poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Retrouver tous les sujets résolus.

Modérateur : moderateur

Invité

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par Invité » mar. 16 juin 2009 16:54

Bonjour, je ne comprends pas ce que veut dire l"'idéalisation et la célébration de la femme dans une poésie". Pouvez-vous m'aider ?

Sophia
professeur 3

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par professeur 3 » mar. 16 juin 2009 17:17

Bonjour Sophia !

Il s'agit ici de comprendre et d'expliquer comment le poète donne une image idéalisée (représentée de façon idéale = proche de la perfection) de la femme puis comment il en fait l'éloge.

Tu peux te demander quelle vision de la femme transparaît dans ce poème. Relève par exemple les comparaisons, les métaphores et tu pourras certainement reconstruire l'image projetée par le poète.

Bon travail...
Invité

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par Invité » mar. 16 juin 2009 17:43

Cela revient-il à dire : quelle est l'image de la femme dans une poésie ?
professeur 3

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par professeur 3 » mar. 16 juin 2009 18:33

Oui, c'est cela.
Mais tu sais aussi que l'image de cette femme est très positive.
Invité

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par Invité » mar. 16 juin 2009 18:37

Le portrait de la femme dans le poème "comme on voit sur la branche" de Pierre de Ronsard, on peut le comparer à "à une passante" de Baudelaire ou à celui de "mon rêve familier" de Verlaine ?
professeur 3

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par professeur 3 » mar. 16 juin 2009 19:16

Bien sûr que l'on peut établir des comparaisons entre ces poèmes...reste à savoir lesquelles !
Comparer, c'est confronter : rechercher les points communs mais aussi les différences. C'est un vaste programme...
Invité

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par Invité » mar. 16 juin 2009 19:20

Dans "A une passante" la femme représente la tristesse, le deuil puis elle disparaît.
Dans "Comme on voit sur la branche..." la femme représente la beauté puis la mort puisque elle meurt.
Dans "Mon rêve familier" la femme représente une femme idéale, parfaite, rencontrée dans les rêves du poète mais il est incapable de la décrire puisqu'elle est insaisissable.
professeur 3

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par professeur 3 » mar. 16 juin 2009 19:53

Je pense que tu as compris l'essentiel mais certains points méritent d'être repris :

- le femme du poème de Baudelaire ne renvoie pas forcément au deuil ; le poète ressent l'éblouissement de l'attirance féminine, la recherche d'une nouvelle espérance pleinement heureuse et l'échec d'une relation qui laisse le poète désemparé.

-Ronsard, quant à lui, chante, sur commande, la douleur d'Henri III qui vient de perdre sa maîtresse Marie de Clèves. A travers ce poème, il rend également hommage à Marie Dupin, ou Marie l'angevine, jeune paysanne du Bourgueil qu'il avait aimée sans espoir pendant 3 ans et dont il vient d'apprendre la mort précoce.

-Tu as assez bien résumé les enjeux du dernier poème. Verlaine n'a pas trouvé dans sa vie la femme qu'il cherche. Son existence est onirique (rêvée, fictive), elle est immatérielle, Verlaine ne se souvient même pas de son physique.
Verlaine s'est caché derrière la femme qui lui apparaît dans son " rêve familier " pour nous concentrer sur son sort et nous faire connaître son drame intérieur.

J'espère t'avoir éclairée.
A bientôt.
Invité

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par Invité » mar. 16 juin 2009 19:57

Je comprends mieux. Mais juste un point : pourtant dans "A une passante" la femme est décrite en grand deuil (vers 2), pourquoi ?
professeur 3

poésie : la femme idéalisée (Ronsard, Verlaine, Baudelaire)

Message par professeur 3 » mar. 16 juin 2009 20:24

Il est difficile de trancher pour une explication plutôt que pour une autre.
Voici quelques éléments de réponse.

Cette évocation contribue à la création d’un mystère : mystère du deuil, mystère de la douleur, désignation indéterminée "une femme". Elle renforce le caractère paradoxal de cette beauté qui repose sur la tristesse.
Il s’agit d’une femme liée à la mort. Elle est en « grand deuil » ce qui renforce son mystère : ce deuil - sa robe noire - la rend inaccessible. L’association de son œil à l’adjectif « livide » (vers 7) – livide signifie d’un bleu noirâtre – renforce l’étrangeté de cette apparition.

Dans le premier tercet, le poète l’associe à l’éternité et fait rimer ce mot avec le mot « beauté ». Au vers 2, l’apposition de l’expression « douleur majestueuse » est ambiguë. Évidemment on l’attribue spontanément à la femme en deuil.
Mais on peut également l’attribuer au narrateur qui souffre par la présence-absence de cette femme fatale : douleur que la passante peut donc éprouver ou causer.

Voilà pour l'essentiel.

Bon courage pour la suite...
Verrouillé