HDA Desperate Housewives

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Marianne

HDA Desperate Housewives

Message par Marianne » mer. 7 mai 2014 14:09

Bonjour,

Comme indiqué, j'ai pris le générique de la série Desperate Housewives. Et... Si possible un avis m'aiderais beaucoup. Merci !

GENERIQUE DESPERATE HOUSEWIVES
Thématique : « Arts, Rupture, Continuité »

Petit bijou d'humour et d'inventivité, le générique de Desperate Housewives demeure comme l'un des plus célèbres de la télévision contemporaine.
Un générique a pour but de donner « un avant goût symbolique de ce qui va suivre ».
Le générique montre l'évolution de la femme dans les différentes époques. Du commencement au Jardin d'Eden (dans la Bible) à l'époque moderne. Il utilise différentes œuvres picturales et les caricature pour montrer le rôle misérable que la femme à reçu.

La séquence 1 montre le tableau de Lucas Cranach l'Ancien, peintre du 15ème siècle. Il représente Adam et Ève dans le jardin d'Eden. Ève a une pomme dans la main et la propose à Adam. Dans la version biblique, Eve tend le fruit défendu à Adam qui croque dedans, ce qui les amène à être chassés du Jardin d'Eden.
Dans l’œuvre détournée, c'est Ève qui croque dans la pomme et Adam est écrasé par une pomme géante. L'homme est victime de son péché et va chercher à se venger.
Le nom de Terry Hatcher, qui joue le rôle de Susan Meyer, apparaît alors quand Ève à croqué le fruit défendu. Une femme gentille en apparence mais qui a tendance à « écraser » les hommes.

La séquence 2 détourne une oeuvre de David Roberts, peintre du XIXe connu pour ses aquarelles orientalistes. Elle représente Nefertari (antiquité égyptienne). Elle était reine et épouse du pharaon Ramsès II. Elle donna naissance à 10 enfants.
Dans l’œuvre détournée, elle est entourée d'une multitude d'enfants qui, au final, envahissent tellement qu'elle finit par tomber. La vengeance des hommes a enfin commencé.
Clin d'oeil direct au personnage de Lynette Scavo, Felicity Huffman, qui doit elle aussi jongler avec une famille nombreuse... Et pendant ce temps-là, le mari est absent...

La séquence 3 est constituée du tableau de Jan Van Eyck, un des plus grands maîtres de la peinture flamande, intitulé « Les Epoux Anolfini ». Van Eyck est connu pour son sens du détail et de la minutie. Le tableau représente le mariage d'un riche marchand italien avec une jeune femme issue d'un rang social inférieur. Ce fragment met en scène une femme enceinte contrainte de balayer les détritus abandonnés par son mari. Elle est enceinte, soumise et baisse les yeux. Une vie de ménagère soumise et dévouée qui n'est franchement pas des plus réjouissantes... À l'arrière-plan, on remarque un petit balai accroché au montant d'un meuble.
Dans l'œuvre détournée, le détail du balai est repris puisque la femme s'en sert pour nettoyer la peau de banane que jette négligemment son mari. Il s'agit de la deuxième arme de vengeance des hommes : les corvées ménagères.
Cette femme fait référence au personnage de Bree Van De Kamp, interprété par Marcia Cross, qui est une épouse en apparence parfaite.

La séquence 4 enchaîne avec un détournement du tableau "American Gothic", du peintre américain Grant Wood. Ce tableau est un hommage aux fermiers protestants du Middle West américain et représente un couple relativement peu accueillant : l'homme tient une fourche dans sa main. Toute intrusion extérieure est interdite et ce barrage peut être aussi dressé entre sa femme et d'éventuels séducteurs.
Dans l’œuvre détournée, c'est le mari qui prend du bon temps avec une pin-up, peinte par Gil Elvgren, sous les yeux ébahis de sa femme. C'est donc l'adultère qui est au cœur de cette vignette. L'infidélité comme seule récompense après des années de bons et loyaux services, elle est enfermée malgré elle dans une boîte à sardines, la femme n'a même pas son mot à dire.
On peut y voir l'allusion au personnage de Gabrielle Solis, Eva Longoria, la plus infidèle des tous ces personnages féminins.

La boîte de conserve sert de transition à la vignette suivante, dans laquelle on voit une ménagère les bras chargés de provisions.

La séquence 5 est une Affiche de propagande de la 2nde guerre mondiale de Dick Williams, qui avait pour slogan « Of course I can »(« J'en suis capable ! »). Cette affiche était censée inciter les jeunes femmes à rationner leurs aliments pour éviter tout risque de pénurie pendant la guerre. Ici, la signification est claire : les femmes ont été depuis des lustres assignées aux fourneaux...
Dans l’œuvre détournée, la femme croule alors sous le poids de ses provisions et laisse finalement tomber une boîte de Campbell's Tomato Soup, peinte par Andy Warhol et qui atterrit dans la main d'un homme moderne tout droit issu d'une œuvre de pop-art à la Roy Lichtenstein.

Dans l'avant-dernière séquence, la 6, ce sont des images de pop-art de Robert Dale. Le pop-art est un mouvement artistique des années 60 qui utilise notamment comme sources d'inspiration la société de consommation et les bandes dessinées.
Dans l'oeuvre détournée, après que la boite de Campbell's Tomato Soup tombe dans la main de l'homme, le sens de la vignette est limpide : après des années et des années d'inactivité domestique, le mâle a enfin mis la main à la pâte mais malgré leur bonne volonté, les hommes n'en restent pas moins de sacrés goujats qui continuent à maltraiter les femmes. La combinaison de ces deux œuvres de Robert Dale montre que les mœurs ont évolué et que la femme est maintenant à bout. Le romantisme du couple se transforme en violente scène conjugale pendant laquelle la femme donne un coup de poing à l'homme qui disparaît. Après avoir vécu des siècles d'humiliation, après avoir vécu passivement sous l'autorité des hommes, la femme se révolte.

Dans la scène finale, le générique s'achève, comme au début, dans le jardin d'Éden. Dans la droite ligne de leurs ancêtres, les héroïnes de Desperate Housewives (Susan, Lynette, Bree et Gabrielle) apparaissent chacune avec une pomme à la main, le fruit défendu. On ne sait pas si elles vont le croquer ou non.

CONCLUSION : la femme est le point commun de toutes ces œuvres picturales et à travers elles, Marc Cherry a montré l'évolution de son rôle dans la société. Le mot de la fin revient alors à Lane Jensen qui a conçu le générique : « Le pari était que les mini-séquences fonctionnent dans le style du tableau, qu'elles ne durent pas plus de trois secondes et qu'elles rappellent ce que les femmes ont dû affronter, de l'infidélité d'un conjoint à un mari incapable de s'occuper de lui-même ».
professeur 14
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Re: HDA Desperate Housewives

Message par professeur 14 » mer. 7 mai 2014 14:25

Bonjour,

Ton travail convient comme les précédents.
Seulement, engage-toi plus. Dis pourquoi tu as choisi ce générique et ce que tu RESSENS.
Choisir une série populaire pour un examen ne va pas de soi, alors défends ce choix!
Les détournements d'oeuvres picturales majeures ou de documents produit un effet lequel: sérieux, comique, ...?

Site les références des ouvrages ou sites qui t'ont permis de construire ce travail.
Donne d'autres exemples de réécritures sur le même thème de préférence (en textes, en tableau ou sculpture).

Bon courage et à bientôt sur ce forum.
Verrouillé