La mort de Vatel

[Roxane]

Bonjour,
Pour la rentrée, je dois répondre des questions de français sur la mort de Vatel par madame de Sévigné.
La première question est : Comment Mme de Sévigné fait-elle en sorte de rendre son récit vivant ? Trouvez au moins deux procédés littéraires et justifiez-les.

Alors, j'aimerais savoir : qu'est-ce qu'un procédé littéraire ?
J'ai déjà mis : Elle le rend vivant en mettant des dialogues, pour permettre au lecteur d’être au cœur du drame.
Mme de Sévigné raconte l’évènement de façon détaillée et réaliste, comme si elle connaissait tous les détails de la mort de Vatel.
Seulement je ne crois pas avoir mis les procédés littéraires.


Merci d'avance

[professeur 6]

Bonjour Roxane,
Ce que tu as fait est déjà très bien, mais il serait intéressant que tu relèves dans le texte des exemples de détails réalistes.
Pour compléter ta réponse, je t'invite aussi à faire une remarque sur la longueur et la construction des phrases ainsi que sur le temps utilisé dans certains passages comme dans celui-ci : "On cherche Vatel pour la distribuer. On va à sa chambre. On heurte, on enfonce la porte, on le trouve noyé dans son sang. On court à Monsieur le Prince, qui fut au désespoir. Monsieur le Duc pleura ; c'était sur Vatel que roulait tout son voyage de Bourgogne. Monsieur le Prince le dit au roi fort tristement. On dit que c'était à force d'avoir de l'honneur en sa manière. On le loua fort. On loua et blâma son courage. Le roi dit qu'il y avait cinq ans qu'il retardait de venir à Chantilly parce qu'il comprenait l'excès de cet embarras. Il dit à Monsieur le Prince qu'il ne devait avoir que deux tables et ne se point charger de tout le reste ; il jura qu'il ne souffrirait plus que Monsieur le Prince en usât ainsi."
A bientôt, j'attends tes remarques.

[Roxane]

J'ai mis :
Dans le deuxième paragraphe l'utilisation des dialogues, l’utilisation du "je" et l'emploi du présent, rend l'événement réaliste. Mme de sévigné met en scène Vatel, on l'entend parler : "la tête me tourne"(l.8-9),"Je sais que le rôti"(l.13), on connaît ses pensées ("je suis perdu d'honneur") (l.8) comme si on assistait au déroulement du drame. Le lecteur a l'impression de vivre en direct ce qui s'est passé. De plus Mme de Sévigné raconte cet événement de façon détaillée."Vatel monte dans sa chambre, met son épée contre la porte, et se la passe au travers du coeur; il tombe mort. On va a sa chambre. On heurte, on enfonce la porte, on le trouve noyé dans son sang" (l.20-21 / l23-24)

A bientôt.

[Roxane]

Après, pour la deuxième question qui est : Comparez le début du paragraphe deux et le dernier paragraphe, que pouvez-vous dire des réactions face à la mort de Vatel ? A votre avis que veut nous dire Mme de Sévigné ? Justifiez..
J'ai mis :
Le début du paragraphe deux et le dernier paragraphe décrivent un moment joyeux : " la chasse, les lanternes,(...) tout cela fut a souhait" (l.5-6) " On dîna très bien,(...) tout était enchanté" (l.31-32).
Ces paragraphes nous montrent que la mort de Vatel ne perturbe pas le déroulement festif de la journée. Mme de Sévigné veut nous dire que la mort de Vatel n'a pas dérangé. "Mais c'était trop tard pour le pauvre Vatel. Cependant Gourville tache de réparer la perte de Vatel; elle le fut" " on dina,(...) on joua, on fut a la chasse(...), tout était enchanté"(l30-32)
Elle porte un regard critique et veut montrer au lecteur la futilité des nobles.

[professeur 6]

J'insiste : que peux-tu dire de la longueur et de la construction des phrases dnas le passage que j'ai cité ? De même, quel est le temps utilisé et quelle est sa valeur ?

[professeur 6]

En ce qui concerne la question 2, ce que tu as écrit est très bien Roxane. Il y a en effet un parallélisme (les nobles ont les mêmes occupations), et Vatel est mort dans l'indifférence générale.
Bonne continuation !

[Roxane]

Eh bien les phrases sont courtes, au présent.
Les phrases sont construites avec "on" ou "il" .

[professeur 1]

Quelle est la valeur du présent dans un récit au passé ?
Quel effet produisent les phrases courtes à ton avis ?