HDA : Mort par hamburger
Posté : sam. 6 avr. 2013 16:07
Bonjour,
Je dois rendre mon dossier d'Histoire des Arts à la rentrée, et je voudraiS savoir ce que je dois ajouter/enlever sur l'analyse d'une des oeuvreS, "Dead by hamburger", à étudier seul, sur le thème "L'art comme critique de la société de consommation". Je devrai passer 10 minutes à parler, sans avoir le dossier, d'une des trois œuvres, qui sera choisie par le jury.
Merci d'avance.
lien d'une photo de cette oeuvre : http://www.linternaute.com/photo_numeri ... 381568.jpg
1) Présentation
Dead by hamburger, tiréE de la série «After Pop», est la photographie d'une installation réalisée en 2001 par David Lachapelle. Composée de couleurs saturées, elle a été prise à l'extérieur, dans une ruelle.
Elle correspond à l'époque moderne, avec la société de consommation (commencée dans les années 1950) qu'elle critique et caricature : en montrant une femme écrasée sous la société de consommation, représentée par le hamburger, elle nous prévient que cette société, en nous assommant, ou plutôt en nous écrasant, sous des publicités, nous donne l'impression que ces objets sont essentiels et qu'on doit les acheter.
Cette œuvre suit le courant artistique du pop-art.
En 2009 à a été organisé une exposition des œuvreS de D. Lachapelle à L'hôtel de la Monnaie, où était exposéE Dead by hamburger. On pouvait y retrouver d'autres œuvres semblables, notamment avec la série «inflatable» : une canette de Coca-Cola qui écrase une voiture, une femme «embrassant» un hamburger, etc.
David Lachapelle est un photographe et réalisateur américain né le 11 mars 1963 aux États-Unis. Influencé par l'érotisme, le surréalisme et l'humour, il est connu dans les domaines de la mode, de la publicité et de la photographie d'art. Beaucoup de ses œuvres ont comme but de dénoncer les excès de la société, et sont souvent sans trucage numérique («C'est beaucoup plus drôle, si on veut photographier une fille assise sur un champignon, de fabriquer le champignon et de l'asseoir dessus, que de le faire à l'ordinateur. De même si on veut mettre une fille nue et un singe en plein Time Square…»).
2) Description
Cette photographie, en couleurs saturés, représente un hamburger écrasant une femme dans une ruelle, à priori dans New York.
Au premier plan, un hamburger gonflable occupe la majeurE partie de la photographie. Il écrase un personnage, manifestement une femme, dont on ne voit que les jambes : le reste est écrasé sous le hamburger. La femme a des chaussures à talons blanches et cloutées, avec des lacets qui lui entourent le mollet ; elle à aégalement une culotte blanche et cloutée, assortie à ses chaussures : cette tenue fait ressortir le côté sexy et aguicheur de la femme mannequin. Le reste de ses jambes est nu. On peut aussi distinguer un soutien-gorge noir sur son dos nu.
Leurs ombres, qui indiquent qu'il est aux alentours de midi, sont sur un sol en goudron.
Au deuxième plan, à droite du hamburger et de la femme, on voit une voiture jaune, plutôt sportive, aux vitres noires ; l'avant est caché par le hamburger et l'arrière est hors-champ. A gauche, une partie du mur d'un hangar gris est visible, avec une porte ouverte.
A l'arrière-plan, derrière la voiture jaune, une camionnette blanche est représentée sur le sol apparemment en asphalte, avec à côté d'elle un coin de mur brun, puis on voit on voit le ciel bleu devant lequel sont tendus des fils électriques
La lumière met en avant le hamburger, la jeune femme, la voiture de sport et l'asphalte, tandis que le hangar est laissé dans l'ombre. Toute la partie droite est elle aussi éclairéE par le soleil.
Grâce à cette lumière, sa position et sa taille, le hamburger est ce qui attire immédiatement l’œil ; on voit ensuite le mannequin écrasé sous le hamburger, puis la voiture, et ce n'est qu'après que l'on remarque le reste de la photographie.
3) Interprétation
Dans cette œuvre, nous pouvons supposer que le hamburger symbolise la société de consommation populaire, et que la jeune femme aux jambes de mannequin représente le glamour, l'élégance et, d'après ses chaussures et la voiture qui semble lui appartenir, la richesse : cette photographie évoquerait donc la victoire «écrasante» de la société de consommation populaire sur la beauté et la richesse. Cependant, cette femme ressemble à un mannequin, et symbolise donc également la société de consommation : les mannequins vendent un rêve faux et éphémère ; elles idéalisent leur corps pour qu'on l'achète, et quand on a réussi à transformer son propre corps grâce à l'argent afin qu'il leur ressemble, le leur a déjà changé ; «je dépense donc je suis» est le message qu'elles nous font passer pour que l'on achète toujours plus dans l'idéal impossible d'avoir toujours la nouveauté avant qu'elle ne soit vieilli par une nouvelle nouveauté.
Cette œuvre peut donc également montrer que la société de consommation populaire gagne sur celle bourgeoise.
Néanmoins, ici, la femme est ridiculisée, et cette sensation est augmentée par le décalage entre son apparente richesse et ce qui l'entoure : le glamour s'oppose à l'état brut du hangar. On se demande également ce qu'elle fait près d'un entrepôt dans une ruelle déserte, et comment le hamburger a pu arriver ici : cette situation est totalement irréelle.
Le titre de cette œuvre, Dead by hamburger, ou Mort par Hamburger, surprend et amuse lui aussi : une mort causée par un hamburger est inimaginable, absurde, ce qui fait que cette idée, loin d'horrifier, fait rire. Cependant, ce titre nous informe aussi sur la fin de la cène : la femme mourra écrasée sous le hamburger.
La signification morbide de ce titre s'oppose au sentiment qu'il nous évoque et aux couleurs vives de cette photographie absurde qui donne envie de rire.
J'aime bien cette œuvre pour l'avertissement sur la société de consommation qu'elle fait passer, mais aussi pour l'irréalité, l'absurde, le décalage qu'on peut y voir.
Je dois rendre mon dossier d'Histoire des Arts à la rentrée, et je voudraiS savoir ce que je dois ajouter/enlever sur l'analyse d'une des oeuvreS, "Dead by hamburger", à étudier seul, sur le thème "L'art comme critique de la société de consommation". Je devrai passer 10 minutes à parler, sans avoir le dossier, d'une des trois œuvres, qui sera choisie par le jury.
Merci d'avance.
lien d'une photo de cette oeuvre : http://www.linternaute.com/photo_numeri ... 381568.jpg
1) Présentation
Dead by hamburger, tiréE de la série «After Pop», est la photographie d'une installation réalisée en 2001 par David Lachapelle. Composée de couleurs saturées, elle a été prise à l'extérieur, dans une ruelle.
Elle correspond à l'époque moderne, avec la société de consommation (commencée dans les années 1950) qu'elle critique et caricature : en montrant une femme écrasée sous la société de consommation, représentée par le hamburger, elle nous prévient que cette société, en nous assommant, ou plutôt en nous écrasant, sous des publicités, nous donne l'impression que ces objets sont essentiels et qu'on doit les acheter.
Cette œuvre suit le courant artistique du pop-art.
En 2009 à a été organisé une exposition des œuvreS de D. Lachapelle à L'hôtel de la Monnaie, où était exposéE Dead by hamburger. On pouvait y retrouver d'autres œuvres semblables, notamment avec la série «inflatable» : une canette de Coca-Cola qui écrase une voiture, une femme «embrassant» un hamburger, etc.
David Lachapelle est un photographe et réalisateur américain né le 11 mars 1963 aux États-Unis. Influencé par l'érotisme, le surréalisme et l'humour, il est connu dans les domaines de la mode, de la publicité et de la photographie d'art. Beaucoup de ses œuvres ont comme but de dénoncer les excès de la société, et sont souvent sans trucage numérique («C'est beaucoup plus drôle, si on veut photographier une fille assise sur un champignon, de fabriquer le champignon et de l'asseoir dessus, que de le faire à l'ordinateur. De même si on veut mettre une fille nue et un singe en plein Time Square…»).
2) Description
Cette photographie, en couleurs saturés, représente un hamburger écrasant une femme dans une ruelle, à priori dans New York.
Au premier plan, un hamburger gonflable occupe la majeurE partie de la photographie. Il écrase un personnage, manifestement une femme, dont on ne voit que les jambes : le reste est écrasé sous le hamburger. La femme a des chaussures à talons blanches et cloutées, avec des lacets qui lui entourent le mollet ; elle à aégalement une culotte blanche et cloutée, assortie à ses chaussures : cette tenue fait ressortir le côté sexy et aguicheur de la femme mannequin. Le reste de ses jambes est nu. On peut aussi distinguer un soutien-gorge noir sur son dos nu.
Leurs ombres, qui indiquent qu'il est aux alentours de midi, sont sur un sol en goudron.
Au deuxième plan, à droite du hamburger et de la femme, on voit une voiture jaune, plutôt sportive, aux vitres noires ; l'avant est caché par le hamburger et l'arrière est hors-champ. A gauche, une partie du mur d'un hangar gris est visible, avec une porte ouverte.
A l'arrière-plan, derrière la voiture jaune, une camionnette blanche est représentée sur le sol apparemment en asphalte, avec à côté d'elle un coin de mur brun, puis on voit on voit le ciel bleu devant lequel sont tendus des fils électriques
La lumière met en avant le hamburger, la jeune femme, la voiture de sport et l'asphalte, tandis que le hangar est laissé dans l'ombre. Toute la partie droite est elle aussi éclairéE par le soleil.
Grâce à cette lumière, sa position et sa taille, le hamburger est ce qui attire immédiatement l’œil ; on voit ensuite le mannequin écrasé sous le hamburger, puis la voiture, et ce n'est qu'après que l'on remarque le reste de la photographie.
3) Interprétation
Dans cette œuvre, nous pouvons supposer que le hamburger symbolise la société de consommation populaire, et que la jeune femme aux jambes de mannequin représente le glamour, l'élégance et, d'après ses chaussures et la voiture qui semble lui appartenir, la richesse : cette photographie évoquerait donc la victoire «écrasante» de la société de consommation populaire sur la beauté et la richesse. Cependant, cette femme ressemble à un mannequin, et symbolise donc également la société de consommation : les mannequins vendent un rêve faux et éphémère ; elles idéalisent leur corps pour qu'on l'achète, et quand on a réussi à transformer son propre corps grâce à l'argent afin qu'il leur ressemble, le leur a déjà changé ; «je dépense donc je suis» est le message qu'elles nous font passer pour que l'on achète toujours plus dans l'idéal impossible d'avoir toujours la nouveauté avant qu'elle ne soit vieilli par une nouvelle nouveauté.
Cette œuvre peut donc également montrer que la société de consommation populaire gagne sur celle bourgeoise.
Néanmoins, ici, la femme est ridiculisée, et cette sensation est augmentée par le décalage entre son apparente richesse et ce qui l'entoure : le glamour s'oppose à l'état brut du hangar. On se demande également ce qu'elle fait près d'un entrepôt dans une ruelle déserte, et comment le hamburger a pu arriver ici : cette situation est totalement irréelle.
Le titre de cette œuvre, Dead by hamburger, ou Mort par Hamburger, surprend et amuse lui aussi : une mort causée par un hamburger est inimaginable, absurde, ce qui fait que cette idée, loin d'horrifier, fait rire. Cependant, ce titre nous informe aussi sur la fin de la cène : la femme mourra écrasée sous le hamburger.
La signification morbide de ce titre s'oppose au sentiment qu'il nous évoque et aux couleurs vives de cette photographie absurde qui donne envie de rire.
J'aime bien cette œuvre pour l'avertissement sur la société de consommation qu'elle fait passer, mais aussi pour l'irréalité, l'absurde, le décalage qu'on peut y voir.