Travail d'écriture
Modérateur : moderateur
Travail d'écriture
Bonjour !
J'ai un travail d'écriture à effectuer.
Il s'agit de commenter le texte de Hamidou Kane. Voici l'extrait
"Un homme, passant à côté de moi, voulut s'arrêter. Je tournai la tête. L'homme hésita puis, hochant la tête, poursuivit son chemin. Je le suivis du regard. Son dos carré se perdit parmi d'autres dos carrés. Sa gabardine grise, parmi les gabardines. Le claquement sec de ses souliers se mêla au bruit de castagnettes qui courait à ras d'asphalte. L'asphalte... Mon regard parcourait toute l'étendue et ne vit pas de limite à la pierre. Là-bas, la glace du feldspath, ici, le gris clair de la pierre, ce noir mat de l'asphalte. Nulle part la tendre mollesse d'une terre nue. Sur l'asphalte dur, mon oreille exacerbée, mes yeux avides guettèrent, vainement, le tendre surgissement d'un pied nu. Alentour, il n'y avait aucun pied. Sur la carapace dure, rien que le claquement d'un millier de coques dures. L'homme n'avait-il plus de pieds de chair ? Une femme passa, dont la chair rose des mollets se durcissait monstrueusement en deux noires conques terminales, à ras d'asphalte... La marée des conques sur l'étendue de l'asphalte courait à ras. Tout autour, du sol au faîte des immeubles, la coquille nue de la pierre faisait de la rue une vasque de granit. Cette vallée de pierre était parcourue, dans son axe, par un fantastique fleuve de mécaniques enragées. Jamais, autant que ce jour-là, les voitures automobiles - que je connaissais cependant - ne m'étaient apparues ainsi souveraines et enragées. si sournoises bien qu'obéissantes encore. Sur le haut du pavé qu'elles tenaient pas un être humain qui marchât."
(Je viens d'étudier la séquence " convaincre persuader démontrer".)
Je suis capable de faire l'introduction et la conclusion, mais j'ai beaucoup de mal en expression écrite et je ne sais pas trop comment faire mon dévelopement.
Merci beaucoup d'avance j'espère pouvoir avoir des conseils et quelques indications.
PS: J'ai d'autres textes dans le même corpus qui doivent m'aider.
J'ai un travail d'écriture à effectuer.
Il s'agit de commenter le texte de Hamidou Kane. Voici l'extrait
"Un homme, passant à côté de moi, voulut s'arrêter. Je tournai la tête. L'homme hésita puis, hochant la tête, poursuivit son chemin. Je le suivis du regard. Son dos carré se perdit parmi d'autres dos carrés. Sa gabardine grise, parmi les gabardines. Le claquement sec de ses souliers se mêla au bruit de castagnettes qui courait à ras d'asphalte. L'asphalte... Mon regard parcourait toute l'étendue et ne vit pas de limite à la pierre. Là-bas, la glace du feldspath, ici, le gris clair de la pierre, ce noir mat de l'asphalte. Nulle part la tendre mollesse d'une terre nue. Sur l'asphalte dur, mon oreille exacerbée, mes yeux avides guettèrent, vainement, le tendre surgissement d'un pied nu. Alentour, il n'y avait aucun pied. Sur la carapace dure, rien que le claquement d'un millier de coques dures. L'homme n'avait-il plus de pieds de chair ? Une femme passa, dont la chair rose des mollets se durcissait monstrueusement en deux noires conques terminales, à ras d'asphalte... La marée des conques sur l'étendue de l'asphalte courait à ras. Tout autour, du sol au faîte des immeubles, la coquille nue de la pierre faisait de la rue une vasque de granit. Cette vallée de pierre était parcourue, dans son axe, par un fantastique fleuve de mécaniques enragées. Jamais, autant que ce jour-là, les voitures automobiles - que je connaissais cependant - ne m'étaient apparues ainsi souveraines et enragées. si sournoises bien qu'obéissantes encore. Sur le haut du pavé qu'elles tenaient pas un être humain qui marchât."
(Je viens d'étudier la séquence " convaincre persuader démontrer".)
Je suis capable de faire l'introduction et la conclusion, mais j'ai beaucoup de mal en expression écrite et je ne sais pas trop comment faire mon dévelopement.
Merci beaucoup d'avance j'espère pouvoir avoir des conseils et quelques indications.
PS: J'ai d'autres textes dans le même corpus qui doivent m'aider.
Re: Travail d'écriture
Bonjour Lilou,
Pour faire un commentaire, tu dois d'abord analyser le texte, puisqu'un commentaire n''est en quelque sorte que la mise en ordre, l'organisation, des idées que te suggère le texte. Repère donc tout d'abord les particularités de ce texte : quel est son thème ? comment le traite-t-il ? y a-t-il des répétitions ? des jeux sur les sons, les mots ? des thèmes s'opposent-ils ? etc.
Propose-nous ton analyse, et nous pourrons alors t'aider à dégager des axes qui serviront à l'organisation de ton commentaire.
Bon courage !
Pour faire un commentaire, tu dois d'abord analyser le texte, puisqu'un commentaire n''est en quelque sorte que la mise en ordre, l'organisation, des idées que te suggère le texte. Repère donc tout d'abord les particularités de ce texte : quel est son thème ? comment le traite-t-il ? y a-t-il des répétitions ? des jeux sur les sons, les mots ? des thèmes s'opposent-ils ? etc.
Propose-nous ton analyse, et nous pourrons alors t'aider à dégager des axes qui serviront à l'organisation de ton commentaire.
Bon courage !
Re: Travail d'écriture
Il y a beaucoup de répétitions de mots. On remarque le mot "asphalte " qui revient à plusieurs reprises, mais aussi au début du texte ""Son dos carré se perdit parmi d'autres dos carrés." "Sa gabardine grise, parmi les gabardines".
Son texte est composé la plupart du temps de phrases simples Sujet, verbe, complément.
Le thème, si j'ai bien compris, est un homme qui n'a pas vu de pieds depuis longtemps, et il n'avait jamais vu d'automobiles "enragées".
On dirait que le narrateur est inculte.
Et pour faire mon commentaire, il faut que je reprenne phrase par phrase et commenter ?
Son texte est composé la plupart du temps de phrases simples Sujet, verbe, complément.
Le thème, si j'ai bien compris, est un homme qui n'a pas vu de pieds depuis longtemps, et il n'avait jamais vu d'automobiles "enragées".
On dirait que le narrateur est inculte.
Et pour faire mon commentaire, il faut que je reprenne phrase par phrase et commenter ?
Re: Travail d'écriture
Lilou,
Ton analyse me paraît un peu rapide ...Tu as vu des choses, mais tu ne cherches pas à comprendre pourquoi elles sont là. Ainsi, quand tu dis que le mot "asphalte" est répété, qu'en conclus-tu ? Pourquoi, à ton avis ? Et le début du texte, où tu remarques que plusieurs structures sont répétées elles aussi : quelle impression cela donne-t-il ? ne dirait-on pas que l'homme est "avalé" par la foule, qu'il disparaît dans l'anonymat où chacun ressemble à tous ? Qu'est-ce qui est décrit des gens : leur corps ? leur visage ? non : leurs pieds, et surtout leurs chaussures ("un millier de coques dures"). Et que souhaiterait voir le narrateur, en opposition à cette foule ? "le tendre surgissement d'un pied nu". Tu penses que le narrateur est "inculte". Le mot que tu utilises est négatif (est inculte celui qui "manque" de culture) ; et je ne suis pas sûre que l'auteur veuille donner cette image du personnage : si tu regardes bien tous les éléments qui s'opposent dans ce texte, tu verras que ce qui appartient à la ville, à la civilisation, est connoté négativement, alors que ce qui appartient à la nature est montré comme positif ("la tendre mollesse d'une terre nue", "le tendre surgissement d'un pied nu" -tu noteras la similitude des structures ...). Tu dois donc analyser plus finement et plus en profondeur le texte, faute de quoi nous ne pourrons tirer d'axes de lecture de tes découvertes ...
Bon courage !
Ton analyse me paraît un peu rapide ...Tu as vu des choses, mais tu ne cherches pas à comprendre pourquoi elles sont là. Ainsi, quand tu dis que le mot "asphalte" est répété, qu'en conclus-tu ? Pourquoi, à ton avis ? Et le début du texte, où tu remarques que plusieurs structures sont répétées elles aussi : quelle impression cela donne-t-il ? ne dirait-on pas que l'homme est "avalé" par la foule, qu'il disparaît dans l'anonymat où chacun ressemble à tous ? Qu'est-ce qui est décrit des gens : leur corps ? leur visage ? non : leurs pieds, et surtout leurs chaussures ("un millier de coques dures"). Et que souhaiterait voir le narrateur, en opposition à cette foule ? "le tendre surgissement d'un pied nu". Tu penses que le narrateur est "inculte". Le mot que tu utilises est négatif (est inculte celui qui "manque" de culture) ; et je ne suis pas sûre que l'auteur veuille donner cette image du personnage : si tu regardes bien tous les éléments qui s'opposent dans ce texte, tu verras que ce qui appartient à la ville, à la civilisation, est connoté négativement, alors que ce qui appartient à la nature est montré comme positif ("la tendre mollesse d'une terre nue", "le tendre surgissement d'un pied nu" -tu noteras la similitude des structures ...). Tu dois donc analyser plus finement et plus en profondeur le texte, faute de quoi nous ne pourrons tirer d'axes de lecture de tes découvertes ...
Bon courage !
Re: Travail d'écriture
Désolé de ne pas vous avoir répondu plus tôt,
En fait j'ai fait une grosse erreur, je n'ai pas lu le paratexte et du coup je ne comprenais pas trop le texte :
Voici donc mon analyse un peu plus complète :
Ici nous avons un texte particulier, car il nous donne le point de vue d'un "noir", qui décrit le sol français. Or, d'ordinaire on critique les "noirs" par leur physique, leur mode de vie ... jusqu'à les prendre pour des animaux sauvages et non plus des êtres humains, et pourtant on ne tient jamais compte de leur point de vue ,ni de leur pensée.
Voici donc la vision d'un Africain décrivant le sol européen, notre mode de vie, les gens ...
Au début du texte déjà, on peut penser que l'Africain méprise les Européens, " Un homme passant à côté de moi voulut s'arrêter. Je tournai la tête", aussi dit-il que "Son dos carré se perdit parmi d'autres dos carré", considérant les hommes semblables à des figures géométriques, ou du moins leur dos.
Ensuite il exprime sa stupéfaction, parcourant la matière du sol "Mon regard parcourait toute l'étendue et ne vit pas de limite à la pierre. [...] ce noir mat d'asphalte". Aussi, est-il déconcerté par la vue des chaussures, "il n'y avait aucun pied " nu . Ceci lui paraît sans doute horrible de ne pas voir un seul brin de nature, ni d'apercevoir et sentir "la tendre mollesse d'une terre nue", et ni même de voir "le tendre surgissement d'un pied nu", mais plutôt "Sur la carapace dure, rien que le claquement d'un millier de coques dures".
Après il décrit une femme d'une manière ironique, car, dit-il, elle avait "la chair rose des mollets" qui "se durcissait monstrueusement en deux noires conques terminales", effaré sans doute par l'aspect inhabituel d'un mollet d'une femme et surtout (je crois si j'ai bien compris) par l'habit "à ras d'asphalte". Et cela l'étonne encore plus de remarquer "la marée des conques sur l'étendue de l'asphalte courait à ras".
Enfin, en dernier lieu il critique le mode de transport des européens "les voitures automobiles". Il paraît effrayé par celle-ci, les décrivant comme "souveraines et enragées, si sournoises bien qu'obéissantes encore".
Aussi j'ai oublié de dire au début, qu'il parle d'une manière péjorative parce qu'il critique la vie des Européens, autrement dit il utilise le style satirique pour la plupart du temps et ironique.
Et en conclusion j'avais l'idée de dire que finalement c'est bien facile de critiquer "l'autre" c'est-à-dire les Africains lorsqu'on a une autorité supérieure, mais au final, les "noirs", nous prennent aussi pour des "fous" et des "sauvages" par notre mode de vie. Je sais pas trop comment le dire.
En fait j'ai fait une grosse erreur, je n'ai pas lu le paratexte et du coup je ne comprenais pas trop le texte :
Voici donc mon analyse un peu plus complète :
Ici nous avons un texte particulier, car il nous donne le point de vue d'un "noir", qui décrit le sol français. Or, d'ordinaire on critique les "noirs" par leur physique, leur mode de vie ... jusqu'à les prendre pour des animaux sauvages et non plus des êtres humains, et pourtant on ne tient jamais compte de leur point de vue ,ni de leur pensée.
Voici donc la vision d'un Africain décrivant le sol européen, notre mode de vie, les gens ...
Au début du texte déjà, on peut penser que l'Africain méprise les Européens, " Un homme passant à côté de moi voulut s'arrêter. Je tournai la tête", aussi dit-il que "Son dos carré se perdit parmi d'autres dos carré", considérant les hommes semblables à des figures géométriques, ou du moins leur dos.
Ensuite il exprime sa stupéfaction, parcourant la matière du sol "Mon regard parcourait toute l'étendue et ne vit pas de limite à la pierre. [...] ce noir mat d'asphalte". Aussi, est-il déconcerté par la vue des chaussures, "il n'y avait aucun pied " nu . Ceci lui paraît sans doute horrible de ne pas voir un seul brin de nature, ni d'apercevoir et sentir "la tendre mollesse d'une terre nue", et ni même de voir "le tendre surgissement d'un pied nu", mais plutôt "Sur la carapace dure, rien que le claquement d'un millier de coques dures".
Après il décrit une femme d'une manière ironique, car, dit-il, elle avait "la chair rose des mollets" qui "se durcissait monstrueusement en deux noires conques terminales", effaré sans doute par l'aspect inhabituel d'un mollet d'une femme et surtout (je crois si j'ai bien compris) par l'habit "à ras d'asphalte". Et cela l'étonne encore plus de remarquer "la marée des conques sur l'étendue de l'asphalte courait à ras".
Enfin, en dernier lieu il critique le mode de transport des européens "les voitures automobiles". Il paraît effrayé par celle-ci, les décrivant comme "souveraines et enragées, si sournoises bien qu'obéissantes encore".
Aussi j'ai oublié de dire au début, qu'il parle d'une manière péjorative parce qu'il critique la vie des Européens, autrement dit il utilise le style satirique pour la plupart du temps et ironique.
Et en conclusion j'avais l'idée de dire que finalement c'est bien facile de critiquer "l'autre" c'est-à-dire les Africains lorsqu'on a une autorité supérieure, mais au final, les "noirs", nous prennent aussi pour des "fous" et des "sauvages" par notre mode de vie. Je sais pas trop comment le dire.
Re: Travail d'écriture
Lilou,
C'est sûr que pour faire un travail, il faut bien regarder tout ce dont on dispose !!! Le paratexte t'a donc permis de comprendre qu'il s'agit ici d'un point de vue particulier, mais je pense que tu te trompes quand tu dis que le narrateur éprouve du mépris : tu interprètes la scène du début comme s'il détournait son regard de l'homme qui fait mine de s'arrêter ; je crois au contraire qu'il se tourne vers lui, et que c'est alors que l'homme continue sa route sans s'arrêter (relis bien le passage, et essaie de donner un sens au geste de l'homme, et non à celui du narrateur).
Ton paragraphe sur la stupéfaction qu'il éprouve devant le décor est meilleur, mais tu pourrais largement le développer.
Quand tu dis qu'il parle de manière ironique, je crois que tu commets là encore une erreur d'interprétation : le ton n'est pas du tout ironique, le narrateur est simplement horrifié de voir cela (pour une fois qu'il aperçoit un morceau de chair -les mollets de la femme-, il a l'impression que la chair se transforme en une autre matière au moment où son regard descend jusqu'aux chaussures ( "deux noires conques terminales, à ras l'asphalte") ; il emploie même l'expression "se durcissait monstrueusement", pour montrer que cette métamorphose de la chair en cuir lui paraît, justement, monstrueuse, contre nature. Ce n'est donc pas le mollet lui-même dont l'aspect lui semble inhabituel,contrairement à ce que tu dis, mais le fait que la chair est enfermée dans une chaussure et paraît donc se transformer en une autre matière. Et cela lui paraît plus horrible que ridicule !
Pour le mode de transport, il ne le critique pas, mais exprime le sentiment de terreur que les voitures font surgir en lui. Tu remarqueras qu'il ne dit pas voir des voitures pour la première fois, il précise qu'il connaissait déjà ce type de machines. Mais sans doute leur nombre, leur bruit, leur vitesse contribuent à les rendre elles aussi monstrueuses : elles apparaissent douées d'une volonté propre ("enragées ... souveraines ... sournoises ... obéissantes encore"), c'est comme si elles étaient plus "vivantes" que les hommes eux-mêmes.
C'est sûr que pour faire un travail, il faut bien regarder tout ce dont on dispose !!! Le paratexte t'a donc permis de comprendre qu'il s'agit ici d'un point de vue particulier, mais je pense que tu te trompes quand tu dis que le narrateur éprouve du mépris : tu interprètes la scène du début comme s'il détournait son regard de l'homme qui fait mine de s'arrêter ; je crois au contraire qu'il se tourne vers lui, et que c'est alors que l'homme continue sa route sans s'arrêter (relis bien le passage, et essaie de donner un sens au geste de l'homme, et non à celui du narrateur).
Ton paragraphe sur la stupéfaction qu'il éprouve devant le décor est meilleur, mais tu pourrais largement le développer.
Quand tu dis qu'il parle de manière ironique, je crois que tu commets là encore une erreur d'interprétation : le ton n'est pas du tout ironique, le narrateur est simplement horrifié de voir cela (pour une fois qu'il aperçoit un morceau de chair -les mollets de la femme-, il a l'impression que la chair se transforme en une autre matière au moment où son regard descend jusqu'aux chaussures ( "deux noires conques terminales, à ras l'asphalte") ; il emploie même l'expression "se durcissait monstrueusement", pour montrer que cette métamorphose de la chair en cuir lui paraît, justement, monstrueuse, contre nature. Ce n'est donc pas le mollet lui-même dont l'aspect lui semble inhabituel,contrairement à ce que tu dis, mais le fait que la chair est enfermée dans une chaussure et paraît donc se transformer en une autre matière. Et cela lui paraît plus horrible que ridicule !
Pour le mode de transport, il ne le critique pas, mais exprime le sentiment de terreur que les voitures font surgir en lui. Tu remarqueras qu'il ne dit pas voir des voitures pour la première fois, il précise qu'il connaissait déjà ce type de machines. Mais sans doute leur nombre, leur bruit, leur vitesse contribuent à les rendre elles aussi monstrueuses : elles apparaissent douées d'une volonté propre ("enragées ... souveraines ... sournoises ... obéissantes encore"), c'est comme si elles étaient plus "vivantes" que les hommes eux-mêmes.
Re: Travail d'écriture
Tu vois donc que la manière dont il décrit n'est pas "péjorative", il ne critique pas (du moins, directement) le mode de vie des Européens, le style n'est ni satirique ni ironique. Tu devras donc changer le paragraphe que tu as écrit là-dessus.
Bien sûr, son point de vue permet évidemment de mettre en cause le "modèle" européen, et, en cela, tu as raison, le texte possède une valeur argumentative. Mais c'est l'étonnement et l'horreur ressentis pas le narrateur qui la lui donnent, et non une volonté de se moquer, de dénigrer, de déprécier. En résumé, le personnage ne dit pas : "Tout cela est laid, ridicule !", il dit simplement qu'il lui manque le côté "naturel" quand il voit tout cela (la chair, le pied nu, la terre), et que cela lui paraît "monstrueux", c'est à dire, justement, contre nature. C'est un naïf qui décrit, de son point de vue d'homme habitué à regarder la nature ("mon oreille exacerbée, mes yeux avides"), un monde mécanique et artificiel qui, du coup, le terrifie.
J'espère que ces remarques te permettront de relire le texte d'un autre oeil ! Travaille à nouveau ton commentaire, soumets-le nous à nouveau si tu le souhaites.
Bon courage !
Bien sûr, son point de vue permet évidemment de mettre en cause le "modèle" européen, et, en cela, tu as raison, le texte possède une valeur argumentative. Mais c'est l'étonnement et l'horreur ressentis pas le narrateur qui la lui donnent, et non une volonté de se moquer, de dénigrer, de déprécier. En résumé, le personnage ne dit pas : "Tout cela est laid, ridicule !", il dit simplement qu'il lui manque le côté "naturel" quand il voit tout cela (la chair, le pied nu, la terre), et que cela lui paraît "monstrueux", c'est à dire, justement, contre nature. C'est un naïf qui décrit, de son point de vue d'homme habitué à regarder la nature ("mon oreille exacerbée, mes yeux avides"), un monde mécanique et artificiel qui, du coup, le terrifie.
J'espère que ces remarques te permettront de relire le texte d'un autre oeil ! Travaille à nouveau ton commentaire, soumets-le nous à nouveau si tu le souhaites.
Bon courage !
Re: Travail d'écriture
Ah! oui vous avez raison.
Donc en fait, il faudrait plutôt que mon commentaire rejoigne l'idée du dégoût, de la peur de l'Africain.
Dans la première phrase, lorsque l'Africain tourne la tête parce que un homme hésite à s'arrêter, c'est parce qu'il a peur et peut-être aussi qu'il est intimidé ?
Ensuite là je peux dire son angoisse quand il entends tous les bruits qu'il n'a pas l'habitude d'entendre et je cite notamment qu'il n'y a "rien que le claquement d'un milliers de coques dures" ou sinon la phrase du début elle est peut-être mieux si je parle d'abord de l'homme "Le claquement sec de ses souliers se mêla au bruit des castagnettes".
Ah ! en fait j'ai une idée pour bien ordonner mes arguments, l'homme décrit le bruit, ce qu'il voit, en fait il y a un peu des cinqs sens ;la vue et l'ouïe, mais bon ce n'est peut-être pas une bonne idée finalement, ça aurait été mieux si il y aurait ru un autre sens ?
Du moins toutes les paroles du narrateur sur l'ouïe étant, "le claquemet sec de ses souliers se mêla au bruit de castagnettes" "Sur l'asphalte mon oreille est exacerbée[...] nulle part le tendre surgissement d'un pied nu" "Sur la carapace dure rien que le claquement d'un millier de coques dures" et aussi "la coquille nue et sonore de la pierre" ici il parle bien des voitures lorsqu'elles passent sur la route ? (l. 15) Voilà ensuite je n'ai plus qu'à organiser tout ça.
Si on doit arriver vers la conclusion que l'Africain est effrayé, alors il vaut mieux commencer par dire un peu ce qu'entends l'Africain "le claquemet sec de ses souliers se mêla au bruit de castagnettes",et il s'inquiet de d'entendre "Sur la carapace dure rien que le claquement d'un millier de coques dures" et en comparaison avec la nature, lui il devait écouter les oiseaux les bruits d'animaux, d'insectes ...
C'est un peu broullion mon commentaire là. Bref, ensuite on peut ajouter pour la conclusion de l'ouïe que son " oreille est exacerbée [...] nulle part le tendre surgissement d'un pied nu".
Sinon peut-être je devrais commencer par dire que "son oreille est exacerbée ", qu'en pensez-vous ?
Ensuite pour la vue, voici toutes les paroles du narrateur : "Son dos carré se perdit parmi d'autres dos carrés. Sa garbadine grise, parmi les gabardines". Ceci je peux l'utiliser pour dire qu'il a peur de la foule.
"Mon regard parcourait toute l'étendue et ne vit pas de limite à la pierre. Là-bas, la glace du feldspath, ici, le gris clair de la pierre, ce noir mat de l'asphalte ", ce qui veut dire que la aussi il est étonné de ne voir que du noir partout et non plus du vert, d'ailleurs juste aptès il le dit "Nulle part le tendre mollesse d'une terre nue".
Après il parle des pieds "il n'y avait aucun pied", " je n'avais pas vu un seul pieds" ce qui rejoint ensuite l'idée avec l'ouïe "rien que le claquement ...", et donc étant habitué au pieds nus, là il est déconcerté de ne plus en voir.
Il paarle ensuite d'une femme, " la chair rose des mollets se durcissaient monstrueusement en deux noires conques terminales, à ras d'asphalte" En fait lorsqu'il dit ce passage, je comprends pas trop ce qu'il veut dire et ses sentiments. Peut-être que par rapport à chez lui, les femmes ici déjà ont une chair rose , et après je sais pas, je ne veux pas dire de bêtises.
Voilà et là enfin il parle des voitures. "Jamais autant que ce jour là, les voitures automobiles-que je connaissais cependant-ne m'étaient apparues ainsi souveraines et enragées, si sournoises bien qu'obéissantes encore." donc ici en comparaison avec chez lui, c'est que sans doute chez il était habitué à voir des voitures mais peut-être qu'une ou deux par jour du moins très peu.
Donc en conclusion sur la vue, par rapport à chez lui ,il est inquiet car il voit une foule de personnes qu'ils ne connait pas, tandis que chez lui ils se connaissaient tous je suppose, et aussi, par l'absebce de pieds nu de nature, il ne voit que des grnades routes noires et des chaussures.
Voilà j'espère que celui-ci sera un peu mieux que l'autre, il est vrai ça aurait été bissare que je dise les choses de l'autre comentaire.
Donc en fait, il faudrait plutôt que mon commentaire rejoigne l'idée du dégoût, de la peur de l'Africain.
Dans la première phrase, lorsque l'Africain tourne la tête parce que un homme hésite à s'arrêter, c'est parce qu'il a peur et peut-être aussi qu'il est intimidé ?
Ensuite là je peux dire son angoisse quand il entends tous les bruits qu'il n'a pas l'habitude d'entendre et je cite notamment qu'il n'y a "rien que le claquement d'un milliers de coques dures" ou sinon la phrase du début elle est peut-être mieux si je parle d'abord de l'homme "Le claquement sec de ses souliers se mêla au bruit des castagnettes".
Ah ! en fait j'ai une idée pour bien ordonner mes arguments, l'homme décrit le bruit, ce qu'il voit, en fait il y a un peu des cinqs sens ;la vue et l'ouïe, mais bon ce n'est peut-être pas une bonne idée finalement, ça aurait été mieux si il y aurait ru un autre sens ?
Du moins toutes les paroles du narrateur sur l'ouïe étant, "le claquemet sec de ses souliers se mêla au bruit de castagnettes" "Sur l'asphalte mon oreille est exacerbée[...] nulle part le tendre surgissement d'un pied nu" "Sur la carapace dure rien que le claquement d'un millier de coques dures" et aussi "la coquille nue et sonore de la pierre" ici il parle bien des voitures lorsqu'elles passent sur la route ? (l. 15) Voilà ensuite je n'ai plus qu'à organiser tout ça.
Si on doit arriver vers la conclusion que l'Africain est effrayé, alors il vaut mieux commencer par dire un peu ce qu'entends l'Africain "le claquemet sec de ses souliers se mêla au bruit de castagnettes",et il s'inquiet de d'entendre "Sur la carapace dure rien que le claquement d'un millier de coques dures" et en comparaison avec la nature, lui il devait écouter les oiseaux les bruits d'animaux, d'insectes ...
C'est un peu broullion mon commentaire là. Bref, ensuite on peut ajouter pour la conclusion de l'ouïe que son " oreille est exacerbée [...] nulle part le tendre surgissement d'un pied nu".
Sinon peut-être je devrais commencer par dire que "son oreille est exacerbée ", qu'en pensez-vous ?
Ensuite pour la vue, voici toutes les paroles du narrateur : "Son dos carré se perdit parmi d'autres dos carrés. Sa garbadine grise, parmi les gabardines". Ceci je peux l'utiliser pour dire qu'il a peur de la foule.
"Mon regard parcourait toute l'étendue et ne vit pas de limite à la pierre. Là-bas, la glace du feldspath, ici, le gris clair de la pierre, ce noir mat de l'asphalte ", ce qui veut dire que la aussi il est étonné de ne voir que du noir partout et non plus du vert, d'ailleurs juste aptès il le dit "Nulle part le tendre mollesse d'une terre nue".
Après il parle des pieds "il n'y avait aucun pied", " je n'avais pas vu un seul pieds" ce qui rejoint ensuite l'idée avec l'ouïe "rien que le claquement ...", et donc étant habitué au pieds nus, là il est déconcerté de ne plus en voir.
Il paarle ensuite d'une femme, " la chair rose des mollets se durcissaient monstrueusement en deux noires conques terminales, à ras d'asphalte" En fait lorsqu'il dit ce passage, je comprends pas trop ce qu'il veut dire et ses sentiments. Peut-être que par rapport à chez lui, les femmes ici déjà ont une chair rose , et après je sais pas, je ne veux pas dire de bêtises.
Voilà et là enfin il parle des voitures. "Jamais autant que ce jour là, les voitures automobiles-que je connaissais cependant-ne m'étaient apparues ainsi souveraines et enragées, si sournoises bien qu'obéissantes encore." donc ici en comparaison avec chez lui, c'est que sans doute chez il était habitué à voir des voitures mais peut-être qu'une ou deux par jour du moins très peu.
Donc en conclusion sur la vue, par rapport à chez lui ,il est inquiet car il voit une foule de personnes qu'ils ne connait pas, tandis que chez lui ils se connaissaient tous je suppose, et aussi, par l'absebce de pieds nu de nature, il ne voit que des grnades routes noires et des chaussures.
Voilà j'espère que celui-ci sera un peu mieux que l'autre, il est vrai ça aurait été bissare que je dise les choses de l'autre comentaire.
Re: Travail d'écriture
Bonjour Lilou,
Tu as bien travaillé ! Je pense que tu as maintenant une lecture un peu plus juste du texte !
Tu peux, certes, organiser ton commentaire en partant des sens utilisés par le narrateur (tu peux d'ailleurs ajouter le toucher : les expressions "tendre mollesse, asphalte dur, carapace dur, coques dures" font bien appel à ce sens), mais tu peux aussi réfléchir aux caractéristiques de ce monde : uniformisation, déshumanisation, démesure, artificialité ...
C'est à toi de voir !
Pour ton analyse du début : un homme va s'arrêter, le narrateur se tourne vers lui (pour lui parler ? lui demander quelque chose ? simplement le voir ?) et alors l'homme reprend sa marche (il a senti que le narrateur allait lui parler et il ne le souhaite pas, ou alors il a seulement vu le narrateur et il n'a pas envie de s'arrêter près de lui). Tu peux en tirer que dans ce monde, on ne parle pas spontanément à des inconnus, on s'en méfie.
Applique-toi aussi à bien analyser les mots employés par le narrateur : avec quel sorte de vocabulaire décrit-il ce qu'il voit ? Examine les expressions "carapace, coques, conques (as-tu cherché ce mot dans le dictionnaire ? ...), coquille, vasque de granit, vallée de pierre, fleuve" : que suggèrent-elles à propos du monde du narrateur ? En creux, par le vocabulaire qu'il utilise pour décrire toutes ces nouveautés qu'il voit, le narrateur nous fait aussi la description de son monde à lui.
Une nuance encore : le narrateur me paraît moins "effrayé", comme tu le dis, que stupéfait, étonné, impressionné : il n'a pas peur, il ne s'enfuit pas (au contraire, il continue de regarder tout cela avec attention), il analyse ce qu'il voit et entend.
Tu as maintenant assez de "matière" pour choisir un plan et dérouler ton commentaire. Bon courage pour la rédaction, et n'hésite pas à proposer ton devoir sur le site !
Tu as bien travaillé ! Je pense que tu as maintenant une lecture un peu plus juste du texte !
Tu peux, certes, organiser ton commentaire en partant des sens utilisés par le narrateur (tu peux d'ailleurs ajouter le toucher : les expressions "tendre mollesse, asphalte dur, carapace dur, coques dures" font bien appel à ce sens), mais tu peux aussi réfléchir aux caractéristiques de ce monde : uniformisation, déshumanisation, démesure, artificialité ...
C'est à toi de voir !
Pour ton analyse du début : un homme va s'arrêter, le narrateur se tourne vers lui (pour lui parler ? lui demander quelque chose ? simplement le voir ?) et alors l'homme reprend sa marche (il a senti que le narrateur allait lui parler et il ne le souhaite pas, ou alors il a seulement vu le narrateur et il n'a pas envie de s'arrêter près de lui). Tu peux en tirer que dans ce monde, on ne parle pas spontanément à des inconnus, on s'en méfie.
Applique-toi aussi à bien analyser les mots employés par le narrateur : avec quel sorte de vocabulaire décrit-il ce qu'il voit ? Examine les expressions "carapace, coques, conques (as-tu cherché ce mot dans le dictionnaire ? ...), coquille, vasque de granit, vallée de pierre, fleuve" : que suggèrent-elles à propos du monde du narrateur ? En creux, par le vocabulaire qu'il utilise pour décrire toutes ces nouveautés qu'il voit, le narrateur nous fait aussi la description de son monde à lui.
Une nuance encore : le narrateur me paraît moins "effrayé", comme tu le dis, que stupéfait, étonné, impressionné : il n'a pas peur, il ne s'enfuit pas (au contraire, il continue de regarder tout cela avec attention), il analyse ce qu'il voit et entend.
Tu as maintenant assez de "matière" pour choisir un plan et dérouler ton commentaire. Bon courage pour la rédaction, et n'hésite pas à proposer ton devoir sur le site !
Re: Travail d'écriture
Merci beaucoup,
Je vous dirai la note que j'aurai ! Et peut-être oui qu'une fois mon commentaire bien organisé et écrit je vais le poster.
Comme ça, je serais sûre.
Surtout que ma professeur de français est très sévère sur les travaux d'écriture, disons qu'elle n'est pas sévère,mais elle est exigeante,
mais je pense que c'est un peu normal, car comme c'est nouveau, elle nous fait bien travailler.
Encore une fois merci beaucoup.
Je vous dirai la note que j'aurai ! Et peut-être oui qu'une fois mon commentaire bien organisé et écrit je vais le poster.
Comme ça, je serais sûre.
Surtout que ma professeur de français est très sévère sur les travaux d'écriture, disons qu'elle n'est pas sévère,mais elle est exigeante,
mais je pense que c'est un peu normal, car comme c'est nouveau, elle nous fait bien travailler.
Encore une fois merci beaucoup.