"Le Reflet", nouvelle écrite par Didier Daeninckx
Posté : mer. 3 oct. 2012 16:44
Bonjour,
Aujourd'hui, je crée ce sujet pour tenter de bénéficier de votre aide.
Donc, Vendredi, nous avons contrôle de français et ma professeur nous a signalé que le texte sera celui-ci "le Reflet", et que les questions seront les mêmes que dans les précédents textes étudiés en cours.
Le chapitre est : Saurez -vous lire entre les lignes ?
et les précédents textes étudiés sont "le Credo" et "Pauvre petit garçon".
Donc j'ai lu le texte, et j'ai pris les questions qui avaient été posées sur les autres textes, et dans la limite du possible j'ai essayé d'y répondre.
J'aimerais simplement savoir s'il était possible d'avoir une pré-correction, pour être prêt pour le contrôle et savoir si j'ai le sens de réflexion nécessaire pour réussir, mais également pour vérifier si je n'oublie pas des détails importants du texte.
Voici le texte :
"Le Reflet"
Toujours en train de gueuler, d’éructer, d’agonir ! Derrière son dos, ça fusait, les insultes. Le porc, l’ordure, le Führer... Impossible de tenir autrement. Les courbettes par-devant, les salamalecs, le miel, le cirage. Et l’antidote dès la porte franchie. Apprendre à sourire dans le vide en serrant les dents. Le pire c’était les premiers temps, quand on arrivait à son service, alléché par le salaire de mille dollars nourri-logé... Il vous laissait approcher en vous regardant de ses yeux morts et vous plaquait les mains sur le visage, vérifiant l’ourlé des lèvres, l’épatement du nez, le grain de la peau, le crépu des cheveux. Au moindre doute, le vieux se mettait à hurler de dégoût.
— Enfants de pute, virez-moi ça, c’est un Noir !
Le type y allait de sa protestation.
— Non monsieur, je vous jure...
Mais ça ne servait à rien. Il repartait plein d’amertume un billet de cent dollars scotché sur la bouche, incapable de comprendre qu’il était tombé du bon côté et que l’horreur attendait les rescapés surpayés de la sélection.
L’aveugle habitait un château construit à flanc de colline, à quelques kilomètres de Westwood et toute la communauté vivait en complète autarcie sur les terres environnantes, cultivant le blé, cuisant le pain, élevant le bétail. Le vieux ne s’autorisait qu’un luxe : l’opéra et les cantatrices blanches qu’il faisait venir chaque fin de semaine et qui braillaient toutes fenêtres ouvertes, affolant la basse-cour.
Il ne dormait pratiquement pas, comme si l’obscurité qui l’accompagnait depuis sa naissance lui épargnait la fatigue. Ses gens lui devaient vingt-quatre heures quotidiennes d’allégeance. Le toubib vivait en état d’urgence permanent et tenait grâce aux cocktails de valium et de témesta qu’il s’ingurgitait matin, midi et soir. Le vieux prenait un malin plaisir à l’asticoter, contestant ses diagnostics, refusant ses potions. Ces persécutions n’empêchèrent pas le docteur d’avertir son patient de la découverte d’un nouveau traitement qui parvenait à rendre la vue à certaines catégories d’aveugles. Le vieux embaucha une douzaine d’enquêteurs aryens et leurs investigations établirent que le procédé en question ne devait rien aux Noirs.
On fit venir à grands frais la sommité et son bloc opératoire. Le vieux se coucha de bonne grâce sur le billard et s’endormit sous l’effet du penthotal. Il se réveilla dans le noir absolu et demeura trois longs jours la tête bandée, ignorant si ses yeux voyaient ou non ses paupières.
Le chirurgien retira enfin les pansements. Le vieux ouvrit prudemment les yeux et poussa un cri terrible. Un Noir à l’air terrible lui faisait face. Il se tourna vers le chirurgien, terrorisé.
— Qu’est-ce que ça veut dire ! Foutez-le dehors...
Le toubib qui nettoyait les instruments s’approcha doucement de lui, posa la main sur son épaule et l’obligea à regarder droit devant lui.
— Alors il faut que vous sortiez... Ce que vous avez devant vous s’appelle une glace, monsieur : ceci est votre reflet.
Questions que je me suis posées : (si vous pensez à d'autres questions que je pourrais me poser pour m'aider ce serait bien aussi)
- Où/Quand/Qui/Quoi (ce que l'on sait dès le début du texte, si j'étais le professeur selon moi j'arrêterais la première partie à cet endroit : "... toutes fenêtres ouvertes, affolant la basse-cour.")
Réponse : Le lieu n'est pas concret pendant tout le texte, nous savons dans quelle partie du monde il est (WestWood) mais le lieu ne nous sera pas utile pour la compréhension du texte. L'époque n'est pas donné, toutefois nous pouvons imaginer que ce n'est pas vieux car la chirurgie est présente dans le texte, c'est un indice qui nous permet de comprendre l'époque sans pour autant être précis sur la date, nous comprenons ainsi que l'histoire se déroule au XIX/XXe siècle et non pas à la préhistoire. Le personnage principal est un vieil homme, aveugle, raciste, grossier, odieux. L'histoire met aussi en compte le chirurgien, et l'entourage du vieil homme (les personnes qui se présentent à lui par exemple). Le texte raconte l'histoire d'un homme aveugle qui n'apprécie pas les noirs, il est odieux et grossier avec eux : il est raciste. On sait également qu'il n'est pas pauvre (voir riche : château).
- Pourquoi peut on dire que ce texte porte un regard sur la société ?
Réponse : Dans le texte, il est mis en situation un vieil homme qui n'a pas la vue depuis sa naissance, cet homme est visiblement raciste et n'aime pas les noirs, il va sentir les personnes qu'il croise et tente de dire si c'est un noir ou non, il n'a pas la vue donc il se fie à ses 4 autres sens, mais un jour il recouvre la vue, et se voit lui même dans une glace en voyant qu'il est lui même noir de peau, ce texte veut donc faire comprendre à son lecteur qu'il faudrait se regarder avant de critiquer les autres, voir si nous même ne sommes pas comme les autres, se remettre en question et remettre en questions les autres pour savoir pourquoi il n'aime pas les noirs, quelle raison le pousse à les détester ?
- Que représente les noirs pour le personnage ?
Réponse : Pour lui, les noirs c'est être différent, c'est être inférieur, il ne fait confiance qu'à la race aryenne, la race "parfaite" selon lui, il pense qu'un noir n'a pas d'avenir.
- Expliquer la chute.
Réponse : Depuis le début, le vieux haïssait les noirs, les méprisait, les insultait, les traitait mal, tout en se croyant membre de la race aryenne, mais ce n'est qu'à la fin, au moment où il se voit dans la glace qu'il comprend qu'il est également de couleur de peau noir. Il a viré toute sa vie et a mépris des gens qui étaient comme lui, qui étaient de même couleur, de même race sans se rendre compte qu'il était lui même une de ces personnes, personne ne lui a jamais dit et rien dans le texte, mis à part le titre, ne peut nous influencer à savoir qu'il était lui même une personne qu'il haïe. A ses yeux il devient son propre ennemi.
Voilà, après les autres questions concernent le textes directement, j'ai pris surtout les questions indirectes que je pouvais reformuler pour celui ci, et j'ai pris aussi desquestions ou je n'avais pas forcément la réponse.
je ne suis pas sur de moi partout, mais j'ai tenté d'y répondre comme j'aurais tenté de le faire si j'étais en cours devant ma copie.
Merci d'avance !
Post-Scriptum : Si vous avez d'autres questions qui pourraient revenir sur ce sujet de texte, vous pouvez m'en faire part j'essaierais d'y répondre.
Aujourd'hui, je crée ce sujet pour tenter de bénéficier de votre aide.
Donc, Vendredi, nous avons contrôle de français et ma professeur nous a signalé que le texte sera celui-ci "le Reflet", et que les questions seront les mêmes que dans les précédents textes étudiés en cours.
Le chapitre est : Saurez -vous lire entre les lignes ?
et les précédents textes étudiés sont "le Credo" et "Pauvre petit garçon".
Donc j'ai lu le texte, et j'ai pris les questions qui avaient été posées sur les autres textes, et dans la limite du possible j'ai essayé d'y répondre.
J'aimerais simplement savoir s'il était possible d'avoir une pré-correction, pour être prêt pour le contrôle et savoir si j'ai le sens de réflexion nécessaire pour réussir, mais également pour vérifier si je n'oublie pas des détails importants du texte.
Voici le texte :
"Le Reflet"
Toujours en train de gueuler, d’éructer, d’agonir ! Derrière son dos, ça fusait, les insultes. Le porc, l’ordure, le Führer... Impossible de tenir autrement. Les courbettes par-devant, les salamalecs, le miel, le cirage. Et l’antidote dès la porte franchie. Apprendre à sourire dans le vide en serrant les dents. Le pire c’était les premiers temps, quand on arrivait à son service, alléché par le salaire de mille dollars nourri-logé... Il vous laissait approcher en vous regardant de ses yeux morts et vous plaquait les mains sur le visage, vérifiant l’ourlé des lèvres, l’épatement du nez, le grain de la peau, le crépu des cheveux. Au moindre doute, le vieux se mettait à hurler de dégoût.
— Enfants de pute, virez-moi ça, c’est un Noir !
Le type y allait de sa protestation.
— Non monsieur, je vous jure...
Mais ça ne servait à rien. Il repartait plein d’amertume un billet de cent dollars scotché sur la bouche, incapable de comprendre qu’il était tombé du bon côté et que l’horreur attendait les rescapés surpayés de la sélection.
L’aveugle habitait un château construit à flanc de colline, à quelques kilomètres de Westwood et toute la communauté vivait en complète autarcie sur les terres environnantes, cultivant le blé, cuisant le pain, élevant le bétail. Le vieux ne s’autorisait qu’un luxe : l’opéra et les cantatrices blanches qu’il faisait venir chaque fin de semaine et qui braillaient toutes fenêtres ouvertes, affolant la basse-cour.
Il ne dormait pratiquement pas, comme si l’obscurité qui l’accompagnait depuis sa naissance lui épargnait la fatigue. Ses gens lui devaient vingt-quatre heures quotidiennes d’allégeance. Le toubib vivait en état d’urgence permanent et tenait grâce aux cocktails de valium et de témesta qu’il s’ingurgitait matin, midi et soir. Le vieux prenait un malin plaisir à l’asticoter, contestant ses diagnostics, refusant ses potions. Ces persécutions n’empêchèrent pas le docteur d’avertir son patient de la découverte d’un nouveau traitement qui parvenait à rendre la vue à certaines catégories d’aveugles. Le vieux embaucha une douzaine d’enquêteurs aryens et leurs investigations établirent que le procédé en question ne devait rien aux Noirs.
On fit venir à grands frais la sommité et son bloc opératoire. Le vieux se coucha de bonne grâce sur le billard et s’endormit sous l’effet du penthotal. Il se réveilla dans le noir absolu et demeura trois longs jours la tête bandée, ignorant si ses yeux voyaient ou non ses paupières.
Le chirurgien retira enfin les pansements. Le vieux ouvrit prudemment les yeux et poussa un cri terrible. Un Noir à l’air terrible lui faisait face. Il se tourna vers le chirurgien, terrorisé.
— Qu’est-ce que ça veut dire ! Foutez-le dehors...
Le toubib qui nettoyait les instruments s’approcha doucement de lui, posa la main sur son épaule et l’obligea à regarder droit devant lui.
— Alors il faut que vous sortiez... Ce que vous avez devant vous s’appelle une glace, monsieur : ceci est votre reflet.
Questions que je me suis posées : (si vous pensez à d'autres questions que je pourrais me poser pour m'aider ce serait bien aussi)
- Où/Quand/Qui/Quoi (ce que l'on sait dès le début du texte, si j'étais le professeur selon moi j'arrêterais la première partie à cet endroit : "... toutes fenêtres ouvertes, affolant la basse-cour.")
Réponse : Le lieu n'est pas concret pendant tout le texte, nous savons dans quelle partie du monde il est (WestWood) mais le lieu ne nous sera pas utile pour la compréhension du texte. L'époque n'est pas donné, toutefois nous pouvons imaginer que ce n'est pas vieux car la chirurgie est présente dans le texte, c'est un indice qui nous permet de comprendre l'époque sans pour autant être précis sur la date, nous comprenons ainsi que l'histoire se déroule au XIX/XXe siècle et non pas à la préhistoire. Le personnage principal est un vieil homme, aveugle, raciste, grossier, odieux. L'histoire met aussi en compte le chirurgien, et l'entourage du vieil homme (les personnes qui se présentent à lui par exemple). Le texte raconte l'histoire d'un homme aveugle qui n'apprécie pas les noirs, il est odieux et grossier avec eux : il est raciste. On sait également qu'il n'est pas pauvre (voir riche : château).
- Pourquoi peut on dire que ce texte porte un regard sur la société ?
Réponse : Dans le texte, il est mis en situation un vieil homme qui n'a pas la vue depuis sa naissance, cet homme est visiblement raciste et n'aime pas les noirs, il va sentir les personnes qu'il croise et tente de dire si c'est un noir ou non, il n'a pas la vue donc il se fie à ses 4 autres sens, mais un jour il recouvre la vue, et se voit lui même dans une glace en voyant qu'il est lui même noir de peau, ce texte veut donc faire comprendre à son lecteur qu'il faudrait se regarder avant de critiquer les autres, voir si nous même ne sommes pas comme les autres, se remettre en question et remettre en questions les autres pour savoir pourquoi il n'aime pas les noirs, quelle raison le pousse à les détester ?
- Que représente les noirs pour le personnage ?
Réponse : Pour lui, les noirs c'est être différent, c'est être inférieur, il ne fait confiance qu'à la race aryenne, la race "parfaite" selon lui, il pense qu'un noir n'a pas d'avenir.
- Expliquer la chute.
Réponse : Depuis le début, le vieux haïssait les noirs, les méprisait, les insultait, les traitait mal, tout en se croyant membre de la race aryenne, mais ce n'est qu'à la fin, au moment où il se voit dans la glace qu'il comprend qu'il est également de couleur de peau noir. Il a viré toute sa vie et a mépris des gens qui étaient comme lui, qui étaient de même couleur, de même race sans se rendre compte qu'il était lui même une de ces personnes, personne ne lui a jamais dit et rien dans le texte, mis à part le titre, ne peut nous influencer à savoir qu'il était lui même une personne qu'il haïe. A ses yeux il devient son propre ennemi.
Voilà, après les autres questions concernent le textes directement, j'ai pris surtout les questions indirectes que je pouvais reformuler pour celui ci, et j'ai pris aussi desquestions ou je n'avais pas forcément la réponse.
je ne suis pas sur de moi partout, mais j'ai tenté d'y répondre comme j'aurais tenté de le faire si j'étais en cours devant ma copie.
Merci d'avance !
Post-Scriptum : Si vous avez d'autres questions qui pourraient revenir sur ce sujet de texte, vous pouvez m'en faire part j'essaierais d'y répondre.