realiser un portrait satirique

[florian]

Je dois à la façon de La Bruyère réaliser un portrait d'un homme contemporain en mettant en avant son défaut.
Après deux jours, je pense faire celui de Gainsbourg avec comme défaut l'alcoolisme mais je ne sais pas comment commencer un portrait satirique.

Merci pour votre aide.

[professeur 1]

Bonsoir Florian,
Si tu as étudié des textes de La Bruyère, tu peux, comme cet auteur, faire un protrait en action en montrant ton personnage dans une situation qui mettra en avant son alcoolisme (lors d'une interview ou une émission par exemple).
N'oublie pas d'utiliser des figures de style telles que les comparaisons et les hyperboles.
Bon courage.

[florian]

Je vous remercie pour ces précieux conseils je vais essayer et l'idée de l'émission me convient ; ce n'est pas évident pour moi car je n'ai pas étudié La Bruyère, j'ai uniquement lu un extrait des caractères de la cour.
Je pense que le plus dur est de démarrer......

[florian]

J'aime beaucoup l'idée de l'émission de télévision mais pour commencer ce texte est-ce que je peux décrire sa façon de marcher en titubant quand il rentre sur le plateau ? Auriez vous un exemple de description avec comparaison et hyperbole afin que je comprenne vraiment ce type de sujet que je n'ai jamais fait. Comment introduire un peu d'ironie, je suis perdu.

Merci beaucoup pour votre gentillesse.

[professeur 1]

Bonjour,
Tu peux en effet décrire le personnage au moment où il entre sur le palteau. Dans ce cas, tu évoqueras sa démarche hésitante, son pas mal assuré, ses vêtements, puis son physique et sa façon de parler lorsqu'il devra prendre la parole.
Tu aura donc recours à des comparaisons (introduites par "comme" ou des verbes "ressembler à", "avoir l'air de"), des métaphores, des termes dépréciatifs (un teint rougeâtre, une voix râpeuse), des hyperboles (des expressions exagérées). L'ironie conistera à dire le contraire de ce que tu veux faire comprendre (exemple : Son discours n'est pas du tout ennuyeux !, pour faire comprendre le contraire).

A toi de te lancer.
Bon courage.

[florian]

Je vous remercie sincèrement j'ai beaucoup moins peur de me lancer dans cet exercice avec toutes vos explications.

Merci encore.

[professeur 1]

Bon travail alors.

[florian]

Bonjour,

Après vos précieux conseils, j'ai eu envie de vous faire lire mon devoir qui doit encore être travaillé, je voudrais savoir si je suis dans le vrai ou si je suis complètement à coté, ce style de devoir n'est pas du tout fait pour moi et je vous remercie de prendre en peu de votre temps pour m'aiguiller.

Volontairement je n'ai pas donné le nom de gainsbourg au début du devoir est-ce un bonne idée ?

Quand il rentre sur le plateau de télévision un grand silence se fait.
Il avance d'un pas mal assuré, la démarche incertaine et titubante comme un vieillard qui a des difficultés à se mouvoir.
On a l'impression que le dernier verre qu'il a bu, pas d'eau (inutile), ne lui a pas donné le courage et la force nécessaire.
Regardez-le, il n'a pas mis son costume 3 pièces, si tant est qu'il en ait un, toujours vêtu pareil, un jean et une chemise ouverte bleue ciel délavée.
Il s'installe très lentement dans son fauteuil comme un animal qui cherche sa place pour dormir.
Ses cheveux gris poivre, son teint blafard, ses joues creusées, son visage bouffi, ses yeux globuleux rougis, les poches qui les soutiennent le font ressembler à un mort-vivant.l'énumération est un peu longue, il vaudrait mieux faire plusieurs phrases
On a du mal à imaginer qu'il puisse être l'auteur de tant de chansons, mais on sait que seule la bouteille est sa source d'inspiration, sa muse.
Son regard égaré balaie la salle, ses paupières sont lourdes comme du plomb.
Le journaliste n'a pas l'air très à l'aise, avec ce genre de personne tout peut arriver le meilleur comme le pire.
Il lui pose tant bien que mal des questions, mais les comprend-il vraiment, il lève un peu la tête, tire un bouffée de sa cigarette cachant son visage derrière un léger brouillard. Il essaie, je vous assure, de faire une phrase, ses propos sont incohérents, ce n'est pas du tout ennuyeux pour nous, pauvres spectateurs que nous sommes. On ne comprend pas un mot et quand il répond, il répond aux questions par une autre question.
Difficile de suivre ces dires.
Ses mains tremblent comme une feuille, cherchent désespérément sur la table un verre qui n'existe pas, il semble contrarié, ce demande ce qu'il fait là.
Tout à coup, il se lève, ce mouvement si soudain nous fait sursauter. C'est fini, il s'en va tel un prince déchu, sans doute a-t-il hâte de se ressourcer à l'abri des regards en buvant ce breuvage qui lui est si indispensable, le wisky.
Les spectateurs hébétés se lèvent tels des zombies, une nouvelle fois surpris par cette attitude mais qui pourtant est habituelle. EH oui Gainsborg restera toujours Gainsbourg.

J'ai beaucoup de mal à faire des hyperboles.
J'attends avec impatience vos critiques qui me permettront encore d'améliorer ce diffcile sujet. Merci

[professeur 1]

Bonjour,
Ce premier jet est déjà très satisfaisant. Ton style est clair et la langue très bien tournée.
J'ai juste corrigé quelques erreurs d'orthographe.
Pour rendre ce portrait vraiment satirique, il te faut encore accentuer les défauts du personnage. Tu as bien fait de ne le nommer qu'à la fin. Ton portrait décrit un personnage qui s'adonne à la boisson, mais il faut exagérer cette addiction en rendant le personnage désagéable. Ton portrait au contraire en fait presque un être attachant car il est perçu comme une vistime. Il te faut montrer ce qui peut être repoussant dans le fait de boire, en exagérant certains traits.
La satire doit rendre le personnage répugnant.
Bon courage.
Tu as déjà fait du bon travail.

[florian]

Merci de m'avoir consacré encore un peu de temps, je suis content de ne pas avoir fait du hors sujet et d'être dans la bonne voie.
Je vais travailler sur l'aspect négatif de la boisson c'est dur pour moi car j'ai du mal à trouver les défauts chez les gens, c'est là mon défaut. Il me reste encore deux jours et je vais m'y consacrer.
Je ne vous embêterai plus et merci encore pour tout.