Dissertation - première argumentation

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Myriam

Dissertation - première argumentation

Message par Myriam » jeu. 28 mai 2015 14:28

Bonjour !

Nous sommes en fin d'année et notre professeur nous a proposé de nous essayer à un des sujets de dissertation sur lesquels nous pourrions tomber l'année prochaine. J'ai choisi les genres de l'argumentation.
Cependant, même avec une fiche méthode qui me semble assez précise, je suis encore partagé sur le respect de cette méthode du devoir que je vais lui rendre.

Voici ma dissertation :


D’abord employée pour laisser une trace, garder en mémoire, l’écriture évolue rapidement à travers les siècles, visitant des genres divers et variés. Elle devient un outil de travail, de plaisir et de rêverie mais aussi de révolte et de contestation. Aussi est-ce légitime de se demander si elle est qualifiable d’efficace en ce qui concerne la lutte contre des maux comme la guerre et l’injustice, malgré ses nombreuses autres fonctions. La littérature pousserait-elle le lecteur à mettre un terme à ces difficultés ?
Certes, ces œuvres ne restent que de papier et de mots et sont mis au travers de leur influence de nombreux obstacles. Cependant, elles pourraient tout de même constituer, à leur unique manière, une arme puissante contre les différents maux de la société.

Tout d’abord, il est impossible d’ignorer certaines failles que possède la littérature lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux enjeux de la société, les exemples donnés étant la guerre et l’injustice.

Premièrement, victimes de censure, limitations et interdictions de certains passages voire de l’œuvre entière, et d’autodafé, destruction par le feu, les ouvrages traitant des sujets considérés délicats ou ‘offensant’ n’ont jamais été épargné. C’est notamment le cas de Les Plaisanteries de Mila Kundera. Cet ouvrage poignant, contant la misère et la peur qui régnait sur la société tchèque pendant la période stalinienne, y fut interdit, contrant la tentative de l’auteur de dénoncer cette période et ce qu’il en advint. Le livre est donc sujet aux caprices humains et n’offre pas la garantie d’arriver jusqu’aux mains-mêmes du lecteur.
Pourtant, le fait que certaines personnes tentent d’empêcher la publication et lecture de ces œuvres nous indique qu’ils craindraient l’influence qu’elles pourraient avoir, les rectifications qu’elles pourraient occasionner. Cependant, il est clair que ces changements tardent et que la publication d’une œuvre n’entraînera pas automatiquement la mise en place des transformations qu’elle prône. La publication de l’œuvre de Victor Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné, en 1829, précède, en effet, l’abolition de la peine de mort, en 1981, dont elle critiquait la cruauté, de plus d’un siècle et demi. La littérature influence donc notre manière de penser plus qu’elle ne nous pousse à agir.
Enfin, de nombreuses œuvres sont connues pour avoir encouragé et soutenu certaines opinions et convictions, malgré leur porté négative sur la société. Étant un manifeste des idées nationalistes et extrémistes, Mein Kampf est un exemple de ce type d’œuvre. Il contribua fortement à l’ascension au pouvoir de son auteur, Adolphe Hitler. Certaines œuvres peuvent donc attisées les flammes des problèmes méritants pourtant d’être combattus.

Cependant, la littérature possède plusieurs qualités qui pourraient, en effet, faire d’elle un moyen de conviction des lecteurs incomparable, permettant par leur biais de lutter contre ces maux.

Premièrement, les livres et autres types de lectures sont criblés de procédés littéraires. Ayant chacun leurs spécificités et effets, ils permettent de faire éprouver au lecteur des sentiments et sensations, presque selon le bon vouloir de l’auteur. Dans Candide de Voltaire, l’auteur cherche, à travers des descriptions hideuses et écœurantes, de toucher le lecteur, lui inspirant de la pitié pour les personnes victimes de la guerre. Ces procédés permettent également de résonner par logique et méthode, notamment dans l’article Paix de Damilaville. Celui-ci cherche à y démontrer, par paragraphes construis et soigneusement argumentés, pourquoi la paix offre d’avantage de prospérité que la guerre. Par argumentation directe et indirecte, la littérature offre donc de nombreux moyens de conviction du lecteur.
De plus, c’est part ces moyen de conviction que la littérature pourrait propose de lutter contre les enjeux de la réalité. Il est possible de circonvenir pour le mieux, puisque le contraire est également faisable comme le premier paragraphe l’a argumenté. Elle permet en effet, dans certain cas, de rassembler des individus autours d’une même idée. Après tout, comme Esope l’avait dit, « L’union fait la force. ». Ce fut notamment le cas lors de l’affaire Dreyfus durant laquelle un officier d’origine juive, accusé de haute trahison, manqua de peu la prison à perpétuité. L’œuvre de Zola, l’article J’accuse, joua un rôle primordial dans son acquittement en rangeant la population parisienne du côté de ce jeune militaire. En convainquant, les écrits permettent donc de mobiliser l’opinion publique, dans le cas de l’affaire Dreyfus, de combattre l’injustice et de provoquer des changements.
Enfin, les livres offrent, à ceux qui prennent le temps de les lire, de véritables héros. Ces modèles de papier pourraient être un élément clé de l’influence de la littérature sur le lecteur. Qui n’a jamais rêvé de leurs ressembler ? L’un des personnages de roman qui incite le lecteur à changer pour le mieux est le célèbre Jean Valjean. Personnage principal de Les Misérables, écrit par Victor Hugo, il représente une volonté inébranlable pour changer sa situation. Malgré son passé criminel et injuste, il prouve par de nombreux actes de bonté, son accueil de Cosette notamment, qu’il est un homme au cœur bon et honnête. Les livres poussent donc le lecteur, par l’intermédiaire de leurs héros, a effectué une transformation, comme Jean Valjean, amélioré leur situation et ainsi, celle des autres.

En conclusion, je crois avec conviction que la littérature, malgré certaines de ses limites et handicap, invite le lecteur sur le chemin de la progression. Elle constituerait donc une arme puissante, capable d’aider, par le biais de ceux qui la consulte, lors de lutte contre des maux comme la guerre ou l’injustice.
Cependant, dans un monde de plus en plus médiatisé, il est possible de croire qu’elle passera bientôt le flambeau à des supports plus employés au quotidien, comme les films et autres visuels.


Part-elle dans le bon sens ou suis-je en complet hors sujet ? Répond-t-elle correctement à la question posée ?
Merci d'avance,

Myriam
professeur 18
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Re: Dissertation - Genres de l'argumentation

Message par professeur 18 » jeu. 28 mai 2015 15:27

Bonjour Myriam,

Peux-tu me révéler le sujet qui t'est proposé ? Cela éclairerait certainement ma lecture.
L'exercice de la dissertation reste particulièrement codifié ; c'est pour cela qu'il nécessite les deux années du lycée pour atteindre une bonne maîtrise. Cela reste balbutiant ici.
Il faut notamment présenter le plan que tu comptes suivre dès l'introduction (et suivre ensuite ce plan) ; cette intro propose une problématique efficace qui interroge par exemple le genre, la fonction, etc. Tout cela doit s'énoncer clairement...
L'expression est un peu "amphigourique" ce qui provoque des interférences dans l'analyse que tu proposes ; je t'invite à te relire pour clarifier, voire simplifier, certaines "formules qui manquent d'efficacité.

Je ne reviens pas sur certains arguments qui me semblent contestables ; dès La République de Platon, le rôle du poète est contesté parce qu'il parvient à révéler ce qu'il n'est pas autorisé à dire... Les écrivains sont donc "dangereux" parce qu'ils n'hésitent pas à contester, malgré les censures et les violences ; l'exemple de l’œuvre de Kundera est à ce titre édifiant... Sont-ils parvenus à le faire taire ? Absolument pas... On peut enfermer les poètes (à prendre au sens large : auteurs, artistes), beaucoup moins aisément leurs idées. Regarde les encyclopédistes...

La première partie ne me semble pas convaincante ; une reprise est nécessaire.

Bonne poursuite de réflexion.
Myriam

Re: Dissertation - Genres de l'argumentation

Message par Myriam » jeu. 28 mai 2015 15:54

Merci de votre réponse et de vos conseils que je suis en train de mettre en application.
Le sujet est le suivant : Pensez-vous que l’œuvre littéraire est un moyen efficace pour lutter contre des maux comme la guerre ou l’injustice ? Vous appuierez votre réponse sur les textes du corpus, les œuvres étudiées en classe et vos lectures personnelles.
professeur 18
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Re: Dissertation - Genres de l'argumentation

Message par professeur 18 » jeu. 28 mai 2015 16:17

Bien...

Le sujet attend une réponse positive... qui demande et mérite d'être nuancée. Les écrivains paient souvent un lourd tribut devant et face à la tyrannie. Au même titre que les opposants politiques, ils sont les premières victimes désignées par les épurations. De fait, ils sont les premiers opposants, condamnés à la clandestinité, à l'exil, à la mort.

Je te laisse choisir les auteurs parmi ceux que tu connais, sur le net aussi...

Bonne continuation.
Verrouillé