HDA Périot

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Manon

HDA Périot

Message par Manon » dim. 1 juin 2014 19:59

Bonjour,
pour l'histoire des arts j'ai choisi de travailler sur Jean-Gabriel Périot avec son court métrage eut-elle été criminelle ?
J'ai fini mon objet d'étude et j'avais choisi comme problématique : Comment la création artistique peut-elle faire œuvre de mémoire collective ou individuelle ? Mais avec cette problématique je n'arrive pas a formuler la conclusion alors j'aimerais savoir si vous pouviez m'aidez à trouver une nouvelle problématique ou sinon m'aider pour la conclusion .
Merci.
professeur 16
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Re: HDA Périot

Message par professeur 16 » dim. 1 juin 2014 20:44

Bonsoir,

La problématique semble pertinente...
Envoie-nous ton développement, que nous puissions te guider pour la conclusion.
Manon

Re: HDA Périot

Message par Manon » dim. 1 juin 2014 21:22

Eût-elle été criminelle est un court métrage de 9,30 min qui à été réalisé en 2006, Il est exclusivement constitué d'images d'archives, Il s'organise en trois partis , la première très courte ( moins de 30 secondes ) qui représente l'avant guerre ; Les scène se passe en France on peut le voir grâce aux drapeaux français mais aussi grâce à la marseillaise . C'est une cérémonie officielle avec des hommes politiques à l'intérieure et des défilés à l'extérieur de soldats , d'hommes d'église mais aussi de famille , du peuple français . Les images défilent de plus en plus rapidement pour ensuite arriver à la deuxième partie qui représente la seconde guerre mondiale Les images sont en accélérées l'on ne distingue pas vraiment tout les moments , les images nous font vite mal à la tête, nous embrouille , L'on souhaite que ça s’arrête , que la guerre s’arrête . Ce sont des images de guerre certaine sont en noirs et blancs , d'autres en couleurs :bombardements, ruines, soldats, avions, bateaux, tanks,hommes politiques (Pétain, Hitler), résistance, débarquement,libération, Jean-Gabriel Périot a réussi à montrer 4 ans de guerre en 2 minutes . La marseillaise utilisée en fond sonore était très claire les cinq première seconde mais se brouille au fur et à mesure que c'est images passe , on finit même par ne plus la reconnaître .
Après l’oppression du fait de la vitesse des images, le spectateur ce sent libérer les images reviennent à une vitesse normal. C'est la troisième parti du court métrage celle de la libération de la France après l’occupation des Allemands à l'été 1944 .
Ces images montrent les Français dansant , faisant la fête . Il y a de la fierté patriotique , c'est la victoire pour la France . Les gens font le signe ''V'' des mains , le signe de la victoire , ils sourient tous . Ces scène nous renvoi à l'image traditionnelle que l'on se fait de la libération : de la joie et de la fête . L'on nous montre des visages d'homme et de femme plus heureux l'un que l'autre, C'est Français sont Fières de leur patrie .Mais ces scène sont de plans pièges , elles sont recadrés . Après que le spectateur soit piégé Jean-Gabriel Périot montre les vrais images qui nous dévoile un épisode de l'épuration , celui des femmes tondues en raison de la collaboration horizontale . Ces plans provoquent la consternation du spectateur après tant de destruction, de morts, de souffrance, . Ce n’est pas la fin de la guerre qui est fêtée mais des scènes d’humiliation à l’encontre des femmes qui n'ont finalement rien fait contre la France . Le regards des tortionnaire face aux caméras ne laisse aucun doute , ils sont fière d’être filmés et fiers de ce qu’ils font. Les femmes malgré cette atroce humiliation restent digne ne s'effondre pas et obéissent sans résister d'avantage, sans pleurer. leur regard semble porter au delà de la bêtise humaine.
Dans ce courts métrage il n'y a aucun commentaire , la scène parle d'elle même , l'Histoire est condamnée . La marseillaise ,hymne national , symbole de la république , de la fierté patriotique est mit en décalage avec le défilé des femmes tondues à qui l'on a fait subir une chose humiliante et totalement injuste .
Le regard de Jean-Gabriel Pérot n’est pas neutre. Ce n’est pas lui qui a tourné ces images (images d’archives) mais c’est lui qui les a choisies et montées : elles représentent son point de vue sur la seconde guerre mondiale et surtout sur la libération ainsi son œuvre nous donne une contre-mémoire , une autre vision de la libération de la France bien loin de ce que l'on a en tête de cette épisode de l'Histoire Française. Il y a distance par rapport à l'idée de victoire , On ne peut pas sortir '' gagnant '' d'une guerre . Les tortionnaires ont perdu leur humanité , leur courage .
ce film permet de s’interroger sur l’humiliation et la violence qui en découle.
Il en ressort de ce courts métrage une mémoire subjective , celle du réalisateur qui décide de laissé la guerre de coté pour montrer comment c'est réellement passer la libération et l'épuration
professeur 16
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Re: HDA Périot

Message par professeur 16 » dim. 1 juin 2014 22:39

Bonsoir,

C'est un travail intéressant, mais veille à corriger les très nombreuses fautes...
Le titre laisse en effet penser que ces femmes n'ont pas joué une rôle décisif dans le conflit, tu as raison, mais il va au-delà : il laisse entendre que, même si elles étaient coupables, la cruauté de leur sort est lourd d'une laideur qui rejaillit sur tous ces hommes posant en justiciers.

Tu as tous les éléments en main pour construire une conclusion efficace : un pan sinistre de la libération, des hommes passés du statut de victimes ou de combattants à celui de bourreaux, la paix souillée par la violence, et, en définitive, l'éternelle supériorité du plus fort contre le plus faible. C'est aussi ça, le rôle de l'historien, de l'artiste ou du simple témoin : proposer un point de vue qu'on ne connaissait pas - ou qu'on ne voulait pas connaitre.

Bon courage pour la suite !
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