Histoire des arts - Extrait de "A l'Ouest, rien de nouveau"
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Histoire des arts - Extrait de "A l'Ouest, rien de nouveau"
Bonjour, pour mon oral d'histoire des arts j'ai pris comme sujet : Les souffrances morales et physiques de la 1° guerre mondiale.
J'ai pris en objet d'étude un extrait d'A l'Ouest rien de nouveau, mais je n'arrive pas à analyser l'oeuvre. Je ne sais pas par quoi commencer, ni quel plan suivre. Je n'arrive pas à en trouver sur internet. Mon extrait est le suivant :
Le silence se prolonge. Je parle, il faut que je parle. C'est pourquoi je m'adresse à lui, en lui disant : <<Camarade, je ne voulais pas te tuer. Si, encore une fois, tu sautais dans ce trou, je ne le ferais plus, à condition que toi aussi tu sois raisonnable. Mais d'abord tu as été pour moi qu'une idée, une combinaison née dans mon cerveau et qui a suscité une résolution; c'est cette combinaison que j'ai poignardée. A présent je m'aperçois pour la première fois que tu es un homme comme moi. J'ai pensé à tes grenades, à ta baïonnette et à tes armes; maintenant c'est ta femme que je vois, ainsi que ton visage et ce qu'il y a en nous de commun. Pardonne-moi, camarade. Nous voyons les choses toujours trop tard. Pourquoi ne nous dit-on pas sans cesse que vous êtes, vous aussi, de pauvres chiens comme nous, que vos mères se tourmentent comme les nôtres et que nous avons tous la même peur de la mort, la même façon de mourir et les mêmes souffrances ? Pardonne-moi camarade; comment as-tu pu être mon ennemi ? Si nous jetions ces armes et ces uniformes tu pourrais être mon frère, tout comme Kat et Albert. Prends vingt ans de ma vie, camarade, et lève-toi... Prends-en davantage, car je ne sais pas ce que, désormais, j'en ferais encore.>> Tout est calme. Le front est tranquille, à l'exception du crépitement des fusils. Les balles se suivent de près; on vise soigneusement de tous les côtés. Je ne puis pas quitter mon abris. <<J'écrirais à ta femme, dis-je hâtivement au mort. Je veux lui écrire; c'est moi qui lui apprendrai la nouvelle; je veux tout lui dire, de ce que je te dis; il ne faut pas qu'elle souffre; je l'aiderais, et tes parents aussi, ainsi que ton enfant...>> Son uniforme est encore entrouvert. Il est facile de trouver le portefeuille. Mais j'hésite à l'ouvrir. Il y a là son livret militaire avec son nom. Tant que j'ignore son nom, je pourrais peut-être encore l'oublier; le temps effacera cette image. Mais son nom est un clou qui s'enfoncera en moi et que je ne pourrai plus arracher. Il a cette force de tout rappeler, en tout temps; cette scène pourra toujours se reproduire et se présenter devant moi. Sans savoir que faire, je tiens dans ma main le portefeuille. Il m'échappe et s'ouvre. Il en tombe des portraits et des lettres. Je les ramasse pour les remettre en place; mais la dépression que je subis, toute cette situation incertaine, la faim, le danger, ces heures passées avec le mort ont fait de moi un désespéré; je veux hâter le dénouement, accroître la torture, pour y mettre fin, de même que l'on fracasse contre un arbre une main dont la douleur est insupportable, sans se soucier de ce qui arrivera ensuite. Ce sont les portraits d'une femme et d'une petite fille, de menues photographie d'amateur prises devant un mur de lierre. A côté d'elles il y a des lettres. Je les sors et j'essaie de les lire. Je ne comprend pas la plupart des choses; c'est difficile à déchiffrer et je ne connais u'un peu de français. Mais chaque mot que je traduis me pénètre, comme un coup de feu dans la poitrine, comme un coup de poignard au cœur...
J'ai pris en objet d'étude un extrait d'A l'Ouest rien de nouveau, mais je n'arrive pas à analyser l'oeuvre. Je ne sais pas par quoi commencer, ni quel plan suivre. Je n'arrive pas à en trouver sur internet. Mon extrait est le suivant :
Le silence se prolonge. Je parle, il faut que je parle. C'est pourquoi je m'adresse à lui, en lui disant : <<Camarade, je ne voulais pas te tuer. Si, encore une fois, tu sautais dans ce trou, je ne le ferais plus, à condition que toi aussi tu sois raisonnable. Mais d'abord tu as été pour moi qu'une idée, une combinaison née dans mon cerveau et qui a suscité une résolution; c'est cette combinaison que j'ai poignardée. A présent je m'aperçois pour la première fois que tu es un homme comme moi. J'ai pensé à tes grenades, à ta baïonnette et à tes armes; maintenant c'est ta femme que je vois, ainsi que ton visage et ce qu'il y a en nous de commun. Pardonne-moi, camarade. Nous voyons les choses toujours trop tard. Pourquoi ne nous dit-on pas sans cesse que vous êtes, vous aussi, de pauvres chiens comme nous, que vos mères se tourmentent comme les nôtres et que nous avons tous la même peur de la mort, la même façon de mourir et les mêmes souffrances ? Pardonne-moi camarade; comment as-tu pu être mon ennemi ? Si nous jetions ces armes et ces uniformes tu pourrais être mon frère, tout comme Kat et Albert. Prends vingt ans de ma vie, camarade, et lève-toi... Prends-en davantage, car je ne sais pas ce que, désormais, j'en ferais encore.>> Tout est calme. Le front est tranquille, à l'exception du crépitement des fusils. Les balles se suivent de près; on vise soigneusement de tous les côtés. Je ne puis pas quitter mon abris. <<J'écrirais à ta femme, dis-je hâtivement au mort. Je veux lui écrire; c'est moi qui lui apprendrai la nouvelle; je veux tout lui dire, de ce que je te dis; il ne faut pas qu'elle souffre; je l'aiderais, et tes parents aussi, ainsi que ton enfant...>> Son uniforme est encore entrouvert. Il est facile de trouver le portefeuille. Mais j'hésite à l'ouvrir. Il y a là son livret militaire avec son nom. Tant que j'ignore son nom, je pourrais peut-être encore l'oublier; le temps effacera cette image. Mais son nom est un clou qui s'enfoncera en moi et que je ne pourrai plus arracher. Il a cette force de tout rappeler, en tout temps; cette scène pourra toujours se reproduire et se présenter devant moi. Sans savoir que faire, je tiens dans ma main le portefeuille. Il m'échappe et s'ouvre. Il en tombe des portraits et des lettres. Je les ramasse pour les remettre en place; mais la dépression que je subis, toute cette situation incertaine, la faim, le danger, ces heures passées avec le mort ont fait de moi un désespéré; je veux hâter le dénouement, accroître la torture, pour y mettre fin, de même que l'on fracasse contre un arbre une main dont la douleur est insupportable, sans se soucier de ce qui arrivera ensuite. Ce sont les portraits d'une femme et d'une petite fille, de menues photographie d'amateur prises devant un mur de lierre. A côté d'elles il y a des lettres. Je les sors et j'essaie de les lire. Je ne comprend pas la plupart des choses; c'est difficile à déchiffrer et je ne connais u'un peu de français. Mais chaque mot que je traduis me pénètre, comme un coup de feu dans la poitrine, comme un coup de poignard au cœur...
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- Enregistré le : ven. 5 nov. 2010 15:19
Re: Histoire des arts - Extrait de "A l'Ouest, rien de nouve
Bonjour,
J'ai besoin de savoir comment et pourquoi tu as pris cet extrait :
- L'extrait a-t-il été abordé en cours de français ?
- Si ce n'est pas le cas, est-ce toi qui l'as proposée ?
Les premiers conseils que je peux te donner sont très simples.
On ne se lance pas dans une explication de texte si on n'a pas à l'esprit le contexte socio-historique, qui plus est dans une perspective "Histoire des arts" :
- Quand le récit a-t-il été publié ? Dans quel pays ? Que sais-tu de l'auteur ?
- De quelle guerre parle le roman de Remarque ? Quel message véhicule-t-il ?
Des réponses, découlera le reste du travail.
J'ai besoin de savoir comment et pourquoi tu as pris cet extrait :
- L'extrait a-t-il été abordé en cours de français ?
- Si ce n'est pas le cas, est-ce toi qui l'as proposée ?
Les premiers conseils que je peux te donner sont très simples.
On ne se lance pas dans une explication de texte si on n'a pas à l'esprit le contexte socio-historique, qui plus est dans une perspective "Histoire des arts" :
- Quand le récit a-t-il été publié ? Dans quel pays ? Que sais-tu de l'auteur ?
- De quelle guerre parle le roman de Remarque ? Quel message véhicule-t-il ?
Des réponses, découlera le reste du travail.
Re: Histoire des arts - Extrait de "A l'Ouest, rien de nouve
J'ai choisi cet extrait car on l'avait travaillé en cours, et étant donné que l'Allemand souffre moralement de son acte, ça rentre dans mon sujet. Et je ne savais pas quelle autre oeuvre prendre sinon.
- Le récit à été publié en 1928, en Allemagne. L'auteur est un écrivain Allemand. Il a été mobilisé dans l'armée Allemande en 1916 et envoyé sur le front de l'ouest en 1917. En janvier 1919 il est démobilisé.
- Le roman de Remarque parle de la 1° guerre mondiale. Il veut montrer aux gens la réalité de cette guerre, ainsi que ces conséquences physiques et morales.
- Le récit à été publié en 1928, en Allemagne. L'auteur est un écrivain Allemand. Il a été mobilisé dans l'armée Allemande en 1916 et envoyé sur le front de l'ouest en 1917. En janvier 1919 il est démobilisé.
- Le roman de Remarque parle de la 1° guerre mondiale. Il veut montrer aux gens la réalité de cette guerre, ainsi que ces conséquences physiques et morales.
Re: Histoire des arts - Extrait de "A l'Ouest, rien de nouve
N'avez vous pas reçu la réponse ?
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- Messages : 156
- Enregistré le : mar. 11 sept. 2012 08:34
Re: Histoire des arts - Extrait de "A l'Ouest, rien de nouve
Bonjour,
Tu viens de contextualiser le livre de Remarque.
Si tu as fait le texte en cours, il s'agit maintenant de l'expliquer en mettant en évidence ce qui montre la souffrance physique, la souffrance morale. Repère les champs lexicaux et donne des exemples (un conseil, surligne sur ton texte pour le dire le jour de l'oral si tu as ce sujet).
Quelle est l'intention de Remarque dans son roman, et tout particulièrement dans cet extrait? N'y a-t-il qu'un narrateur dans cet extrait? Dans le roman? Est-ce autobiographique? Précise-le bien après les éléments sur le contexte historique.
Que devrait ressentir le lecteur devant cet extrait? Quel est le registre (pathétique, lyrique)?
Si ce texte a été fait en classe, tu as la plupart des éléments.
Ce qui peut te manquer, ce sont des liens avec d'autres textes sur ce thèmes. Pour cela, reprends tes cours d'Histoire, d'Arts-pladtiques. Et regarde dans tes manuels de français, d'Histoire.
Dis ce que tu penses de cet extrait, ce qui t'émeut en lui (tu peux dire pourquoi tu l'as choisi, en conclusion, comme en introduction).
Bon courage.
Tu viens de contextualiser le livre de Remarque.
Si tu as fait le texte en cours, il s'agit maintenant de l'expliquer en mettant en évidence ce qui montre la souffrance physique, la souffrance morale. Repère les champs lexicaux et donne des exemples (un conseil, surligne sur ton texte pour le dire le jour de l'oral si tu as ce sujet).
Quelle est l'intention de Remarque dans son roman, et tout particulièrement dans cet extrait? N'y a-t-il qu'un narrateur dans cet extrait? Dans le roman? Est-ce autobiographique? Précise-le bien après les éléments sur le contexte historique.
Que devrait ressentir le lecteur devant cet extrait? Quel est le registre (pathétique, lyrique)?
Si ce texte a été fait en classe, tu as la plupart des éléments.
Ce qui peut te manquer, ce sont des liens avec d'autres textes sur ce thèmes. Pour cela, reprends tes cours d'Histoire, d'Arts-pladtiques. Et regarde dans tes manuels de français, d'Histoire.
Dis ce que tu penses de cet extrait, ce qui t'émeut en lui (tu peux dire pourquoi tu l'as choisi, en conclusion, comme en introduction).
Bon courage.