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Comparaison "Claude Gueux" - "L'Etranger"

Posté : mar. 21 févr. 2012 14:20
par Claire
Bonjour ,

Voilà j'ai un devoir à faire à partir de ces 2 textes , je suis une élève de 3ème .
Je n'arrive pas à répondre aux 2 questions pouvez vous m'aidez ?
Merci beaucoup d'avance.

L’histoire se passe à Paris en 1831. Claude Gueux, ouvrier pauvre, à volé pour nourrir sa femme et son enfant. Condamné à cinq ans de prison, il est envoyé à la Maison Centrale de Clairvaux. Il se lie d’amitié avec un jeune prisonnier, Albin mais, par jalousie, le directeur des ateliers sépare les deux hommes. Tous les jours, Claude réclame son compagnon, en vain.
Neuf heures sonnèrent. La porte s’ouvrit. Le directeur entra. En ce moment-là, il se fit dans l’atelier un silence de statues. Le directeur était seul comme d’habitude. Il entra avec sa figure joviale, satisfaite et inexorable, ne vit pas Claude qui était debout à gauche de la porte, la main droite cachée dans son pantalon, et passa rapidement devant les premiers métiers, hochant la tête, mâchant ses paroles, et jetant çà et là son regard banal, sans s’apercevoir que tous les yeux qui l’entouraient étaient fixés sur une idée terrible. Tout à coup il se détourna brusquement, surpris d’entendre un pas derrière lui.C’était Claude, qui le suivait en silence depuis quelques instants.
— Que fais-tu là, toi ? dit le directeur ; pourquoi n’es-tu pas à ta place ?
Car un homme n’est plus un homme là, c’est un chien, on le tutoie.
Claude Gueux répondit respectueusement
— C’est que j’ai à vous parler, monsieur le directeur.
— De quoi ?
— D’Albin.
— Encore ! dit le directeur.
— Toujours ! dit Claude.
— Ah çà ! reprit le directeur continuant de marcher, tu n’as donc pas eu assez de vingt-quatre heures de cachot ?
Claude répondit en continuant de le suivre :
— Monsieur le directeur, rendez-moi mon camarade.
— Impossible !
— Monsieur le directeur, dit Claude avec une voix qui eût attendri le démon, je vous en supplie, remettez Albin avec moi, vous verrez comme je travaillerai bien. Vous qui êtes libre, cela vous est égal, vous ne savez pas ce que c’est qu’un ami ; mais, moi, je n’ai que les quatre murs de ma prison. Vous pouvez aller et venir, vous ; moi je n’ai qu’Albin. Rendez-le-moi. Albin me nourrissait, vous le savez bien. Cela ne vous coûterait que la peine de dire oui. Qu’est-ce que cela vous fait qu’il y ait dans la même salle un homme qui s’appelle Claude Gueux et un autre qui s’appelle Albin ? Car ce n’est pas plus compliqué que cela. Monsieur le directeur, mon bon monsieur D., je vous supplie vraiment, au nom du ciel !
Claude n’en avait peut-être jamais tant dit à la fois à un geôlier. Après cet effort, épuisé, il attendit. Le directeur répliqua avec un geste d’impatience
— Impossible. C’est dit. Voyons, ne m’en reparle plus. Tu m’ennuies.
Et, comme il était pressé, il doubla le pas. Claude aussi. En parlant ainsi, ils étaient arrivés tous deux près de la porte de sortie ; les quatre-vingts voleurs regardaient et écoutaient, haletants.
Claude toucha doucement le bras du directeur.
— Mais au moins que je sache pourquoi je suis condamné à mort. Dites-moi pourquoi vous l’avez séparé de moi.
— Je te l’ai déjà dit, répondit le directeur, parce que.
Et, tournant le dos à Claude, il avança la main vers le loquet de la porte de sortie.
À la réponse du directeur, Claude avait reculé d’un pas. Les quatre-vingts statues qui étaient là virent sortir de son pantalon sa main droite avec la hache. Cette main se leva, et, avant que le directeur eût pu pousser un cri, trois coups de hache, chose affreuse à dire, assénés tous les trois dans la même entaille, lui avaient ouvert le crâne. Au moment où il tombait à la renverse, un quatrième coup lui balafra le visage ; puis, comme une fureur lancée ne s’arrête pas court, Claude Gueux lui fendit la cuisse droite d’un cinquième coup inutile. Le directeur était mort.
Alors Claude jeta la hache et cria : À l’autre maintenant ! L’antre, c’était lui. On le vit tirer de sa veste les petits ciseaux de « sa femme, » et, sans que personne songeât à l’en empêcher, il se les enfonça dans la poitrine. La laine était courte, la poitrine était profonde. Il y fouilla longtemps et à plus de vingt reprises en criant — Cœur de damné, je ne te trouverai donc pas ! — Et enfin il tomba baigné dans son sang, évanoui sur le mort.
Victor Hugo, Claude Gueux, 1834.


Dans ce passage le personnage-narrateur Meursault est retourné seul sur la plage après une altercation opposant son ami Raymond et deux Arabes. L’un deux est le frère de l’ancienne femme de Raymond. Le narrateur a sur lui le révolver de son ami : il l’avait forcé à le lui remettre pour éviter tout débordement. Il rencontre par hasard l’un des deux Arabes.
J'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. J'ai fait quelques pas vers la source. L'Arabe n'a pas bougé. Malgré tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l'air de rire. J'ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de sueur s'amasser dans mes sourcils. C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. A cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j'ai fait un mouvement en avant. Je savais que c'était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d'un pas. Mais j'ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l'Arabe a tiré son couteau qu'il m'a présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l'acier et c'était comme une longue lame étincelante qui m'atteignait au front. Au même instant, la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d'un coup sur les paupières et les a recouvertes d'un voile tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive éclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C'est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait de toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s'est tendu et j'ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j'ai touché le ventre poli de la crosse et c'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur. Albert Camus, L'Étranger, 1942.

Tu viens de lire deux scènes de meurtre. Quel jugement portez vous sur chacun des meurtriers ?
Quel personnage peut on qualifier d'étranger ? Quel meurtre peut-on qualifier d'absurde ?
Faire une petit paragraphe pour répondre au 2 questions < 5 - 6 lignes .

MERCI.

Re: Devoir Français Meursault comparaison de deux textes

Posté : mar. 21 févr. 2012 18:23
par professeur 2
Bonsoir Claire,

Je me rends compte que tu n'as répondu à aucune des deux questions!! Il faudrait quand même que tu nous proposes un début de réponse, que tu expliques avec tes propres mots ce que tu penses des 2 meurtriers : tu dois forcément avoir une opinion, un avis sur eux, sur l'acte qu'ils ont commis !!!
Tu dois pouvoir répondre seule à cette 1ère question. Nous ne t'aiderons que si tu nous proposes le fruit de TON travail, on ne te donnera pas de réponses toute faites !

Allez Claire, j'attends maintenant une preuve de bonne volonté de ta part, ensuite, je t'aiderai à étayer ta réponse si besoin...

Re: Devoir Français Meursault comparaison de deux textes

Posté : mar. 21 févr. 2012 20:31
par Claire
Bonsoir ,

On peut dire que le premier texte se passe à l intérieur tandis que le texte d'Albert Camus se passe à la plage .

Re: Devoir Français Meursault comparaison de deux textes

Posté : mar. 21 févr. 2012 20:43
par professeur 2
Bonsoir,

Claire, ce que tu dis n'a pas beaucoup de sens!!! Qu'est ce que cela signifie "le premier texte se passe à l intérieur tandis que le texte d'Albert Camus se passe à la plage"
A l'intérieur??? Dans quel lieu exactement se déroule cet extrait? On te le dit dans le paratexte!

De plus cette remarque est peu intéressante par rapport aux questions posées par ton professeur! Que penses-tu TOI de ces deux meurtriers? C'est ce qu'on te demande !

Allez Claire, il faut t'y mettre sérieusement

Re: Devoir Français Meursault comparaison de deux textes

Posté : mer. 22 févr. 2012 15:03
par Claire
Bonjour ,

Il ne sont pas pareils , ils sont différents, c'est - à - dire :

le premier texte : Claude Gueux, ouvrier pauvre, a volé pour nourrir sa femme et son enfant. Condamné à cinq ans de prison, il est envoyé à la Maison Centrale de Clairvaux. Il se lie d’amitié avec un jeune prisonnier.

le second texte : Meursault est retourné seul sur la plage après une altercation opposant son ami Raymond et deux Arabes.

Merci beaucoup de m'avoir aidée.

Re: Devoir Français Meursault comparaison de deux textes

Posté : mer. 22 févr. 2012 21:29
par professeur 1
Bonsoir Claire,
Comme te l'a déjà fait remarqué le professeur 2, tu n'as toujours pas répondu aux questions qui t'étaient posées.
La première concerne ton avis. Relis les textes et essaie de mettre en évidence, pour chacun des 2 textes, les causes du meurte. Pourquoi les 2 meurtriers sont-ils passés à l'acte ?