Le but de l'écriture selon Georges Perec

[Maria]

Bonjour , je m'appelle Maria et j'aimerais que vous m'aider
Il y a un extrait :
"J'aimerais qu'il existe des lieux stables , immobiles , intangibles , intouchés , et presque intouchables , immuables , enracinés ; des lieux qui seraient des références , des points de départ ,des sources.(...)
Mais de tels lieux n'existent pas, et c'est parce qu'ils n'existent pas que l'espace devient question , cesse d'être évidence , cesse d'être approprié.L'espace est un doute :il me faut sans cesse le marquer, le désigner ; il n'est jamais à moi ,il ne m'est jamais donné , il faut que j'en fasse la conquête.(...)
Ecrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose ,de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes au vide qui se creuse , laisser , quelque part ,un sillon, une trace, une marque ou quelques signes

Question :D'après cet extrait , dans quels buts Georges Perec écrit-il ?

Ma réponse :
- Perec dénonce les lieux qui sont touchés par l'activité humaine ou qui ne sont plus comme avant "j'aimerais qu'il existe des lieux (...) intouchables , immuables,..."
- il dénonce aussi l'appartenance des lieux il sont toujours appropriés ou marqués ", cesse d'être approprié. L'espace est un doute : il me faut sans cesse le marquer , le désigner ..."
et je pense qu'il y a un autre but sur le dernier paragraphe "Ecrire " mais je ne trouve pas. pouvez-vous me corriger mes réponse et m'aider sur le dernier but

merci

[professeur 18]

Bonjour Maria,

L'auteur ici ne semble aucunement entrer dans une quelconque dénonciation ; il faut donc rechercher ailleurs les fonctions qu'il assigne à l'écriture.
Il convient d'identifier les trois temps (moments, paragraphes...) de l'extrait pour comprendre l'enjeu.

Un travail de réflexion sur l'usage des temps verbaux peut aussi t'éclairer.

Dans tous les cas, l'ambition de G. Perec est profondément liée à son histoire personnelle, comme une poétique de la mémoire…

Bonne poursuite.

[Maria]

re bonjour , je ne comprend pas" il faut donc rechercher ailleurs les fonctions qu'il assigne à l'écriture."
je sais qu'il y a 3 moment mais mes réponses sont-elles bonnes .
et je ne comprend pas aussi "Un travail de réflexion sur l'usage des temps verbaux peut aussi t'éclairer.
Dans tous les cas, l'ambition de G. Perec est profondément liée à son histoire personnelle, comme une poétique de la mémoire…"

[Maria]

dois-je parler de son enfance
donc :
- Perec aimerait qu'il y ai des lieux stables , immobiles , intangibles , intouchés , et presque intouchables , immuables , enracinés ; des lieux qui seraient des références , des points de départ ,des sources.(...)
-il parle aussi l'appartenance des lieux il sont toujours appropriés ou marqués ", cesse d'être approprié. L'espace est un doute : il me faut sans cesse le marquer , le désigner ..."

dans le premier paragraphe perec parle des lieux qui ne sont plus comme avant
dans le deuxième paragraphe pérec parle des lieux qui sont appropriés et qui n'appartiennent a personne
et dans le troisième paragraphe Perec défini le mot écrire

[professeur 18]

Maria,

Il n'y a pas de dénonciation dans cet extrait.

Il faut donc reprendre depuis le début :

§1 : Perec souhaitERAIT que les choses restent immuables, éternelles : le choix du temps ici n'est pas anodin ;
§2 : la réalité, évoquée au PRESENT DE L'INDICATIF est bien différente : mais quelle est-elle ? A toi d'entrer dans ce bref paragraphe qui énonce clairement cette réalité...
§3 : l'auteur annonce ici formellement son projet d'écriture ; là encore, les verbes doivent entrer au coeur de ton analyse (NB. les verbes "portent l'action" dans la phrase !)

Le lien que Perec tend à nouer avec le passé est à définir (en parcourant sa biographie…) pour expliquer l'ensemble de son projet d'écriture.

Bonne analyse.

[Maria]

re bonjour
je pense avoir trouvé une autre analyse :
Georges Perec écrit pour but de parler de la réalité , aussi de la vérité car il a raison quand il dit "mais de tels lieux n'existent pas" (immobiles , intangibles ...) il n'y a pas d'espace stables immobiles au autre .

les buts "dans le premier paragraphe perec parle des lieux qui ne sont plus comme avant
dans le deuxième paragraphe pérec parle des lieux qui sont appropriés et qui n'appartiennent a personne
et dans le troisième paragraphe Perec défini le mot écrire " sont-ils exactes
merci

[Maria]

exuser moi je voulais pas dire parler de la réalité mais montrer la réalité
merci

[professeur 18]

Sur le dernier paragraphe, Georges Perec énonce plus clairement encore ce qui le motive.

Tu as bien compris le sens du premier paragraphe sans pleinement comprendre le deuxième qui constate pourtant que le monde, loin d'être immuable, fuit sans cesse, bouge, se transforme… alors même que l'on souhaiterait le voir rester inchangé, comme dans nos plus lointains souvenirs.

Il faut donc comprendre que pour Perec, l'écriture doit permettre … (quelque chose ?) face à cette mobilité évanescente du monde ; je n'en écris pas plus et te laisse achever.

[Maria]

pour le 2 paragraphe : pour Perec , l'écriture doit permettre de garder un souvenir du monde X
mais pouvez-vous me dire si mes réponse son bonnes X s'il vous plait X et si oui X lequelles X et si le but que j'ai trouvé aussi sur la réalité est bon X
merci beaucoup pour votre aide :) :)

[professeur 18]

Maria,

Il faut que tu reprennes l'ensemble des questions posées et des réponses données pour enfin proposer une réponse claire et efficace.
"l'écriture doit permettre de garder un souvenir du monde" : est une bonne réponse qui peut être développée grâce à l'analyse du dernier paragraphe.

NB. Il n'y a aucune dénonciation ici ; G. Perec souhaite encrer/ancrer la réalité mais celle-ci ne cesse de fuir et d'aller de l'avant.

Une relecture globale, et notamment de l'extrait à expliquer, doit te permettre d'achever correctement ton analyse.