L'albatros de Charles Baudelaire

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Laura

L'albatros de Charles Baudelaire

Message par Laura » jeu. 26 mars 2015 18:50

Bonjour, c'est à propos du poème L'albatros de Charles Baudelaire. J'aimerais savoir si j'ai bien trouvé les figures de style dans ce poème:

L’albatros
1 Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

5 À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
10 Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
15 Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire

Champ lexical de la mer : « équipage » V. 1 « mers » V. 2 « navire » V. 4 « l’azur » V. 6 « avirons » V. 8 « tempête » V. 14
Ce champ lexical souligne que l’équipage du navire est en mer.
Champ lexical de l’oiseau : « albatros » « oiseau » V.2 « ailes » V. 7 et 16 « ailé » V. 9 « bec » V. 11 « volait » V. 12
A travers ce champ lexical on peut voir que l’oiseau est beaucoup évoqué dans ce poème pour montrer qu’il est très présent et qu’il est au centre du poème.
Métaphore V. 6 "rois de l'azur"
Ici l'albatros est décrit comme le roi des mers. Mais au fil de ce poème nous pouvons voir que les marin se moque de cet albatros.
Comparaison V. 7 à 8 "Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches comme des avirons traîner à côté d'eux."
V. 9 "Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule"

Pour l'instant j'ai trouvé que ces figures de style là.
J'attends votre réponse,
Merci et bonne soirée
professeur 6
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Re: L'albatros de Charles Baudelaire

Message par professeur 6 » jeu. 26 mars 2015 19:47

Bonsoir Laura,
Ce que tu as fait sur les champs lexicaux n'est pas inintéressant, mais un champ lexical n'est pas une figure de style. Par conséquent, tu ne réponds pas à la question posée en relevant un champ lexical.
Autre erreur : le vers 9 ne contient pas de comparaison. Il s'agit d'une exclamation.
Pour bien comprendre ce poème, essaie d'abord de trouver comment Baudelaire désigne l'albatros en relevant les périphrases (figure de style). Ensuite, trouve la comparaison principale sur laquelle repose tout le poème : à qui l'albatros est-il comparé ?
À bientôt, bonne recherche !
Laura

Re: L'albatros de Charles Baudelaire

Message par Laura » jeu. 26 mars 2015 20:23

Merci de votre réponse:
L’albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire

Après avoir relu le poème j'ai trouvé, je pense:
Une périphrase pour souligner la grandeur et la majesté de l'albatros:
"vastes oiseaux des mers" V. 2
"compagnons de voyage" V. 3
"roi de l'azur" V. 6
"princes des nuées" V. 13

Est-ce bien cela ?
Merci de votre réponse.
professeur 6
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Re: L'albatros de Charles Baudelaire

Message par professeur 6 » ven. 27 mars 2015 00:03

Oui Laura, toutes les périphrases relevées sont exactes et désignent l'albatros, c'est bien.
Maintenant, cherche la comparaison qui donne tout son sens au poème : à quoi l'albatros est-il comparé ?
Laura

Re: L'albatros de Charles Baudelaire

Message par Laura » sam. 28 mars 2015 11:57

Ici l'albatros est comparé au poète dans la dernière strophe v.13 :

L’albatros

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire

Est ce bien cela la comparaison ?
Merci de votre réponse, bonne journée
professeur 12
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Re: L'albatros de Charles Baudelaire

Message par professeur 12 » dim. 29 mars 2015 09:08

Bonjour Laura,
Oui, tu as trouvé le point de départ du sens de cette comparaison.
Il serait bon que tu essayes de l'approfondir maintenant : que signifie exactement cette comparaison quant à la place du poète dans la société, "l'équipage", des hommes ?
Verrouillé