histoire des arts- a l'ouest rien de nouveau

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Marion

histoire des arts- a l'ouest rien de nouveau

Message par Marion » dim. 4 mai 2014 19:21

bonjour, je suis cette années en 3éme et je passe l'épreuve d'histoire des arts a la rentrée. j'ai pris comme œuvre A l'ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque et je voudrais vos avis sur ma présentation. Sachant que cette année le thème est "En quoi l'art est il lié a la mémoire et à la transmission ?" je voulais savoir si je le mettais bien en relation et si la question avait bien été traitée.
Merci d'avance
Marion



Histoire des arts: A l'ouest rien de nouveau.
I) Présentation de l’œuvre et de l'auteur

A l'ouest rien de nouveau est un roman de Erich Maria Remarque publié en Allemagne, 10 ans après la fin de la première guerre mondiale, en 1928.
Erich Maria Remarque, de son vrai nom Erich Paul Remark, est un écrivain allemand né le 22 juin 1898 à Osnabrück en Allemagne. Il a été mobilisé dans l'armée Allemande en 1916 et envoyé sur le front de l'ouest (Belgique et nord-est de la France) en 1917. Il est démobilisé en janvier 1919.
En 1933, à la suite d'autodafés nazis sur son livre A l'ouest rien de nouveau, Erich Maria Remarque s'exile en Suisse, puis aux États-Unis dont il sera naturalisé en 1947.
Il est mort le 25 septembre 1970 à Locarno en Suisse, pour une raison inconnue.
Tous les publics sont visés par cette oeuvre. Ce roman permet d’expliquer au monde la dure réalité de la première guerre mondiale. Et tout particulièrement aux français, qui ont tendance à croire que la vie était plus simple côté allemand.

II) Description et analyse de l’œuvre.

A l'ouest rien de nouveau est un roman issu du réalisme. Bien que cette histoire n'ait pas eu lieu réellement, les faits que décrit Paul Bäumer, le narrateur, ont eu lieu durant la grande guerre de 1914 à 1918.
L'histoire commence en 1917. Paul Bäumer vient d’avoir 19 ans lorsqu'il s'engage dans l’armée Allemande avec ses camarades de classe, suite à du bourrage de crâne considéré comme de la propagande effectuée par leur professeur, Kantorek. Dans ce roman sont décrites l'atrocité de la guerre mais aussi l'évolution de la mentalité des soldats durant celle-ci. Le champ lexical de la mort est omniprésent tout au long du livre, par exemple Paul compare les soldats à des meurtriers page 104. A ce moment, ils sont devenus des automates prêts à tous pour tuer, pour se défendre mais aussi pour se venger. Le narrateur insiste sur le fait que les cadavres, les obus, etc. sont toujours autour d'eux. Cela leur enlève tout espoir de paix et les fait vivre dans une optique de mort imminente où il faut tuer pour survivre. L'idée de l’amitié et de la camaraderie sont cependant présentes car les personnages sont solidaires entre eux. Lors des attaques adverses ils ne se laissent pas tomber et restent toujours ensemble ; quitte à mettre leurs vies en danger pour aider les soldats blessés. L'histoire se termine à l'automne 1918 environ au moment de l'armistice du 11 novembre. Elle est ponctuée par la mort d'un des plus proches amis de Paul Bäumer, Kat.
Il existe de nombreuses similitudes entre la vie du narrateur et celle de l'auteur. Sachant qu'Erich Maria Remarque a combattu dans l'armée allemande pendant la première guerre on peut en déduire qu'il s'est inspiré de son expérience personnelle pour l'écriture de A l'ouest rien de nouveau. Mais, il y a cependant une grosse différence, Paul Bäumer était un engagé volontaire et qu'Erich Maria Remarque avait été mobilisé.

III) Interprétation et confrontation.

L’œuvre a pour but de faire passer un message pacifiste. La description des atrocités de la guerre (tranchées, obus, soldats démembrés, gaz, etc.) doit produire sur le lecteur un effet de peur et de dégoût mais aussi de la haine envers les responsables de cette effroyable guerre. Ce roman a donc pour but de donner vie à un monde paisible, sans guerre. Il insiste surtout sur le fait des atrocités des guerres et incite fortement à ne jamais les reproduire.
Il dénonce aussi le cercle infernal dans lequel est enfermé le soldat une fois envoyé sur le front. Il devient un homme-bête, dans le sens de l’animal comme dans le sens de la bêtise. Il tue les soldats adverses dans l'unique but de survivre. Il réveille son instinct de survie, c’est ce qui le pousse à devenir un animal. Le soldat obéit aux ordres de son supérieur sans réfléchir, sans compassion, comme une machine.

IV) Parallèles
On peut rapprocher A l’Ouest rien de nouveau de plusieurs œuvres.
Le roman d’Erich Maria Remarque est en quelque sorte le pendant allemand de Le Feu d'Henri Barbusse. Le sort des soldats allemands est le même que celui des français.
Comme chez Barbusse, l'auteur montre un sentiment profond pour son prochain et souligne toute l'absurdité de la situation. Les deux auteurs sont habités par une même conviction pacifiste. Et dans les deux romans, on se rend bien compte que la population civile n'a aucune réelle conscience de ce qui se passe sur le front.


je voudrais faire un parallèle avec ces œuvres la :
- C'était la guerre des tranchées, Jacques Tardi.
- Les joueurs de Skat, Otto Dix.
- L'homme que j'ai tué, film d’Ernst Lubitsch.


Conclusion.

Dès sa parution, A l'ouest rien de nouveau a connu un succès mondial qui n'a jusqu'à la jamais cessé. Il restera l'un des ouvrages les plus connus de cette période, sans oublier qu’il est l’un des seules qui possède un point de vue du coté des allemands.
En revanche, le message pacifiste que souhaitait transmettre le roman n'a pas été bien compris par les populations. La seconde guerre mondiale et l'extermination des juifs ainsi que celle des tziganes en est la preuve. Ce qui prouve une fois de plus que l'homme est un « homme-bête » prêt à tout lors de sa recherche du pouvoir absolu et à faire n'importe quoi pour sa propre survie.


(j'ai mis une photo d'une des couverture du livre à cette endroit)


A l’ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque
de l’edition le livre de poche de 1969, traduit de l’allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac.
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Re: histoire des arts- a l'ouest rien de nouveau

Message par professeur 12 » dim. 4 mai 2014 19:29

Bonsoir Marion,
Ton travail est précis et bien structuré.
Pour le champ lexical de la mort cite trois-quatre mots pour être concrète envers ton jury.
Rappelle aussi qu'il dénonce l'envoi au front de jeunes recrues inexpérimentées, ce qui est un trait de soon engagement et de sa dénonciation de cette boucherie.
Les parallélismes semblent bien correspondre. Minute - toi une dernière fois et essaye d'anticiper les questions que pourrait te poser ton jury.
Donc ton travail correspond aux caractéristiques de cette épreuve. Alors bonne chance !
Verrouillé