Ecriture d'invention
Posté : sam. 17 janv. 2015 19:30
Bonjour, je dois écrire la suite d'un extrait de La chambre des officiers de Marc Dugain celui-ci :
"Le matin suivant,je me lève pour la première fois.Ma démarche est hésitante.Je longe les fers de lits comme les premiers marins explorateurs longeaient les côtes.A chaque pas je crains de m'effondrer, mais la curiosité est plus forte que l'appréhension.Lorsque enfin j'atteins mon but, je me penche sur l'un des deux nouveaux arrivants.Mon compagnon de chambre gît sur le dos, un petit crucifix dans la main droite, serré contre sa poitrine.Sa face à l'air libre, sans aucun bandage.Un obus, certainement, lui a enlevé le menton.La mâchoire a cédé comme une digue sous l'effet d'un raz de marée. Sa pommette gauche est enfoncée et la cavité de son œil est comme un nid d'oiseau pillé. Il respire doucement. Je reprends mon chemin, faisant halte à chaque lit vide jusqu'au troisième occupant de la salle.
Sa peau mate et ses cheveux noirs contrastent avec la blancheur de son oreiller. Son profil est plat. Le projectile lui a soufflé le nez, lui laissant les sinus béants. L'absence de lèvres supérieures lui donne un rictus inquisiteur. Je comprends pourquoi notre salle se remplit si lentement, pourquoi nous sommes au dernier étage. Dans cette grande salle sans glaces, chacun d'entre nous devient le miroir des autres."
Je dois écrire la suite a la première personne en imaginant la scène lorsqu'il découvre son reflet dans une fenêtre:
Durant cette longue nuit sans fin, cauchemars après cauchemars, le visage tuméfié de chacun de mes compagnons d'infortune me semble de nouveau un visage juvénile méconnu.
Enfin, le jour se lève et je me lève pour la deuxième fois, je me sens soulagé de ne plus avoir à me battre face à mes cauchemars. Je m'empresse de regarder leur visage, de me rassurer..
Mais.., mes jambes commencent à trembler de plus en plus, à ne plus tenir debout. Une rage m'envahit, leur visage n'ont pas changé, c'est toujours si terrifiant. A présent seul mon visage m'est inconnu et je me pose une question qui me hanta de plus en plus; Suis-je aussi chanceux que les autres occupants? L'appréhension d'une nouvelle apparence me guette.
Il est vrai que je ne sais pas grand chose d'eux mais ce dont je suis sûr c'est que nous avons un point commun, une telle chose qui nous relieraient à vie! C'est d'occupé cette salle si obscur, si peu peuplé et attrayante, isolé de tous,où même les infirmières ne restent guère le temps de dire bonjour. Cela m'attriste au plus profond de moi.
Ce matin, mes deux compagnons ne sont pas bavard, alors pour me changer les idées, je tourne et retourne en rond dans cette pièce à la recherche d'oxygen car l'air que nous respirons chaque jour devient de plus en plus toxic. Mes yeux,quant à eux,cherchent en vain la liberté.
Je me souviens du premier jour où l'infirmière peu parlante est venu dans cette salle, elle n'y est pas revenu d'ailleurs, elle avait dit de ne tirer sur ce rideau noiraude que lorsque la nuit tombait. C'est un long tissu qui ne laisse pas beaucoup passer de lumière alors pendant la journée, pour s'éclairer il faut allumer une lampe. Cette impression que les murs se rapprochent de plus en plus jusqu'à ce que l'on soit écrasés entre eux, cette impression d'être isolé me rends si triste et désemparé! L'absence de personnes "normales" me désorientent et j'ai toujours cette obsession de voir à quoi, moi même, je ressemble.
Toujours muet, allongés tout les trois sur le dos, en me regardant difficilement, marcher et marmonner, lorsqu'un d'eux me dit "Tire dessus!". Je le regarde, puis m'oriente vers ce rideau, je m'approche, tend ma main droite qui tremble comme une feuille, puis.. je la baisse! Des frissons m'envahit, j'avais peur de voir ce que j’allais trouver derrière ce rideau. La liberté, peut-être?! Alors je me ressaisit et avec cette même main agrippant fermement ce rideau, après avoir pris mon souffle, .. je tira d'un coup d'un seul!
... Sans voix, mes jambes tremblent encore et j'ai cette sensation que mon cœur sort de mon corps .Mais ce que je vois dépasse même la liberté. Cette réponse qui me hantait, est sous mes yeux ébahit. Je m'observe sous tous les angles et se que je vois m'effraye! J'ai envie de me cacher mais je reste immobile devant cette fenêtre, où,derrière ma nouvelle apparence, une vie semble présente avec le soleil qui brillent et les oiseaux qui chantent.
Cette fois, je peut me décrire, et à voix haute je m'exprime: mon œil gauche est enfoncé, mon nez est séparé, ma narine droite est inexistante tandis que l'autre est décalé sur ma joue comme si on l'avait collé, au milieu de ma lèvre inférieur se trouve une ouverture où l'on observe ma mâchoire décapité! Je me trouve si différent, ma beauté est tel que je m'éblouit, mais je suis toujours le même et je suis fière de se que je suis devenu, mon combat ma ouvert l’œil sur ce que je ressent de moi, je m'aime!
Pouvez vous me dire ce que vous en penser ? Merci !
"Le matin suivant,je me lève pour la première fois.Ma démarche est hésitante.Je longe les fers de lits comme les premiers marins explorateurs longeaient les côtes.A chaque pas je crains de m'effondrer, mais la curiosité est plus forte que l'appréhension.Lorsque enfin j'atteins mon but, je me penche sur l'un des deux nouveaux arrivants.Mon compagnon de chambre gît sur le dos, un petit crucifix dans la main droite, serré contre sa poitrine.Sa face à l'air libre, sans aucun bandage.Un obus, certainement, lui a enlevé le menton.La mâchoire a cédé comme une digue sous l'effet d'un raz de marée. Sa pommette gauche est enfoncée et la cavité de son œil est comme un nid d'oiseau pillé. Il respire doucement. Je reprends mon chemin, faisant halte à chaque lit vide jusqu'au troisième occupant de la salle.
Sa peau mate et ses cheveux noirs contrastent avec la blancheur de son oreiller. Son profil est plat. Le projectile lui a soufflé le nez, lui laissant les sinus béants. L'absence de lèvres supérieures lui donne un rictus inquisiteur. Je comprends pourquoi notre salle se remplit si lentement, pourquoi nous sommes au dernier étage. Dans cette grande salle sans glaces, chacun d'entre nous devient le miroir des autres."
Je dois écrire la suite a la première personne en imaginant la scène lorsqu'il découvre son reflet dans une fenêtre:
Durant cette longue nuit sans fin, cauchemars après cauchemars, le visage tuméfié de chacun de mes compagnons d'infortune me semble de nouveau un visage juvénile méconnu.
Enfin, le jour se lève et je me lève pour la deuxième fois, je me sens soulagé de ne plus avoir à me battre face à mes cauchemars. Je m'empresse de regarder leur visage, de me rassurer..
Mais.., mes jambes commencent à trembler de plus en plus, à ne plus tenir debout. Une rage m'envahit, leur visage n'ont pas changé, c'est toujours si terrifiant. A présent seul mon visage m'est inconnu et je me pose une question qui me hanta de plus en plus; Suis-je aussi chanceux que les autres occupants? L'appréhension d'une nouvelle apparence me guette.
Il est vrai que je ne sais pas grand chose d'eux mais ce dont je suis sûr c'est que nous avons un point commun, une telle chose qui nous relieraient à vie! C'est d'occupé cette salle si obscur, si peu peuplé et attrayante, isolé de tous,où même les infirmières ne restent guère le temps de dire bonjour. Cela m'attriste au plus profond de moi.
Ce matin, mes deux compagnons ne sont pas bavard, alors pour me changer les idées, je tourne et retourne en rond dans cette pièce à la recherche d'oxygen car l'air que nous respirons chaque jour devient de plus en plus toxic. Mes yeux,quant à eux,cherchent en vain la liberté.
Je me souviens du premier jour où l'infirmière peu parlante est venu dans cette salle, elle n'y est pas revenu d'ailleurs, elle avait dit de ne tirer sur ce rideau noiraude que lorsque la nuit tombait. C'est un long tissu qui ne laisse pas beaucoup passer de lumière alors pendant la journée, pour s'éclairer il faut allumer une lampe. Cette impression que les murs se rapprochent de plus en plus jusqu'à ce que l'on soit écrasés entre eux, cette impression d'être isolé me rends si triste et désemparé! L'absence de personnes "normales" me désorientent et j'ai toujours cette obsession de voir à quoi, moi même, je ressemble.
Toujours muet, allongés tout les trois sur le dos, en me regardant difficilement, marcher et marmonner, lorsqu'un d'eux me dit "Tire dessus!". Je le regarde, puis m'oriente vers ce rideau, je m'approche, tend ma main droite qui tremble comme une feuille, puis.. je la baisse! Des frissons m'envahit, j'avais peur de voir ce que j’allais trouver derrière ce rideau. La liberté, peut-être?! Alors je me ressaisit et avec cette même main agrippant fermement ce rideau, après avoir pris mon souffle, .. je tira d'un coup d'un seul!
... Sans voix, mes jambes tremblent encore et j'ai cette sensation que mon cœur sort de mon corps .Mais ce que je vois dépasse même la liberté. Cette réponse qui me hantait, est sous mes yeux ébahit. Je m'observe sous tous les angles et se que je vois m'effraye! J'ai envie de me cacher mais je reste immobile devant cette fenêtre, où,derrière ma nouvelle apparence, une vie semble présente avec le soleil qui brillent et les oiseaux qui chantent.
Cette fois, je peut me décrire, et à voix haute je m'exprime: mon œil gauche est enfoncé, mon nez est séparé, ma narine droite est inexistante tandis que l'autre est décalé sur ma joue comme si on l'avait collé, au milieu de ma lèvre inférieur se trouve une ouverture où l'on observe ma mâchoire décapité! Je me trouve si différent, ma beauté est tel que je m'éblouit, mais je suis toujours le même et je suis fière de se que je suis devenu, mon combat ma ouvert l’œil sur ce que je ressent de moi, je m'aime!
Pouvez vous me dire ce que vous en penser ? Merci !