Compréhension du texte "Le Feu" de Henri Barbuse
Posté : sam. 2 janv. 2016 14:45
Bonjour, j'aimerais avoir de l'aide pour ce sujet de français. Ça fait quelques jours que j'y travail mais j'ai beaucoup de mal. J'ai répondu à quelques
questions, pourriez vous me dire ce que vous en pensez, me corrigé et m'aidez. Merci d'avance.
Sur le terrain vague et sale et malade, où de l'herbe desséchée s'envase dans du cirage, s'alignent les morts. On les transporte là lorsqu'on en a vidé les tranchées ou la plaine, pendant la nuit. Ils attendent attendent - quelques-uns depuis longtemps - d'être nocturnement amenés aux cimetières de l'arrière. On s'approche d'eux doucement. Il sont serrés les uns contre les autres ; chacun ébauche avec les bras ou les jambes un geste pétrifié d'agonie différent. Il en est qui montrent des faces demi-moisies, la peau rouillée, jaune avec des points noirs. Plusieurs ont la figure complètement noircie, goudronnée, les lèvres tuméfiées et énormes : des têtes de nègres soufflées en baudruche. Entre deux corps, sortant confusément de l'un ou de l'autre, un poignet coupé et terminé par une boule de filaments. D'autres sont des larves informes, souillées, d'où pointent de vagues objets d'équipement ou des morceaux d'os. Plus loin, on a transporté un cadavre dans un état tel qu'on a dû, pour ne pas le perdre en chemin, l'entasser dans un grillage de fil de fer qu'on a fixé ensuite aux deux extrémités d'un pieu. Il a été ainsi porté en boule dans ce hamac métallique, et déposé là. On ne distingue ni le haut, ni le bas de ce corps ; dans le tas qu'il forme, seule se reconnaît la poche béante d'un pantalon. On voit un insecte qui en sort et y rentre. Autour des morts volettent des lettres qui, pendant qu'on les disposait par terre, se sont échappées de leurs poches ou de leurs cartouchières. Sur l'un de ces bouts de papier tout blanc, qui battent de l'aile à la bise, mais que la boue englue, je lis, en me penchant un peu, une phrase ; << Mon cher Henri, comme il fait beau temps pour le jour de ta fête!>> L'homme est sur le ventre ; il a les reins fendus d'une hanche à l'autre par un profond sillon ; sa tête est à demi retournée ; on voit l’œil creux et sur la tempe, la joue et le cou, une sorte de mousse verte a poussé. Une atmosphère écœurante rôde avec le vent autour de ces morts et de l'amoncellement de dépouilles qui les avoisine : toile de tentes ou vêtements en espèce d'étoffe maculée, raidie par le sang séché, charbonnée par la brûlure de l'obus, durcie, terreuse et déjà pourrie, où grouille et fouille une couche vivante. On en est incommodé. Nous nous regardons en hochant la tête et n'osant pas avouer tout haut que ça sent mauvais. On ne s'éloigne pourtant que lentement.
Henri Barbusse, Le Feu, Edition Flammarion, 1916
Une description réaliste :
1. A- Quelles couleurs dominent dans l'extrait? Que symbolise-elle ? Les couleurs dominantes sont le rouge qui symbolise le sang et le noir qui symbolise la mort.
B- Relevez les 3 adjectifs qui caractérisent les lieux. Les 3 adjectifs qui caractérisent les lieux sont « vague, sale et malade » (l.1)
C- Quelle impression dominante ces adjectifs donnent-ils ?
2. A- Quelles souffrances les soldats ont-ils éprouvés avant de mourir ?
B- Relevez les métaphores par lesquelles le narrateur caractérise les cadavres. « Larves informes, souillées » (l.12),
C- A quoi l'être humain est-il réduit par la guerre ? Quel est finalement le véritable enjeu du soldat pendant la guerre ? Pendant la guerre, l'être humain est réduit par la perte de ses compagnons. Finalement, le véritable enjeu du soldat pendant la guerre est de défendre ses compagnons.
3. A- Quels sont les seuls éléments de vie présents dans cette description ? Les seuls éléments de vie présents dans cette description sont le narrateurs et les soldats qui sont avec lui.
B- Quel est l'effet produit par ce contraste entre ces signes de vie et les morts ?
4. A- Donnez le sens du mot « pathétique ». Qui émeut profondément.
B- Trouvez des procédés qui donnent à ce texte une tonalité pathétique.
questions, pourriez vous me dire ce que vous en pensez, me corrigé et m'aidez. Merci d'avance.
Sur le terrain vague et sale et malade, où de l'herbe desséchée s'envase dans du cirage, s'alignent les morts. On les transporte là lorsqu'on en a vidé les tranchées ou la plaine, pendant la nuit. Ils attendent attendent - quelques-uns depuis longtemps - d'être nocturnement amenés aux cimetières de l'arrière. On s'approche d'eux doucement. Il sont serrés les uns contre les autres ; chacun ébauche avec les bras ou les jambes un geste pétrifié d'agonie différent. Il en est qui montrent des faces demi-moisies, la peau rouillée, jaune avec des points noirs. Plusieurs ont la figure complètement noircie, goudronnée, les lèvres tuméfiées et énormes : des têtes de nègres soufflées en baudruche. Entre deux corps, sortant confusément de l'un ou de l'autre, un poignet coupé et terminé par une boule de filaments. D'autres sont des larves informes, souillées, d'où pointent de vagues objets d'équipement ou des morceaux d'os. Plus loin, on a transporté un cadavre dans un état tel qu'on a dû, pour ne pas le perdre en chemin, l'entasser dans un grillage de fil de fer qu'on a fixé ensuite aux deux extrémités d'un pieu. Il a été ainsi porté en boule dans ce hamac métallique, et déposé là. On ne distingue ni le haut, ni le bas de ce corps ; dans le tas qu'il forme, seule se reconnaît la poche béante d'un pantalon. On voit un insecte qui en sort et y rentre. Autour des morts volettent des lettres qui, pendant qu'on les disposait par terre, se sont échappées de leurs poches ou de leurs cartouchières. Sur l'un de ces bouts de papier tout blanc, qui battent de l'aile à la bise, mais que la boue englue, je lis, en me penchant un peu, une phrase ; << Mon cher Henri, comme il fait beau temps pour le jour de ta fête!>> L'homme est sur le ventre ; il a les reins fendus d'une hanche à l'autre par un profond sillon ; sa tête est à demi retournée ; on voit l’œil creux et sur la tempe, la joue et le cou, une sorte de mousse verte a poussé. Une atmosphère écœurante rôde avec le vent autour de ces morts et de l'amoncellement de dépouilles qui les avoisine : toile de tentes ou vêtements en espèce d'étoffe maculée, raidie par le sang séché, charbonnée par la brûlure de l'obus, durcie, terreuse et déjà pourrie, où grouille et fouille une couche vivante. On en est incommodé. Nous nous regardons en hochant la tête et n'osant pas avouer tout haut que ça sent mauvais. On ne s'éloigne pourtant que lentement.
Henri Barbusse, Le Feu, Edition Flammarion, 1916
Une description réaliste :
1. A- Quelles couleurs dominent dans l'extrait? Que symbolise-elle ? Les couleurs dominantes sont le rouge qui symbolise le sang et le noir qui symbolise la mort.
B- Relevez les 3 adjectifs qui caractérisent les lieux. Les 3 adjectifs qui caractérisent les lieux sont « vague, sale et malade » (l.1)
C- Quelle impression dominante ces adjectifs donnent-ils ?
2. A- Quelles souffrances les soldats ont-ils éprouvés avant de mourir ?
B- Relevez les métaphores par lesquelles le narrateur caractérise les cadavres. « Larves informes, souillées » (l.12),
C- A quoi l'être humain est-il réduit par la guerre ? Quel est finalement le véritable enjeu du soldat pendant la guerre ? Pendant la guerre, l'être humain est réduit par la perte de ses compagnons. Finalement, le véritable enjeu du soldat pendant la guerre est de défendre ses compagnons.
3. A- Quels sont les seuls éléments de vie présents dans cette description ? Les seuls éléments de vie présents dans cette description sont le narrateurs et les soldats qui sont avec lui.
B- Quel est l'effet produit par ce contraste entre ces signes de vie et les morts ?
4. A- Donnez le sens du mot « pathétique ». Qui émeut profondément.
B- Trouvez des procédés qui donnent à ce texte une tonalité pathétique.