Écriture de nouvelle
Posté : dim. 14 déc. 2014 11:55
Bonjour, j'ai le premier chapitre d'une nouvelle à écrire sans aucun thème donné.
Le texte est sensé montrer l'ennuie et la vie vraiment monotone de la jeune fille.
Voici mon premier jet :
- Chapitre 1 -
Le futur… Une bien étrange conception. Un univers inconnu où ne règnent que questions et interrogations. Un lieu où l’incertitude scrute éternellement le passé. Un mot qui murmure d’une voix doucereuse ce qu’il se passera à la seconde, minute, année qui suit la précédente. Marine ne s’en soucie guère. Elle sait, et depuis bien longtemps ce que le futur lui réserve. Elle l’a écrit de sa main. Dans les moindres détails. Coup de vent. L’air frais la ramène à la réalité. Frissonnement. Il faisait un froid glacial en cet hiver grisâtre de Paris. D’un mouvement mécanique, robotisé par ces sombres pensées, elle réajuste la bandoulière de son sac. La lanière qui glissait lentement de son épaule au rythme de ses pas était devenu une sensation familière qui cependant, menaçait d’étaler son contenu sur le trottoir. Une image brève de ses notes et ses stylos, éparpillés sur le sol, l’arracha à la concentration dont elle fait habituellement preuve et la jeune fille manqua de se faire renverser par un cycliste aux chaussettes dépareillées. Attention. Elle ne le fusille pas du regard, ne lui en adresse même pas, avant de reprendre mécaniquement son chemin, sa respiration encore légèrement tremblante sous l’effet de l’adrénaline. Fait attention. Ses pas rapides résonnent sur le trottoir de la place de la Bastille, un endroit qu'elle connait encore mieux que la couleur de ses propres yeux ou les traits de son visage. Ce trajet, elle l'a fait tant de fois, en sens inverse aussi, le soir. Il lui arrive d'imaginer que si l'on prenait la peine de regarder d'assez près, on pourrait discerner là, l'empreinte de ses chaussures, creusée dans le béton. Les mêmes trottoirs, les mêmes magasins, les mêmes passages cloutés. Sa vie semblait déjà tout écrite, réglée comme du papier à musique. Cependant, sa musique à elle, ne cessait de se répéter en boucle, sans fausses notes mais également sans symphonie. Un vrai petit manège d’enfant. Elle y observe, assise sur un tapis volant irisé des couleurs de l’arc-en-ciel, la vie intrigante et pleine de surprise des personnes qui l’entourent, attendant sans peur mais sans excitation, le prochain tour, la répétition, qui ne serait que l’exacte copie du précédent. Les mêmes arbres, les mêmes parcs, les mêmes personnes parfois. Elle ignore d’un regard fuyant le marchand de légume qui lui adresse un petit clin d’œil. La vieille dame du septième, qui n’avait pas changé depuis les cinq dernières années, lui fait un petit signe de main qui la laisse tout aussi indifférente. Le moindre changement, la moindre variation de sa belle mais monotone ligne droite l’effrayait et elle évitait qui et quoique ce soit qui pourrait en être responsable. Marine s’était accommodée à une telle vie, guidée par sa peur. Peur du futur. Peur de l’inconnu.
J'aimerais savoir si l'effet est assez présent dans le texte ?
Merci d'avance
Le texte est sensé montrer l'ennuie et la vie vraiment monotone de la jeune fille.
Voici mon premier jet :
- Chapitre 1 -
Le futur… Une bien étrange conception. Un univers inconnu où ne règnent que questions et interrogations. Un lieu où l’incertitude scrute éternellement le passé. Un mot qui murmure d’une voix doucereuse ce qu’il se passera à la seconde, minute, année qui suit la précédente. Marine ne s’en soucie guère. Elle sait, et depuis bien longtemps ce que le futur lui réserve. Elle l’a écrit de sa main. Dans les moindres détails. Coup de vent. L’air frais la ramène à la réalité. Frissonnement. Il faisait un froid glacial en cet hiver grisâtre de Paris. D’un mouvement mécanique, robotisé par ces sombres pensées, elle réajuste la bandoulière de son sac. La lanière qui glissait lentement de son épaule au rythme de ses pas était devenu une sensation familière qui cependant, menaçait d’étaler son contenu sur le trottoir. Une image brève de ses notes et ses stylos, éparpillés sur le sol, l’arracha à la concentration dont elle fait habituellement preuve et la jeune fille manqua de se faire renverser par un cycliste aux chaussettes dépareillées. Attention. Elle ne le fusille pas du regard, ne lui en adresse même pas, avant de reprendre mécaniquement son chemin, sa respiration encore légèrement tremblante sous l’effet de l’adrénaline. Fait attention. Ses pas rapides résonnent sur le trottoir de la place de la Bastille, un endroit qu'elle connait encore mieux que la couleur de ses propres yeux ou les traits de son visage. Ce trajet, elle l'a fait tant de fois, en sens inverse aussi, le soir. Il lui arrive d'imaginer que si l'on prenait la peine de regarder d'assez près, on pourrait discerner là, l'empreinte de ses chaussures, creusée dans le béton. Les mêmes trottoirs, les mêmes magasins, les mêmes passages cloutés. Sa vie semblait déjà tout écrite, réglée comme du papier à musique. Cependant, sa musique à elle, ne cessait de se répéter en boucle, sans fausses notes mais également sans symphonie. Un vrai petit manège d’enfant. Elle y observe, assise sur un tapis volant irisé des couleurs de l’arc-en-ciel, la vie intrigante et pleine de surprise des personnes qui l’entourent, attendant sans peur mais sans excitation, le prochain tour, la répétition, qui ne serait que l’exacte copie du précédent. Les mêmes arbres, les mêmes parcs, les mêmes personnes parfois. Elle ignore d’un regard fuyant le marchand de légume qui lui adresse un petit clin d’œil. La vieille dame du septième, qui n’avait pas changé depuis les cinq dernières années, lui fait un petit signe de main qui la laisse tout aussi indifférente. Le moindre changement, la moindre variation de sa belle mais monotone ligne droite l’effrayait et elle évitait qui et quoique ce soit qui pourrait en être responsable. Marine s’était accommodée à une telle vie, guidée par sa peur. Peur du futur. Peur de l’inconnu.
J'aimerais savoir si l'effet est assez présent dans le texte ?
Merci d'avance