Le théâtre classique : Phèdre
Posté : sam. 25 mai 2013 21:16
Bonjour
J'ai 3 questions à faire sur le texte suivant :
PHÈDRE
Que dis-je ? Il n’est point mort, puisqu’il respire en vous.
Toujours devant mes yeux je crois voir mon époux.
Je le vois, je lui parle ; et mon cœur... je m’égare,
Seigneur ; ma folle ardeur malgré moi se déclare.
HIPPOLYTE
Je vois de votre amour l’effet prodigieux.
Tout mort qu’il est, Thésée est présent à vos yeux ;
Toujours de son amour votre âme est embrasée.
PHÈDRE
Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée :
Je l’aime, non point tel que l’ont vu les enfers,
Volage adorateur de mille objets divers,
Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,
Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois.
Il avait votre port, vos yeux, votre langage ;
Cette noble pudeur colorait son visage,
Lorsque de notre Crête il traversa les flots,
Digne sujet des vœux des filles de Minos.
Que faisiez-vous alors ? Pourquoi, sans Hippolyte,
Des héros de la Grèce assembla-t-il l’élite ?
Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors
Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?
Par vous aurait péri le monstre de la Crête,
Malgré tous les détours de sa vaste retraite.
Pour en développer l’embarras incertain,
Ma sœur du fil fatal eût armé votre main.
Mais non : dans ce dessein je l’aurais devancée ;
L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.
C’est moi, prince, c’est moi, dont l’utile secours
Vous eût du labyrinthe enseigné les détours.
Que de soins m’eût coûtés cette tête charmante !
Un fil n’eût point assez rassuré votre amante :
Compagne du péril qu’il vous fallait chercher,
Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher ;
Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendue
Se serait avec vous retrouvée ou perdue.
HIPPOLYTE
Dieux ! Qu’est-ce que j’entends ? Madame, oubliez-vous
Que Thésée est mon père, et qu’il est votre époux ?
Voici les questions :
1) Relevez le champ lexical de la vue dans la première partie de l'extrait (jusqu'à la l.16). Quelle est sa fonction ?
Champ lexical de la vue :
« yeux » (l.2)
« voir » (l.2)
« vois » (l.3)
« vois » (l.5)
« yeux » (l.6)
« vu » (l.9)
« vois » (l.14)
« yeux » (l.15)
Sa fonction est d'aider à comprendre et à interpréter un texte. On peut ainsi relever les intentions et les sentiments de l'auteur. (Je ne suis pas sur pour sa fonction)
2) Comparez le portrait parallèle que dresse Phèdre (v.8 à 18 de l'extrait). Prenez en considération les adjectifs utilisés et le travail de mise en relief par le rythme et les sonorités.
Je n'ai pas du tout compris cette question.
3) Montrez que l'on passe d'une opposition des deux figures à une superposition, puis à une substitution.
Je pense que l'opposition est celle entre l'amour et la maladie et que la substitution est celle de la ligne 14 : « Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois. ». Sinon je ne sais pas comment montrer l'évolution et le changement.
Merci d'avance
Bonne soirée
J'ai 3 questions à faire sur le texte suivant :
PHÈDRE
Que dis-je ? Il n’est point mort, puisqu’il respire en vous.
Toujours devant mes yeux je crois voir mon époux.
Je le vois, je lui parle ; et mon cœur... je m’égare,
Seigneur ; ma folle ardeur malgré moi se déclare.
HIPPOLYTE
Je vois de votre amour l’effet prodigieux.
Tout mort qu’il est, Thésée est présent à vos yeux ;
Toujours de son amour votre âme est embrasée.
PHÈDRE
Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée :
Je l’aime, non point tel que l’ont vu les enfers,
Volage adorateur de mille objets divers,
Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,
Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois.
Il avait votre port, vos yeux, votre langage ;
Cette noble pudeur colorait son visage,
Lorsque de notre Crête il traversa les flots,
Digne sujet des vœux des filles de Minos.
Que faisiez-vous alors ? Pourquoi, sans Hippolyte,
Des héros de la Grèce assembla-t-il l’élite ?
Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors
Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?
Par vous aurait péri le monstre de la Crête,
Malgré tous les détours de sa vaste retraite.
Pour en développer l’embarras incertain,
Ma sœur du fil fatal eût armé votre main.
Mais non : dans ce dessein je l’aurais devancée ;
L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.
C’est moi, prince, c’est moi, dont l’utile secours
Vous eût du labyrinthe enseigné les détours.
Que de soins m’eût coûtés cette tête charmante !
Un fil n’eût point assez rassuré votre amante :
Compagne du péril qu’il vous fallait chercher,
Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher ;
Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendue
Se serait avec vous retrouvée ou perdue.
HIPPOLYTE
Dieux ! Qu’est-ce que j’entends ? Madame, oubliez-vous
Que Thésée est mon père, et qu’il est votre époux ?
Voici les questions :
1) Relevez le champ lexical de la vue dans la première partie de l'extrait (jusqu'à la l.16). Quelle est sa fonction ?
Champ lexical de la vue :
« yeux » (l.2)
« voir » (l.2)
« vois » (l.3)
« vois » (l.5)
« yeux » (l.6)
« vu » (l.9)
« vois » (l.14)
« yeux » (l.15)
Sa fonction est d'aider à comprendre et à interpréter un texte. On peut ainsi relever les intentions et les sentiments de l'auteur. (Je ne suis pas sur pour sa fonction)
2) Comparez le portrait parallèle que dresse Phèdre (v.8 à 18 de l'extrait). Prenez en considération les adjectifs utilisés et le travail de mise en relief par le rythme et les sonorités.
Je n'ai pas du tout compris cette question.
3) Montrez que l'on passe d'une opposition des deux figures à une superposition, puis à une substitution.
Je pense que l'opposition est celle entre l'amour et la maladie et que la substitution est celle de la ligne 14 : « Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois. ». Sinon je ne sais pas comment montrer l'évolution et le changement.
Merci d'avance
Bonne soirée