Manon Lescaut

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Invité

Abbé Prévost, questions sur Manon Lescaut

Message par Invité » lun. 18 mai 2009 10:14

Bonjour à tous!

Je suis en première STG et j'ai quelques difficultés pour répondre à ces questions sur le livre Manon Lescaut et donc j'ai besoin d'aide de la part de gens qui l'ont déjà lu. Je ne cherche pas à avoir les réponses mais justes à être orienté.

1) L’histoire d’amour entre le chevalier Des Grieux et Manon Lescaut est particulièrement mouvementée. Racontez au moins deux de leurs aventures en vous appuyant sur des citations.
2) L’évolution du Chevalier Des Grieux au cours du roman peut être assimilée à une véritable descente aux Enfers. Expliquez cette évolution du personnage en délimitant quelques étapes clefs et en vous appuyant sur quelques passages choisis.
3) L’évolution du personnage de Manon Lescaut suit en quelque sorte le mouvement inverse, des trahisons multipliées au repentir final. Expliquez cette évolution du personnage en délimitant quelques étapes clefs et en vous appuyant sur quelques passages choisis.

Merci d'avance de votre aide
professeur 8

Re: Abbé Prévost, questions sur Manon Lescaut

Message par professeur 8 » lun. 18 mai 2009 17:25

Bonsoir,

Tout d'abord, une petite remarque : ce site est réservé en priorité aux collégiens, et non aux lycéens ... Il s'élargira sans doute un jour au public des lycées, mais nous n'en sommes pas là pour l'instant.

Quelque chose m'inquiète dans ton message : tu demandes de l'aide "de la part de gens qui auraient déjà lu le livre" ... Cela signifie-t-il que toi-même ne l'as pas lu ? Je ne pense pas qu'il soit possible de faire un travail quelconque sur un livre avant de l'avoir lu ! C'est donc ce que tu dois commencer par faire, si tu veux t'en sortir.

Pour ce qui est des trois questions, elles ne me paraissent pas hors de ta portée : il s'agit simplement de montrer 1) que l'histoire d'amour est mouvementée, c'est-à-dire qu'elle avance par une série de péripéties qui s'enchaînent (on te demande d'en raconter deux seulement) ; 2) et 3) que les personnages suivent des trajectoires inverses : Des Grieux passe de l'état d'homme honnête à ceui d'individu immoral et criminel, tandis que Manon, au contraire, passe de l'état de femme immorale (qui vend ses charmes) à celui d'une femme repentante, fidèle et dévouée à son amant.

Pour répondre à ces questions, on t'indique que tu dois prendre soin de t'appuyer sur le texte, en en citant des passages.

Je ne peux t'aider davantage avant que tu n'aies lu le texte : propose tes idées si tu le souhaites quand tu seras prêt !

Bon courage
Invité

Manon Lescaut

Message par Invité » ven. 29 mai 2009 17:50

bonjour
je ne comprend pas trop le texte sur Manon Lescaut et le chevalier des Grieux
je ne sais pas si Manon va finalement aller au couvent ?
professeur 5

Re: comprehension texte

Message par professeur 5 » ven. 29 mai 2009 19:16

Bonsoir,
Pour te répondre avec précision, peux-tu scanner (ou photographier) ton texte et le joindre à un message ? Sinon, vois si sur internet tu peux le trouver. Sur un moteur de recherche, tape la première phrase de ton extrait, il serait bien étonnant que tu ne trouves pas un site avec l'extrait en question. Fais alors un copier-coller.
Invité

Re: comprehension texte

Message par Invité » ven. 29 mai 2009 19:41

oui le voila
J'avais marqué le temps de mon départ d'Amiens. Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt ! j'aurais porté chez mon père toute mon innocence. La veille même de celui que je devais quitter cette ville, étant à me promener avec mon ami, qui s'appelait Tiberge, nous vîmes arriver le coche d'Arras, et nous le suivîmes jusqu'à l'hôtellerie où ces voitures descendent. Nous n'avions pas d'autre motif que la curiosité. Il en sortit quelques femmes, qui se retirèrent aussitôt. Mais il en resta une, fort jeune, qui s'arrêta seule, dans la cour, pendant qu'un homme d'un âge avancé, qui paraissait lui servir de conducteur, s'empressait pour faite tirer son équipage des paniers. Elle me parut si charmante que moi, qui n'avais jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d'attention, moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue, je me trouvai enflammé tout d'un coup jusqu'au transport. J'avais le défaut d'être excessivement timide et facile à déconcerter ; mais, loin d'être arrêté alors par cette faiblesse, je m'avançai vers la maîtresse de mon coeur. Quoiqu'elle fût encore moins âgée que moi, elle reçut mes politesses sans paraître embarrassée. Je lui demandai ce qui l'amenait à Amiens et si elle y avait quelques personnes de connaissance. Elle me répondit ingénument qu'elle y était envoyée par ses parents pour être religieuse. L'amour me rendait déjà si éclairé, depuis un moment qu'il était dans mon coeur, que je regardai ce dessein comme un coup mortel pour mes désirs. Je lui parlai d'une manière qui lui fit comprendre mes sentiments, car elle était bien plus expérimentée que moi. C'était malgré elle qu'on l'envoyait au couvent, pour arrêter sans doute son penchant au plaisir, qui s'était déjà déclaré et qui a causé, dans la suite, tous ses malheurs et les miens. Je combattis la cruelle intention de ses parents par toutes les raisons que mon amour naissant et mon éloquence scolastique purent me suggérer. Elle n'affecta ni rigueur ni dédain. Elle me dit, après un moment de silence, qu'elle ne prévoyait que trop qu'elle allait être malheureuse, mais que c'était apparemment la volonté du Ciel, puisqu'il ne lui laissait nul moyen de l'éviter.

La douceur de ses regards, un air charmant de tristesse en prononçant ces paroles, ou, plutôt, l'ascendant de ma destinée qui m'entraînait à ma perte, ne me permirent pas de balancer un moment su ma réponse. Je l'assurai que, si elle voulait faire quelque fond su mon honneur et sur la tendresse infinie qu'elle m'inspirait déjà, j'emploierais ma vie pour la délivrer de la tyrannie de ses parents et pour la rendre heureuse. Je me suis étonné mille fois, en y réfléchissant, d'où me venait alors tant de hardiesse et de facilité à m'exprimer ; mais on ne ferait pas une divinité de l'amour, s'il n'opérait souvent des prodiges. J'ajoutai mille choses pressantes. Ma belle inconnue savait bien qu'on n'est point trompeur à mon âge ; elle me confessa que, si je voyais quelque jour à la pouvoir mettre en liberté, elle croirait m'être redevable de quelque chose de plus cher que la vie. Je lui répétai que j'étais prêt à tout entreprendre, mais, n'ayant point assez d'expérience pour imaginer tout d'un coup les moyens de la servir, je m'en tenais à cette assurance générale, qui ne pouvait être d'un grand secours pour elle et pour moi.
professeur 5

Re: comprehension texte

Message par professeur 5 » ven. 29 mai 2009 23:03

Merci.
Ta question résume en fait la fin du texte - qui n'apporte pas de réponse précise. On comprend que Manon est envoyée par sa famille pour aller dans un couvent et que le narrateur est prêt à tout pour l'en faire sortir. Mais elle n'y est pas encore. Pourquoi alors si elle n'en n'a pas envie n'accompagne-t-elle pas le narrateur ? Il faut ici évidemment deviner qu'elle n'est pas seule et qu'elle est sûrement surveillée par quelqu'un envoyée par sa famille.
Va-t-elle y aller ? Va-t-elle au contraire s'échapper ? C'est sur cette incertitude que se termine le texte, incertitude renforcée par l'inexpérience du personnage.
Invité

Re: Abbé Prévost, questions sur Manon Lescaut

Message par Invité » dim. 7 juin 2009 19:32

Bonjour, est ce que Manon va finalement aller au couvent ?
professeur 8

Re: Abbé Prévost, questions sur Manon Lescaut

Message par professeur 8 » lun. 8 juin 2009 19:08

Dépêche-toi de lire la fin du roman, pour le savoir !
Invité

Re: Abbé Prévost, questions sur Manon Lescaut

Message par Invité » lun. 8 juin 2009 19:21

Dans l'extrait de "J'avais marqué le temps de mon départ d'Amiens" jusqu'à "secours pour elle et pour moi", est-ce que dans cet extrait on peut dire que Manon va au couvent ?
professeur 8

Re: Abbé Prévost, questions sur Manon Lescaut

Message par professeur 8 » lun. 8 juin 2009 19:28

Bonsoir,

Si tu disposes de l'extrait dont tu parles, tu dois facilement pouvoir répondre ... Je t'en copie un morceau : "Je lui demandai ce qui l'amenait à Amiens et si elle y avait quelques personnes de connaissance. Elle me répondit ingénument qu'elle y était envoyée par ses parents pour être religieuse. (...) C'est malgré elle qu'on l'envoyait au couvent."
Je pense que tu as ta réponse, non ? ...
Verrouillé