devoir de français

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Céline

devoir de français

Message par Céline » jeu. 25 avr. 2013 20:36

Bonjour, j'ai un devoir de français pour demain matin. Je l'ai fait mais pouvez vous m'aider et me dire si mes réponses sont bonnes, quels sont mes erreurs... s'il vous plait. Merci.


Ce poème est sans doute inspiré au jeune Rimbaud, 16 ans à l'époque, par la guerre franco-prussienne de 1870, et plus particulièrement par la bataille de Sedan, le 3 septembre 1870 à moins de 25 kilomètres de Charleville, son lieu de résidence à l'époque. Cette scène, un soldat mort au milieu d'une nature omniprésente et accueillante, suscite effectivement l'indignation de Rimbaud. Il est cependant peu probable que celui-ci ait réellement assisté à ce qu'il décrit.



Le Dormeur du Val


1 C'est un trou de verdure où chante une rivière
2 Accrochant follement aux herbes des haillons
3 D'argent ; où le soleil de la montagne fière,
4 Luit : C'est un petit val qui mousse de rayons.

5 Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
6 Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
7 Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
8 Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

9 Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
10 Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
11 Nature, berce-le chaudement : il a froid.

12 Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
13 Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
14 Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


Arthur Rimbaud (1854-1891)





QUESTIONS :


1. Quel est le thème du poème ?

2. La description fait appel aux 5 sens, montrez-le.

3. Expliquez pourquoi le cadre de la première strophe est agréable et reposant.

4. Montrez que dans la deuxième strophe nous avons l'impression d'un zoom. Quels changements interviennent par rapport à la question précédente ?

5. Lorsqu'on lit la fin du poème, on se rend compte que certains indices, dans les strophes précédentes, auraient pu nous mettre sur la voie. De quels indices s'agit-il ? Pourquoi auraient-ils dû nous alerter ?

6. Relevez et expliquez 3 personnifications et 2 métaphores.


7. Ecrivez un texte poétique en prose d'une dizaine de lignes contenant :

- 2 métaphores

- 1 personnification

- 1 comparaison.

... et 4 des mots suivants : lune, mer, chameau, glace à la vanille, boulevard, train.





Voici mes réponses :

1) Le thème du poème est la mort. C'est un jeune soldat qui est mort car il a été tué à la guerre : "soldat" (l.5), "bouche ouverte, tête nue" (l.5), "pâle dans son lit vert" (l.8), "il a froid" (l.11), "souriant comme sourirait un enfant malade" (l.9-10), "la main sur sa poitrine" (l.13), "il a deux trous rouges au côté droit" (l.14).


2) La description fait appel :
- à la vue : "Pâle dans son lit vert où la lumière pleut" (l.8)
- à l'ouïe : " C'est un trou de verdure où chante une rivière" (l.1)
- au toucher : "Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu" (l.6)
- l'odorat : "Les parfums ne font pas frissonner sa narine" (l.12)


3) Le cadre de la première strophe est agréable et reposant. Le rythme est lent. Le décor est la nature : "trou de verdure" (l.1), "rivière" (l.1), "herbes" (l.2), "le soleil" (l.3), "la montagne fière" (l.3), "petit val" (l.4).
Le décor est lumineux : "aux herbes des haillons d'argent" (l.3), "le soleil" (l.3), "luit" (l.4), "mousse de rayons" (l.4).
L'atmosphère, l'environnement est naturel, lumineux et donc agréable et reposant. La rivière dégage une musique relaxante, agréable. C'est une personnification : "où chante une rivière" (l.1). Il y a une autre personnification : "la montagne fière" (l.3).


4) Dans la deuxième strophe, nous avons l'impression d'un zoom. La description est plus détaillée, plus en profondeur, elle est centrée sur le personnage. Les changements qui interviennent par rapport à la question précédente sont que le personnage est décrit en détail : "Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, et la nuque baignant dans le frais cresson bleu" (l.5-6). Dans cette strophe, on a l'impression, si c'était un film, que la caméra zoome sur le soldat, qu'elle le filme de la tête aux pieds. Par rapport à la 1 ère strophe, la technique de description n'est pas la même. Dans la 1 ère strophe, on avait l'impression d'un plan général sur le décor, sur la nature et tout d'un coup dans la 2ème strophe, la caméra zoome sur le soldat, sur son visage.


5) Lorsqu'on lit la fin du poème, on se rend compte que certains indices, dans les strophes précédentes, auraient pu nous mettre sur la voie.
Les indices sont : "soldat" (l.5), "bouche ouverte, tête nue" (l.5), "pâle dans son lit vert où la lumière pleut" (l.8), "souriant comme sourirait un enfant malade" (l.9-10), "il dort" (l.9), "il a froid" (l.11), "les parfums ne font pas frisonner sa narine" (l.12), "la main sur sa poitrine" (l.13), "il a deux trous rouges au côté droit" (l.14).
Tous ces indices nous alertent bien qu'il y a quelque chose qui cloche, en réalité le soldat ne dort pas. Il a la bouche ouverte, la tête nue, c'est-à-dire qu'il n'a pas son casque, il est dans le frais cresson bleu, qui est un endroit humide, il n'a pas choisi de s'allonger là, il est tombé. Il est pâle. Il a froid alors qu'il fait chaud. Le texte précise bien qu'il sourit comme "un enfant malade". Il ne sent plus les parfums donc il n'a plus l'odorat. Il a la main sur sa poitrine. La dernière phrase nous fait tout de suite tout comprendre.


6) Les personnifications sont :

- "chante une rivière" (l.1). Elle signifie que que la rivière dégage un bruit qui semble être une mélodie, un chant, une sorte de musique agréable, reposante.
C'est une indication qui montre aussi que le décor est la nature.

- "la montagne fière" (l.3). Elle signifie que la montagne est grande, haute et où le soleil luit, se reflète sur elle. C'est aussi une indication qui nous montre que le décor est la nature.

- "Nature, berce-le chaudement" (l.11) qui montre que le soldat a froid alors qu'il fait chaud et c'est une demande à la nature de le réchauffer grâce au soleil.

Les métaphores sont :

- "C'est un petit val qui mousse de rayons" (l.4). Elle signifie que la lumière du soleil se reflète sur le val, qu'il y a beaucoup de soleil.

- "Il est étendu dans l'herbe sous la nue. Pâle dans son lit vert" (l.7-8) signifie qu'il compare l'herbe sur laquelle le personnage est allongé à un lit vert.



7) Cette fille aux cheveux d'ors,
aux yeux bleus comme la mer,
des yeux de biche,
Étendue dans l'herbe sous le ciel,
Mangeant une glace à la vanille,
regardant la lune en rêvant,
Se sentant bien,
elle ne voudrait jamais partir d'ici,
un bruit vint la réveiller tout un coup,
c'était le bruit du train,
elle était arrivée,
tout cela n'était qu'un rêve.
professeur 6
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Re: devoir de français

Message par professeur 6 » ven. 26 avr. 2013 14:16

Bonjour Céline,
Les réponses que tu as apportées aux questions posées sont excellentes : tu as fait une très bonne analyse du poème de Rimbaud.

Concernant le poème à rédiger, l'idée est bonne, mais je te suggère quelques petites améliorations (en rouge). Pense à mettre une majuscule à chaque début de vers (et essaie, si c'est possible, de faire des rimes).


Cette (une) fille aux cheveux d'ors (or au singulier),
aux yeux bleus comme la mer,
des yeux de biche, (ce vers est-il bien utile ?)
Étendue dans l'herbe sous le ciel,
Mangeant une glace à la vanille, (verbe au présent de l'indicatif plutôt qu'au participe)
regardant la lune en rêvant, (idem : elle regarde)
Se sentant bien, (idem : elle se sent bien)
elle ne voudrait jamais partir d'ici,
un bruit vint la réveiller tout un coup, (pourquoi du passé simple ? Le présent encore)
c'était le bruit du train, (idem)
elle était arrivée, (idem : elle est arrivée)
tout cela n'était qu'un rêve.
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