SOS-Français Collège

Bonsoir,
J'aurais un exercice à vous demander monsieur, pouvez-vous m'aider à mon exercice de Français, s'il vous plaît, merci, le voici :


Montaigne - Essais - Au Lecteur :
C’EST icy un livre de bonne foy, lecteur. Il t’advertit dés l’entrée, que je ne m’y suis proposé aucune fin, que domestique et privée : je n’y ay eu nulle considération de ton service, ny de ma gloire : mes forces ne sont pas capables d’un tel dessein. Je l’ay voüé à la commodité particuliere de mes parens et amis : à ce que m’ayant perdu (ce qu’ils ont à faire bien tost) ils y puissent retrouver aucuns traits de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent plus entière et plus vifve la connoissance qu’ils ont eu de moy. Si c’eust esté pour rechercher la faveur du monde, je me fusse paré de beauté empruntees. Je veux qu’on m’y voye en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans estude et artifice : car c’est moy que je peins. Mes defauts s’y liront au vif, mes imperfections et ma forme naïfve, autant que la reverence publique me l’a permis. Que si j’eusse esté parmy ces nations qu’on dit vivre encore souz la douce liberté des premières loix de nature, je t’asseure que je m’y fusse tres-volontiers peint tout entier, Et tout nu. Ainsi, Lecteur, je suis moy-mesme la matiere de mon livre : ce n’est pas raison que tu employes ton loisir en un subject si frivole et si vain.
A Dieu donq.


Jean-Jacques Rousseau - Les Confessions - Pierre Perroud :
Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi.
Moi seul. Je sens mon cœur, et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu.
Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirais hautement : "Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire. J'ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus : méprisable et vil quand je l'ai été; bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables; qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. Que chacun d'eux découvre à son tour son coeur au pied de ton trône avec la même sincérité, et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose: je fus meilleur que cet homme-là.



1) Quels points communs peut-on trouver entre les deux Textes de Montaigne et Rousseau puis justifier ?
2) Quels différences peut-on trouver entre les deux Textes de Montaigne et Rousseau puis justifier ?



Pouvez-vous m'aider s'il vous plaît, je sais que vous ne pouvez pas faire mon travail à ma place mais pouvez-vous déjà m'expliquer comment pourrais-je répondre à cela ? , comment trouver les réponses à ces 2 questions ?

Merci beaucoup de votre aide.
A bientôt

Bonjour,
Je vais d'abord t'aider à faire la première question. Quand tu m'auras répondu, tu feras la deuxième.

Demande-toi qui dit"je" dans chacun des extraits et à quel moment du livre se trouvent ces extraits. Ensuite, quelle intention commune ont ces deux auteurs ? Ont-ils commencé le récit ? Quelle est l'utilité de ces deux textes ? A qui sont destinés ces textes ? Justifie tes réponses.

Avant de présenter ton travail, tu as oublié de préciser dans quelle séquence se situe ce travail. Pour le professeur qui te lit, c'est une évidence, tu travailles en ce moment l'autobiographie, mais il aurait été utile de le dire. Autre question : viens-tu de commencer cette séquence ?
Que tu sois dans une séquence sur l'autobiographie guide tout ton travail.
Bon courage.

bonjour Sos français,

Alors tout d'abord oui on vient juste de commencer la séquence de l'autobiographie. C'est le premier travail qu'on fait la dessus.

Oui vous avez raison nous allons faire tout d'abord la PREMIERE QUESTION,

1) Quels points communs peut-on trouver entre les deux Textes de Montaigne et Rousseau
puis justifier ?

Dans chacun des extraits, Montaigne et Rousseau disent "je".
"et à quel moment du livre se trouvent ces extraits" = je ne sais pas ?
"Ensuite, quelle intention commune ont ces deux auteurs ?" = Montaigne nous dit a dieu, ils nous montre la tristesse et Rousseau nous montre la joie, la puissance, la vérité dans la nature. ( Je ne sais pas monsieur, je n y arrive pas à répondre ? ).
"Ont-ils commencé le récit ?" = non ?
"Quelle est l'utilité de ces deux textes ?" ce texte nous montre les points communs et les différences entres Montaigne et Rousseau.
"A qui sont destinés ces textes ?" = au lecteur, à la personne qui lit non ?

Je ne sais pas monsieur, je n'ai pas compris vos questions ...

Merci beaucoup de votre aide

A bientôt

alexandra ..

Nous allons commencer par ce que tu as compris.
En effet, le récit n'est pas encore commencé. Ce sont deux textes à la première personne, chacune renvoyant à l'auteur (deux textes autobiographiques).

Maintenant, ces deux textes ont-ils été placés avant, au milieu ou après le récit ? Lis ce que j'ai écrit au-dessus : il y a la réponse ! Si Montaigne et Rousseau ne racontent pas, que font-ils ?
A bientôt.

Bonjour,

C'est après le récit, non ?

Alexandra ...

Ces textes ne sont pas situés après le récit. Relis-les : "Il t'avertit dès l'entrée" (Montaigne).

Je reviens à certaines réponses que tu avais faites : tu as raison d'écrire que ces textes sont destinés aux lecteurs. En revanche, leurs fonctions n'ont pas été comprises. De quoi et de qui sera-t-ils question dans les livres de Montaigne et de Rousseau ?
A bientôt.

Bonsoir,
Je n'ai pas compris monsieur, je n'arrive pas à répondre à votre question ...
Alexandra

Que t'indique le mot "entrée" ? Ces textes sont-ils placés au début, au milieu ou à la fin d'un livre ?
Tu trouveras forcément la réponse !

A partir de là, pourquoi le narrateur s'adresse-t-il au lecteur ?

Sachant que ces textes sont autobiographiques, de qui sera-t-il question dans ces deux livres ? Relève des preuves dans le texte.

Bonsoir monsieur,

Ces textes sont placés au début d'un livre.

"A partir de là, que peut faire le narrateur-auteur ?" = il s'adresse au lecteur, il se présente.

"Pourquoi s'adresse-t-il au lecteur ?" = je ne sais pas

Merci beaucoup pour vos réponses

A bientôt

Alexandra ...

Oui, Alexandra, ces textes prennent place au tout début des livres. Ils servent en quelque sorte d'introduction à l'autobiographie qui va suivre. Et qu'ont à dire les deux auteurs avant de commencer le récit de leur vie ? Je te donne deux extraits que tu pourras comparer :
"C'est ici un livre de bonne foi (...) Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, ordinaire et naturelle, sans étude ni artifice." pour Montaigne,
et "Un homme dans toute la vérité de la nature (...) Je me suis montré tel que je fus" pour Rousseau.
Quelle précaution prennent donc les deux auteurs avant de commencer vraiment leur livre ? De quoi avertissent-ils le lecteur ?
Tu vas sûrement trouver : nous attendons ta réponse !