Exercice de français
Posté : mer. 3 avr. 2013 03:32
Bonjour,
Pouvez vous me dire si mon commentaire est bon et quels sont mes erreurs s'il vous plait. Merci.
ps : Cet exercice est pour demain
Louis Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932)
Avec Voyage au bout de la nuit, Céline dénonce les horreurs de la guerre, de la colonisation, de l'exploitation capitaliste. Adepte du "parler vrai", il s'attaque aux représentations idéalisées des combats et aux idéologies. Le protagoniste du roman, Ferdinand Bardamu, incarne, en effet, un individu très ordinaire, qui séduit par une parade militaire, s'engage dans l'armée sur un coup de tête. Il se retrouve confronté aux dures réalités des combats qui se déchaînent dans l'est de la France, durant la Première Guerre mondiale.
Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? pensais-je. Et avec quel effroi ! …Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés et armés jusqu'aux cheveux ? Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants, en autos, sifflants, tirailleurs, comploteurs, volants, à genoux, creusant, se défilant, caracolant dans les sentiers, pétaradant, enfermés sur la terre comme dans un cabanon, pour y tout détruire, Allemagne, France et Continents, tout ce qui respire, détruire, plus enragés que les chiens, adorant leur rage (ce que les chiens ne font pas), cent, mille fois plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux ! Nous étions jolis ! Décidément, je le concevais, je m'étais embarqué dans une croisade apocalyptique.
On est puceau de l'Horreur comme on l'est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy (1) ? Qui aurait pu prévoir, avant d'entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ? A présent, j'étais pris dans cette fuite en masse, vers le meurtre en commun, vers le feu…Ça venait des profondeurs et c'était arrivé.
Le colonel ne bronchait toujours pas, je le regardais recevoir, sur le talus, des petites lettres du général qu'il déchirait ensuite menu, les ayant lues sans hâte, entre les balles. Dans aucune d'elles, il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ? On ne lui disait donc pas d'en haut qu'il y avait méprise ? Abominable erreur ? Maldonne ? Qu'on s'était trompé ? Que c'était des manoeuvres pour rire qu'on avait voulu faire, et pas des assassinats ! Mais non ! « Continuez, colonel, vous êtes dans la bonne voie ! » Voilà sans doute ce que lui écrivait le général des Entrayes, de la division, notre chef à tous, dont il recevait une enveloppe chaque cinq minutes, par un agent de liaison, que la peur rendait chaque fois un peu plus vert et foireux. J'en aurais fait mon frère peureux de ce garçon là ! Mais on n'avait pas le temps de fraterniser non plus.
Donc pas d'erreur ? Ce qu'on faisait à se tirer dessus, comme ça, sans même se voir, n'était pas défendu ! Cela faisait partie des choses qu'on peut faire sans mériter une bonne engueulade. C'était même reconnu, encouragé sans doute par les gens sérieux, comme le tirage au sort, les fiançailles, la chasse à courre ! … Rien à dire. Je venais de découvrir d'un coup la guerre tout entière. J'étais dépucelé. Faut être à peu près seul devant elle comme je l'étais à ce moment-là pour bien la voir la vache, en face et de profil. On venait d'allumer la guerre entre nous et ceux d'en face, et à présent ça brûlait ! Comme le courant entre les deux charbons, dans la lampe à arc. Et il n'était pas près de s'éteindre le charbon ! On y passerait tous, le colonel comme les autres, tout mariole qu'il semblerait être, et sa carne ne ferait pas plus de rôti que la mienne quand le courant d'en face lui passerait entre les deux épaules.
Il y a bien des façons d'être condamné à mort. Ah ! combien n'aurais-je pas donné à ce moment-là pour être en prison au lieu d'être ici, moi crétin ! Pour avoir, par exemple, quand c'était si facile, prévoyant, volé quelque chose, quelque part, quand il en était temps encore. On ne pense à rien ! De la prison, on en sort vivant, pas de la guerre. Tout le reste, c'est des mots.
Si seulement j'avais encore eu le temps, mais je ne l'avais plus ! Il n'y avait plus rien à voler !
(1) Place Clichy : Lieu à Paris, où Bardamu revient de façon périodique.
Faire le commentaire composé de ce texte grâce au plan suivant et en répondant aux consignes/questions suivantes :
I) Le narrateur, un anti-héros
1) Une situation absurde :
expliquez ceci et justifiez en employant les champs lexicaux et adjectifs dévalorisants. (champ lexical de l'horreur + mots péjoratifs)
2) La peur :
Comment se manifeste-t-elle ? (justifiez par le texte)
Comment les hommes s'en protègent-t-ils ? (justifiez par le texte)
3) La langue :
Les registres de langue sont mêlés (montrez-le par le texte)
On trouve de nombreuses marques d'oral (prouvez-le)
Pourquoi emploie-t-on ce langage particulier qui ne paraît pas, au début, très littéraire ?
II) La dénonciation de la guerre
1) L'absurdité :
Comment est-elle qualifiée ? (justifiez)
Quelles en sont les causes d'après le narrateur ? (justifiez)
Voici mon devoir :
I) Le narrateur, un anti-héros :
1. Une situation absurde
Le narrateur dénonce l'hypocrisie de la guerre car dans la vie citadine nous n'avons pas le droit de tuer alors que dans la guerre on y est obligé. Il remet tout en question : la guerre, le gouvernement, l'héroïsme, la littérature. Il est contre la guerre, contre le fait que l'on tue quelqu'un. Il trouve la guerre absurde. Il a donc voulu faire ressortir le fait que cette guerre est juste destructrice et même apocalyptique. Grâce au champ lexical de l'horreur : il emploie les mots : "mort", "meurtre en commun", "apocalyptique", "abomination". Il montre bien l'absurdité de certaines situations comme le fait de «se tirer dessus sans se voir». Il utilise aussi une énumération de morceaux de phrases sans verbes, ni sujet, qui donne une idée de confusion, de trouble : "Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants..." Cette énumération évoque une foule déchainée, en mouvement, et un bruit continuel. Ces mots riment et donnent un rythme enchaîné qui peut faire penser aux rythmes des balles tirées par une mitrailleuse.
I) 2. La peur :
Bardamu n'a pas les caractéristiques du héros positif. Ce n'est pas un modèle, il a peur face à l'ennemi, il est paralysé et il s'interroge constamment. Il n'a aucune certitude. Le texte comporte une ponctuation très forte. Il y a de nombreuses phrases exclamatives marquant la stupéfaction : "Et avec quel effroi !", "Que c'était des manoeuvres pour rire qu'on avait voulu faire, et pas des assassinats !", "Mais non !". Il y a aussi de nombreuses phrases interrogatives : "Serais-je donc le seul lâche sur la terre ?", "Dans aucune d'elles, il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ? On ne lui disait donc pas d'en haut qu'il y avait méprise ? Abominable erreur ? Maldonne ? Qu'on s'était trompé ?". Interrogations qu'il se pose à lui-même et auxquelles il n'apporte aucune réponse précise, ce sont des questions rhétoriques, comme le souligne l'adverbe "sans doute", le verbe dans le passage "cela pouvait continuer" , le conditionnel "s'arrêteraient". Tous ces éléments soulignent le désarroi et l'incertitude du narrateur, une panique qui ouvre sur un constat effrayé.
3. La langue :
Céline a introduit l'horreur dans son récit en donnant un effet de réalité à son personnage, le fait que cela puisse être n'importe qui, qu'il n'est qu'un être humain face à la mort. Tout cela grâce, à l'emploi d'un niveau de langue familier du personnage : "pétaradant", qui démontre un langage habituel. L'emploi d'une marque d'oralité : "ça" démontre également un langage habituel. L'emploi de comparaison insultante..."pire qu'un chien..."humanise le récit .Et encore une fois, l'emploi de phrases verbales ou nominales rendent réaliste les idées confuses du personnage .Nous avons également un narrateur personnage et un point de vue interne qui permet de rapprocher le lecteur du personnage en connaissant ses pensées et émotions.
II) La dénonciation de la guerre
1. L'absurdité : (j'ai remis la même chose que pour le I) 1) car dans les deux il faut montrer l'absurdité alors j'ai l'impression qu'il faut dire la même chose, je ne vois pas ce que l'on peut dire d'autre)
Le narrateur dénonce l'hypocrisie de la guerre car dans la vie citadine nous n'avons pas le droit de tuer alors que dans la guerre on y est obligé. Il remet tout en question : la guerre, le gouvernement, l'héroïsme, la littérature. Il est contre la guerre, contre le fait que l'on tue quelqu'un. Il trouve la guerre absurde. Il a donc voulu faire ressortir le fait que cette guerre est juste destructrice et même apocalyptique. Grâce au champ lexical de l'horreur : il emploie les mots : "mort", "meurtre en commun", "apocalyptique", "abomination". Il montre bien l'absurdité de certaines situations comme le fait de «se tirer dessus sans se voir». Il utilise aussi une énumération de morceaux de phrases sans verbes, ni sujet, qui donne une idée de confusion, de trouble : "Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants..." Cette énumération évoque une foule déchaînée, en mouvement, et un bruit continuel. Ces mots riment et donnent un rythme enchaîné qui peut faire penser aux rythmes des balles tirées par une mitrailleuse.
Pouvez vous me dire si mon commentaire est bon et quels sont mes erreurs s'il vous plait. Merci.
ps : Cet exercice est pour demain
Louis Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932)
Avec Voyage au bout de la nuit, Céline dénonce les horreurs de la guerre, de la colonisation, de l'exploitation capitaliste. Adepte du "parler vrai", il s'attaque aux représentations idéalisées des combats et aux idéologies. Le protagoniste du roman, Ferdinand Bardamu, incarne, en effet, un individu très ordinaire, qui séduit par une parade militaire, s'engage dans l'armée sur un coup de tête. Il se retrouve confronté aux dures réalités des combats qui se déchaînent dans l'est de la France, durant la Première Guerre mondiale.
Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? pensais-je. Et avec quel effroi ! …Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés et armés jusqu'aux cheveux ? Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants, en autos, sifflants, tirailleurs, comploteurs, volants, à genoux, creusant, se défilant, caracolant dans les sentiers, pétaradant, enfermés sur la terre comme dans un cabanon, pour y tout détruire, Allemagne, France et Continents, tout ce qui respire, détruire, plus enragés que les chiens, adorant leur rage (ce que les chiens ne font pas), cent, mille fois plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux ! Nous étions jolis ! Décidément, je le concevais, je m'étais embarqué dans une croisade apocalyptique.
On est puceau de l'Horreur comme on l'est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy (1) ? Qui aurait pu prévoir, avant d'entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ? A présent, j'étais pris dans cette fuite en masse, vers le meurtre en commun, vers le feu…Ça venait des profondeurs et c'était arrivé.
Le colonel ne bronchait toujours pas, je le regardais recevoir, sur le talus, des petites lettres du général qu'il déchirait ensuite menu, les ayant lues sans hâte, entre les balles. Dans aucune d'elles, il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ? On ne lui disait donc pas d'en haut qu'il y avait méprise ? Abominable erreur ? Maldonne ? Qu'on s'était trompé ? Que c'était des manoeuvres pour rire qu'on avait voulu faire, et pas des assassinats ! Mais non ! « Continuez, colonel, vous êtes dans la bonne voie ! » Voilà sans doute ce que lui écrivait le général des Entrayes, de la division, notre chef à tous, dont il recevait une enveloppe chaque cinq minutes, par un agent de liaison, que la peur rendait chaque fois un peu plus vert et foireux. J'en aurais fait mon frère peureux de ce garçon là ! Mais on n'avait pas le temps de fraterniser non plus.
Donc pas d'erreur ? Ce qu'on faisait à se tirer dessus, comme ça, sans même se voir, n'était pas défendu ! Cela faisait partie des choses qu'on peut faire sans mériter une bonne engueulade. C'était même reconnu, encouragé sans doute par les gens sérieux, comme le tirage au sort, les fiançailles, la chasse à courre ! … Rien à dire. Je venais de découvrir d'un coup la guerre tout entière. J'étais dépucelé. Faut être à peu près seul devant elle comme je l'étais à ce moment-là pour bien la voir la vache, en face et de profil. On venait d'allumer la guerre entre nous et ceux d'en face, et à présent ça brûlait ! Comme le courant entre les deux charbons, dans la lampe à arc. Et il n'était pas près de s'éteindre le charbon ! On y passerait tous, le colonel comme les autres, tout mariole qu'il semblerait être, et sa carne ne ferait pas plus de rôti que la mienne quand le courant d'en face lui passerait entre les deux épaules.
Il y a bien des façons d'être condamné à mort. Ah ! combien n'aurais-je pas donné à ce moment-là pour être en prison au lieu d'être ici, moi crétin ! Pour avoir, par exemple, quand c'était si facile, prévoyant, volé quelque chose, quelque part, quand il en était temps encore. On ne pense à rien ! De la prison, on en sort vivant, pas de la guerre. Tout le reste, c'est des mots.
Si seulement j'avais encore eu le temps, mais je ne l'avais plus ! Il n'y avait plus rien à voler !
(1) Place Clichy : Lieu à Paris, où Bardamu revient de façon périodique.
Faire le commentaire composé de ce texte grâce au plan suivant et en répondant aux consignes/questions suivantes :
I) Le narrateur, un anti-héros
1) Une situation absurde :
expliquez ceci et justifiez en employant les champs lexicaux et adjectifs dévalorisants. (champ lexical de l'horreur + mots péjoratifs)
2) La peur :
Comment se manifeste-t-elle ? (justifiez par le texte)
Comment les hommes s'en protègent-t-ils ? (justifiez par le texte)
3) La langue :
Les registres de langue sont mêlés (montrez-le par le texte)
On trouve de nombreuses marques d'oral (prouvez-le)
Pourquoi emploie-t-on ce langage particulier qui ne paraît pas, au début, très littéraire ?
II) La dénonciation de la guerre
1) L'absurdité :
Comment est-elle qualifiée ? (justifiez)
Quelles en sont les causes d'après le narrateur ? (justifiez)
Voici mon devoir :
I) Le narrateur, un anti-héros :
1. Une situation absurde
Le narrateur dénonce l'hypocrisie de la guerre car dans la vie citadine nous n'avons pas le droit de tuer alors que dans la guerre on y est obligé. Il remet tout en question : la guerre, le gouvernement, l'héroïsme, la littérature. Il est contre la guerre, contre le fait que l'on tue quelqu'un. Il trouve la guerre absurde. Il a donc voulu faire ressortir le fait que cette guerre est juste destructrice et même apocalyptique. Grâce au champ lexical de l'horreur : il emploie les mots : "mort", "meurtre en commun", "apocalyptique", "abomination". Il montre bien l'absurdité de certaines situations comme le fait de «se tirer dessus sans se voir». Il utilise aussi une énumération de morceaux de phrases sans verbes, ni sujet, qui donne une idée de confusion, de trouble : "Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants..." Cette énumération évoque une foule déchainée, en mouvement, et un bruit continuel. Ces mots riment et donnent un rythme enchaîné qui peut faire penser aux rythmes des balles tirées par une mitrailleuse.
I) 2. La peur :
Bardamu n'a pas les caractéristiques du héros positif. Ce n'est pas un modèle, il a peur face à l'ennemi, il est paralysé et il s'interroge constamment. Il n'a aucune certitude. Le texte comporte une ponctuation très forte. Il y a de nombreuses phrases exclamatives marquant la stupéfaction : "Et avec quel effroi !", "Que c'était des manoeuvres pour rire qu'on avait voulu faire, et pas des assassinats !", "Mais non !". Il y a aussi de nombreuses phrases interrogatives : "Serais-je donc le seul lâche sur la terre ?", "Dans aucune d'elles, il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ? On ne lui disait donc pas d'en haut qu'il y avait méprise ? Abominable erreur ? Maldonne ? Qu'on s'était trompé ?". Interrogations qu'il se pose à lui-même et auxquelles il n'apporte aucune réponse précise, ce sont des questions rhétoriques, comme le souligne l'adverbe "sans doute", le verbe dans le passage "cela pouvait continuer" , le conditionnel "s'arrêteraient". Tous ces éléments soulignent le désarroi et l'incertitude du narrateur, une panique qui ouvre sur un constat effrayé.
3. La langue :
Céline a introduit l'horreur dans son récit en donnant un effet de réalité à son personnage, le fait que cela puisse être n'importe qui, qu'il n'est qu'un être humain face à la mort. Tout cela grâce, à l'emploi d'un niveau de langue familier du personnage : "pétaradant", qui démontre un langage habituel. L'emploi d'une marque d'oralité : "ça" démontre également un langage habituel. L'emploi de comparaison insultante..."pire qu'un chien..."humanise le récit .Et encore une fois, l'emploi de phrases verbales ou nominales rendent réaliste les idées confuses du personnage .Nous avons également un narrateur personnage et un point de vue interne qui permet de rapprocher le lecteur du personnage en connaissant ses pensées et émotions.
II) La dénonciation de la guerre
1. L'absurdité : (j'ai remis la même chose que pour le I) 1) car dans les deux il faut montrer l'absurdité alors j'ai l'impression qu'il faut dire la même chose, je ne vois pas ce que l'on peut dire d'autre)
Le narrateur dénonce l'hypocrisie de la guerre car dans la vie citadine nous n'avons pas le droit de tuer alors que dans la guerre on y est obligé. Il remet tout en question : la guerre, le gouvernement, l'héroïsme, la littérature. Il est contre la guerre, contre le fait que l'on tue quelqu'un. Il trouve la guerre absurde. Il a donc voulu faire ressortir le fait que cette guerre est juste destructrice et même apocalyptique. Grâce au champ lexical de l'horreur : il emploie les mots : "mort", "meurtre en commun", "apocalyptique", "abomination". Il montre bien l'absurdité de certaines situations comme le fait de «se tirer dessus sans se voir». Il utilise aussi une énumération de morceaux de phrases sans verbes, ni sujet, qui donne une idée de confusion, de trouble : "Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants..." Cette énumération évoque une foule déchaînée, en mouvement, et un bruit continuel. Ces mots riment et donnent un rythme enchaîné qui peut faire penser aux rythmes des balles tirées par une mitrailleuse.