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Questions d'analyse

Posté : mar. 23 nov. 2010 19:08
par Marie
Bonjour,
Pour jeudi je dois répondre à des questions à partir d'un texte de Charles Juliet.

Dans deux jours tu auras quinze ans. L’avant-veille de la rentrée, tu rends visite au père de la montagne qui est maintenant un paysan et possède quelques vaches. Lors des trois années précédentes, tu as parcouru à pied ces douze kilomètres. (...)
Tu n’oses entrer dans la grange. Car si tu frappes à la lourde porte de bois, ils ne peuvent t’entendre. Or il te répugne de pénétrer dans cette maison sans pouvoir t’annoncer. Aussi tu restes un long moment avec ta main sur le loquet avant de trouver le courage de pousser la porte.
Tu es là debout, au milieu de la cuisine bras ballants, dansant d’un pied sur l’autre. Tu penses à celle qui a vécu là et qui, après en être partie, n’y est jamais revenue. Tu voudrais déguerpir mais tu t’imposes de rester quelques minutes. Le père constate que tu as grandi et te demande si tu travailles bien à ton école. Tu profites de ce qu’il mentionne celle-ci pour expliquer qu’à la caserne vos chambres ne sont pas chauffées, que l’année dernière tu as touché un pull en fil, à manches courtes, que tu as souffert du froid, et justement… tu venais demander s’il serait possible qu’on t’achète un pull.
La femme qui est là répond d’une voix sèche qu’il ne faut pas y penser, qu’ils n’ont pas d’argent à gaspiller.
Tu sautes sur ton vélo et te mets à pédaler avec rage, les yeux brouillés de larmes.
Comme tu t’engages dans la descente, tu décides que tu ne te serviras pas de tes freins. Si tu te tues ce sera la preuve que tu ne méritais pas de vivre. (...)
Tu descends singulièrement vite. Parvenu à l'endroit qui décidera du verdict, couché sur ton vélo, tu traverses la route pour couper le virage, mais à la sortie, alors que ta vitesse est excessive, tu poursuis tout droit et montes le long du rocher.
Le pneu avant éclate, tu es sévèrement secoué, et mains crispées sur les poignées du guidon, tombant à la renverse, tu vois soudain ton vélo au dessus de toi avec ses roues qui tournent lentement contre le ciel. Vision fort brève qui n'a duré que le temps de ta chute, mais qui s'est gravé en toi et qui, plus tard, a souvent ressurgi(...)
Tu expliques à ta famille que tu as voulu imiter les coureurs du Tour de France qui dévalent les cols à tombeau ouvert et tu les rassures en déclarant que tu ne t'aviseras pas de recommencer.
Le lendemain quand tu pars pour ton école avec ta valise en bois, tes brodequins désormais trop petits et qui t'obligent à marcher les pieds en dedans, tu es mal en point, mais tu n'y attaches aucune importance. Tu as l'inestimable satisfaction de te dire que le destin a prouvé qu'il t'accordait le droit de vivre.

Charles Juliet, Lambaux.

Questions :
1)Quel âge a le narrateur dans l'extrait ? A votre avis à qui rend-il visite ? Qui sont "la femme qui est là "et "celle qui a vécu là et qui, après en être partie, n'y est jamais revenue" ?
Le narrateur dans l'extrait a 14 ans, il va en avoir 15. je ne sais pas.

2)Grammaire : Réécrivez le premier paragraphe en remplaçant "tu" par "je" : quelle version vous parait la plus habituelle ? Quelle effet produit ce choix ? Qui est précisément ce "tu" ? En quoi est-il différent du "je" ?
Dans deux jour j'aurai quinze ans. L'avant veille de la rentrée, je rends visite au père de la montagne qui est maintenant un paysan et possède quelques vaches. Lors des trois années précédentes, j'ai parcouru à pieds ces douzes kilomètres.

3)Réécrivez tu es là debout jusqu'à ton école en employant le passé simple. Quelles différences voyez vous entre ces deux énoncés ?
Tu fut là debout au milieu de la pièce, bras ballant, dansant d'un pied sur l'autre. Tu pensa à celle qui avait vécu là et qui, après en en être parti,( n'y est jamais revenu )Tu voulu déguerpir mais tu t'imposa de rester quelques minutes. Le père constata que tu avais grandis et te demanda si tu travaillais bien à ton école.

4)Comment est rapporté le dialogue entre le père et le fils ? réécrivez le passage en rapportant directement les paroles : le choix de l'auteur atténue-t-il ou renforce t-il la violence des propos ?
Il est rapporté au style indirect. (il n'y a pas de dialogue)

5)Quelle phrase souligne l'importance de ce souvenir ? Quel changement de temps vous l'indique ?



Merci d'avance
Marie

Re: Questions pour jeudi ! noté

Posté : mar. 23 nov. 2010 21:09
par professeur 2
bonsoir Maéva,

Tout d'abord, avant de commencer, pourrais-tu nous donner quelques précisions sur la séquence sur laquelle vous travaillez (son titre, les textes que vous avez déjà étudiés).

Pour la 1ère question : Le début de ta réponse est juste. Ensuite, pour répondre à la 2è partie, je t'invite à relire le 1er paragraphe. Afin ensuite de déterminer qui sont les 2 femmes dont il parle, il faut que tu comprennes chez qui il se rend. Reprends ensuite ta lecture pour déterminer qui elles sont.

2) Ex. de réécriture : il est juste. Par contre tu ne proposes aucune explication pour justifier l'emploi du "tu" dans ce paragraphe et non du "je".

3)Ex. de réécriture Voilà ce que tu as écrit, je t'ai souligné les fautes commises :
Tu fut là debout au milieu de la pièce, bras ballant, dansant d'un pied sur l'autre. Tu pensa à celle qui avait vécu là et qui, après en en être parti,( n'y ai jamais revenu )Tu voulu déguerpir mais tu t'imposa de rester quelques minutes. Le père constata que tu avais grandis et te demanda si tu travaillais bien à ton école.
Quelle est la consigne exacte de réécriture? Dois-tu employer le passé simple comme tps principal? Si oui, il faut que tu réfléchisses mieux aux verbes que tu dois mettre au passé simple, et ceux dont tu dois changer le temps : tu peux employer autour du passé simple de l'imparfait, du plus que parfait, du conditionnel passé.
Quand tu auras rectifié tes erreurs, tu pourras répondre à la question posée. Quelle différence vois-tu entre un énonce écrit avec le présent en tps principal et un énoncé écrit avec le passé simple en tps principal?

Re: Questions pour jeudi ! noté

Posté : mar. 23 nov. 2010 21:14
par professeur 2
4) Effectivement il n'y a pas de dialogue, les paroles sont rapportées comme tu le dis indirectement. Maintenant quelle différence y-aurait-il si le narrateur rapportait ces paroles directement? Il faut d'ailleurs que tu le fasses aussi.

5)tu n'y as pas répondu

Maéva, il faut que tu reprennes point par point tes questions avec les indications données. Rédige tes réponses en faisant des phrases et fais attention dans l'ex. de réécriture aux tps des verbes et à leur sujet.

Bon courage, on attend de tes nouvelles

Re: Questions pour jeudi ! noté

Posté : mer. 24 nov. 2010 15:49
par Marie
La séquence dans laquelle nous travaillons est l'autobiographie. (on vient de commencer)

Questions :
1)Quel âge a le narrateur dans l'extrait ? A votre avis à qui rend-il visite ? Qui sont "la femme qui est là "et "celle qui a vécu là et qui, après en être partie, n'y est jamais revenue" ?
Le narrateur dans l'extrait a 14 ans, il va en avoir 15. Il rend visite à ses parents
La femme qui est là doit être sa belle mère et la femme qui a vécu la sa mère.

2)Grammaire : Réécrivez le premier paragraphe en remplaçant "tu" par "je" : quelle version vous parait la plus habituelle ? Quelle effet produit ce choix ? Qui est précisément ce "tu" ? En quoi est-il différent du "je" ? Il est différent du "je" car c'est la 2eme personne du sg et cela rend le passage encore plus triste.
Dans deux jours j'aurai quinze ans. L'avant veille de la rentrée, je rends visite au père de la montagne qui est maintenant un paysan et possède quelques vaches. Lors des trois années précédentes, j'ai parcouru à pieds ces douzes kilomètres.

3)Réécrivez tu es là debout jusqu'à ton école en employant le passé simple. Quelles différences voyez vous entre ces deux énoncés ?
Tu fut là debout au milieu de la pièce, bras ballant, dansant d'un pied sur l'autre. Tu pensa à celle qui avait vécu là et qui, après en en être parti,( n'y est jamais revenu )Tu voulu déguerpir mais tu t'imposa de rester quelques minutes. Le père constata que tu avais grandis et te demanda si tu travaillais bien à ton école.
Alors là je ne sais pas

4)Comment est rapporté le dialogue entre le père et le fils ? réécrivez le passage en rapportant directement les paroles : le choix de l'auteur atténue-t-il ou renforce t-il la violence des propos ?
Il est rapporté au style indirect. (il n'y a pas de dialogue) cela augmente la violence
Maintenant quelle différence y-aurait-il si le narrateur rapportait ces paroles directement ? Si les paroles était racontés au style direct cela serait moins violent.
-Tu as grandis, et ton école tu travaille bien ?
-Oui, à la caserne nos chambre ne sont pas chauffées, l'année dernière, j'ai touché un pull en fil, à manches courtes, j'ai souffert du froid et je viens demander s'il serait possible qu'on m'achète un pull.

5)Quelle phrase souligne l'importance de ce souvenir ? Quel changement de temps vous l'indique ?
Je ne sais pas.


Merci d'avance
Marie

Re: Questions pour jeudi ! noté

Posté : mer. 24 nov. 2010 16:42
par professeur 12
Bonjour Marie,
Essayons de reprendre ton travail point par point :
question 1 : on peut accepter ta réponse en l'état essaye d'en savoir plus sur le sens du mot "caserne".
question 2 : en cours as-tu déjà parlé des focalisations, des mises à distance liées aux pronoms?
question 3: pour la différence retrouve tes cours sur les valeurs des temps.
question 4 : utilise aussi les guilllemets pour la présentation encadrée du dialogue
question 5 : que penser de l'allusion finale au destin par exemple ?
Poursuis tes efforts, il ne te reste plus que ces quelques précisions à apporter. Courage!

Re: Questions pour jeudi ! noté

Posté : mer. 24 nov. 2010 20:43
par Marie
d'accord mais pour le texte au passé simple je n'ai pas trouvé il ne me manque plus que ça.

Re: Questions pour jeudi ! noté

Posté : mer. 24 nov. 2010 21:45
par professeur 13
Bonsoir,
La question sur le passé simple amène à revoir les valeurs du présent et du passé simple.

Pour répondre, il te faut :
1. revoir les cours de grammaire sur les valeurs temporelles
2. réfléchir aux effets produits par l'emploi de ces temps. Lis bien les deux extraits et compare-les en te demandant quel récit crée un effet de proximité, quel récit un effet de distance, quel récit semble nous mettre l'événement devant les yeux, lequel nous laisse à distance de cet événement.

La réflexion sur les deux textes (celui de Charles Juliet, celui produit par la réécriture) est essentielle dans ce type de travail qui va de permettre te bien assimiler les valeurs des temps.
Bon courage.