critiquer, analyser une critique
Posté : ven. 27 janv. 2012 14:23
Bonjour,
J'aimerais que vous m'aidiez dans ce devoir svp :
Texte :
Film J. Edgar,
drame réalisé par Clint Eastwood
CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 11/01/2012
Officiellement, c'est le portrait du patron historique du FBI, à la longévité exceptionnelle, en poste de 1924 à 1972. Secrètement, c'est le retour inespéré du Clint Eastwood sentimental de Sur la route de Madison et du cinéaste crépusculaire de Million Dollar Baby. Comment ce mélange des genres est-il possible ? Contre toute attente, Eastwood, étiqueté de droite, est impitoyable face à l'« oeuvre » du superflic John Edgar Hoover.
L'arrestation du célèbre criminel John Dillinger et autres faits d'armes dont Hoover se targuait ? Le film met en doute son implication effective dans ces événements. Rarement on a vu un « biopic » (une biographie filmée) démentir aussi systématiquement, par l'image et les flash-back, ce que dit la voix off du héros dictant ses Mémoires. En revanche,on voit l'autoritarisme ignoble de Hoover, ses pratiques d'investigation et de fichage illicites, ses chantages au scandale sexuel exercés sur les Kennedy ou sur Nixon. On entend aussi ses imprécations racistes, ses parjures devant les tribunaux.
Mais une vie, même celle d'un salaud, ne se résume pas à une somme de faits et gestes ou de déclarations : c'est aussi par sa complexité que le film rompt avec les hagiographies hollywoodiennes. Il y a une beauté tragique dans la trajectoire de Hoover, suggère Eastwood, mais hors des actes consignés par les livres d'histoire. Elle se loge dans les blancs, entre les lignes, dans les non-dits, les rumeurs : tout ce qui a stimulé l'imagination du scénariste (auteur de Harvey Milk, de Gus Van Sant) et inspiré à son tour le metteur en scène. Elle concerne moins la figure publique que « J. Edgar », l'homme privé, méconnu, inconnu.
Pendant près d'un demi-siècle, il a déjeuné et dîné tous les jours avec son bras droit, Clyde Tolson, qui partageait aussi ses vacances, ses week-ends, et auquel il a légué tous ses biens. Mais la nature exacte de leur relation n'a jamais été établie. Le film en tire une mystérieuse histoire de passion non dite (du moins par Hoover), peut-être à peine consommée, qui abolit toute cloison entre le travail et la vie, ne laisse aucun espace entre les deux hommes, pareils à des frères siamois. Là encore, il est sidérant qu'Eastwood, le présumé réac, le parangon de virilité à l'ancienne, filme cette idylle au long cours, sexuelle ou non, avec pudeur et délicatesse, comme si elle était ce qu'il y a de mieux chez son personnage. Etrangement, J. Edgar restera comme l'un de ses rares films d'amour.
Et l'une de ses oeuvres les plus ténébreuses sur le thème du déclin. Leonardo DiCaprio, qui incarne Hoover d'un bout à l'autre de sa carrière, apparaît d'emblée grimé - à la perfection - en vieil homme. L'âge n'est pas l'une de ces astuces narratives pour entrer dans le récit en commençant par la fin, ni une étape tardive sur un long chemin. C'est un thème obsédant, omniprésent, une hantise - les allers-retours entre passé et présent sont incessants. La fidèle secrétaire, jouée par Naomi Watts, passe sans préavis de 20 à 65 ans. Hoover et Tolson entrant dans un ascenseur en pleine jeunesse peuvent en sortir très âgés, méconnaissables. Peu réaliste, le maquillage spécial de l'acteur Armie Hammer (Clyde Tolson) accentue encore l'idée de la vieillesse comme une prison organique, qui emmure les êtres.
Eastwood, 82 ans, travaillant avec une équipe fidèle depuis des lustres, montre, non sans un certain masochisme - et un panache certain - la tragédie d'un homme qui voudrait ne jamais s'arrêter et s'acharne à continuer avec les mêmes. Les mêmes ennemis : Hoover voit des communistes partout, même quand il n'y en a plus nulle part. Les mêmes collaborateurs : il somme son cher Tolson, diminué par une attaque, de se reprendre. Tout à ses écoutes, il ne voit pas le monde changer. Dans son empire du renseignement, il accumule des secrets compromettants sur huit présidents successifs pour mieux se maintenir, mais ne dispose d'aucun dossier à opposer au temps qui passe. J. Edgar est un grand film sur le déni.
Louis Guichard
CONTRE
Après Scorsese qui s'égare dans un projet fait pour Spielberg (Hugo Cabret), c'est au tour d'Eastwood d'accepter un scénario qui aurait davantage convenu à... Scorsese ! On y retrouve, d'ailleurs, son petit chouchou, Di Caprio. Mais aussi ses obsessions : l'ambition dévorante et la parano galopante. Sauf qu'avec ça dans les mains Clint perd tous ses moyens.
Politiquement, son regard est ambigu sinon inconséquent. Quid des liens qu'on a dit étroits de Hoover avec la Mafia ? Le film montre trop peu la réalité politique et ne propose aucune piste de réflexion historique. Certes, Eastwood ne fait pas de ce boss tyrannique du FBI un héros positif. Il n'empêche qu'il est fasciné par sa puissance et sa longévité.
Passons à ce qui est censé être le coeur du film, la sphère privée. Le personnage a une phobie du sexe, est un infirme social doublé d'un prédateur. Soit. Mais c'est montré trois fois plutôt qu'une, sans grandeur tragique ni émotion. On s'ennuie ferme devant ce théâtre de chambre vieillot et funèbre, terriblement empesé, avec lourde clé psychanalytique (la maman castratrice). Image symbole de ce cinéma momifié : les maquillages très grossiers de vieillards, censés représenter Hoover et son alter ego à la fin de leur triste vie.
Jacques Morice
consignes:
-construction: arguments, mots de liaison , présupposés
-style: figures de style, lexique, niveau de langue, exemples, ...
voici des éléments que j'ai trouvés :
Le 2 ème texte (contre) "son petit chouchou" montre un style très oral, très familier. on a le mot "the boss" qui est une utilisation anglicanisme. "Quid" est un terme latin. "on s'ennuie ferme" montrer que c'est familier. On a une utilisation des parenthèses.
Le 1 er texte (pour) appartient à un jargon du cinéma. "hagiographies" est incompréhensible donc il y a un vocabulaire compliqué. c'est une des techniques utilisées par cette critique.
1 er texte :
*1 er paragraphe: il retrace le résumé du film en une seule phrase. il emploie "officiellement", "secrètement". Il va commencer à exprimer. On est ds l'argumentation. Il expose son argument pas vraiment développé. Un grand film connu sentimental. C'est une exploration psychique du personnage. On a la question qu'il pose ds l'article. Dès le début du 1 er paragraphe, il pose ses présupposés, son argent, sa problématique. Il a en réalité un esprit de ce qu'on pouvait attendre.
* 2 ème paragraphe: il essaye de dégager les traits principaux du film, il met en papier ts le spectateur a vu, son autoritarisme....
*3ème paragraphe : il ramène une autre dimension d'analyse ensuite, une analyse plus fine.
il y a utilisation du mot familier "salaud".
il y a une accumulation : "privé, méconnu, inconnu".
* 4 ème paragraphe : il y a des comparaisons " Edgar restera comme l'un de ses rares films d'amour"; " comme si elle était ce qu'il y a de mieux chez son personnage".
* 5 ème paragraphe : comparaison encore une fois de plus : "comme une prison organique, qui emmure les êtres".
6 ème paragraphe : ......
je ne sais pas trop
Après pour le CONTRE, je ne sais pas quoi écrire
J'aimerais que vous m'aidiez dans ce devoir svp :
Texte :
Film J. Edgar,
drame réalisé par Clint Eastwood
CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 11/01/2012
Officiellement, c'est le portrait du patron historique du FBI, à la longévité exceptionnelle, en poste de 1924 à 1972. Secrètement, c'est le retour inespéré du Clint Eastwood sentimental de Sur la route de Madison et du cinéaste crépusculaire de Million Dollar Baby. Comment ce mélange des genres est-il possible ? Contre toute attente, Eastwood, étiqueté de droite, est impitoyable face à l'« oeuvre » du superflic John Edgar Hoover.
L'arrestation du célèbre criminel John Dillinger et autres faits d'armes dont Hoover se targuait ? Le film met en doute son implication effective dans ces événements. Rarement on a vu un « biopic » (une biographie filmée) démentir aussi systématiquement, par l'image et les flash-back, ce que dit la voix off du héros dictant ses Mémoires. En revanche,on voit l'autoritarisme ignoble de Hoover, ses pratiques d'investigation et de fichage illicites, ses chantages au scandale sexuel exercés sur les Kennedy ou sur Nixon. On entend aussi ses imprécations racistes, ses parjures devant les tribunaux.
Mais une vie, même celle d'un salaud, ne se résume pas à une somme de faits et gestes ou de déclarations : c'est aussi par sa complexité que le film rompt avec les hagiographies hollywoodiennes. Il y a une beauté tragique dans la trajectoire de Hoover, suggère Eastwood, mais hors des actes consignés par les livres d'histoire. Elle se loge dans les blancs, entre les lignes, dans les non-dits, les rumeurs : tout ce qui a stimulé l'imagination du scénariste (auteur de Harvey Milk, de Gus Van Sant) et inspiré à son tour le metteur en scène. Elle concerne moins la figure publique que « J. Edgar », l'homme privé, méconnu, inconnu.
Pendant près d'un demi-siècle, il a déjeuné et dîné tous les jours avec son bras droit, Clyde Tolson, qui partageait aussi ses vacances, ses week-ends, et auquel il a légué tous ses biens. Mais la nature exacte de leur relation n'a jamais été établie. Le film en tire une mystérieuse histoire de passion non dite (du moins par Hoover), peut-être à peine consommée, qui abolit toute cloison entre le travail et la vie, ne laisse aucun espace entre les deux hommes, pareils à des frères siamois. Là encore, il est sidérant qu'Eastwood, le présumé réac, le parangon de virilité à l'ancienne, filme cette idylle au long cours, sexuelle ou non, avec pudeur et délicatesse, comme si elle était ce qu'il y a de mieux chez son personnage. Etrangement, J. Edgar restera comme l'un de ses rares films d'amour.
Et l'une de ses oeuvres les plus ténébreuses sur le thème du déclin. Leonardo DiCaprio, qui incarne Hoover d'un bout à l'autre de sa carrière, apparaît d'emblée grimé - à la perfection - en vieil homme. L'âge n'est pas l'une de ces astuces narratives pour entrer dans le récit en commençant par la fin, ni une étape tardive sur un long chemin. C'est un thème obsédant, omniprésent, une hantise - les allers-retours entre passé et présent sont incessants. La fidèle secrétaire, jouée par Naomi Watts, passe sans préavis de 20 à 65 ans. Hoover et Tolson entrant dans un ascenseur en pleine jeunesse peuvent en sortir très âgés, méconnaissables. Peu réaliste, le maquillage spécial de l'acteur Armie Hammer (Clyde Tolson) accentue encore l'idée de la vieillesse comme une prison organique, qui emmure les êtres.
Eastwood, 82 ans, travaillant avec une équipe fidèle depuis des lustres, montre, non sans un certain masochisme - et un panache certain - la tragédie d'un homme qui voudrait ne jamais s'arrêter et s'acharne à continuer avec les mêmes. Les mêmes ennemis : Hoover voit des communistes partout, même quand il n'y en a plus nulle part. Les mêmes collaborateurs : il somme son cher Tolson, diminué par une attaque, de se reprendre. Tout à ses écoutes, il ne voit pas le monde changer. Dans son empire du renseignement, il accumule des secrets compromettants sur huit présidents successifs pour mieux se maintenir, mais ne dispose d'aucun dossier à opposer au temps qui passe. J. Edgar est un grand film sur le déni.
Louis Guichard
CONTRE
Après Scorsese qui s'égare dans un projet fait pour Spielberg (Hugo Cabret), c'est au tour d'Eastwood d'accepter un scénario qui aurait davantage convenu à... Scorsese ! On y retrouve, d'ailleurs, son petit chouchou, Di Caprio. Mais aussi ses obsessions : l'ambition dévorante et la parano galopante. Sauf qu'avec ça dans les mains Clint perd tous ses moyens.
Politiquement, son regard est ambigu sinon inconséquent. Quid des liens qu'on a dit étroits de Hoover avec la Mafia ? Le film montre trop peu la réalité politique et ne propose aucune piste de réflexion historique. Certes, Eastwood ne fait pas de ce boss tyrannique du FBI un héros positif. Il n'empêche qu'il est fasciné par sa puissance et sa longévité.
Passons à ce qui est censé être le coeur du film, la sphère privée. Le personnage a une phobie du sexe, est un infirme social doublé d'un prédateur. Soit. Mais c'est montré trois fois plutôt qu'une, sans grandeur tragique ni émotion. On s'ennuie ferme devant ce théâtre de chambre vieillot et funèbre, terriblement empesé, avec lourde clé psychanalytique (la maman castratrice). Image symbole de ce cinéma momifié : les maquillages très grossiers de vieillards, censés représenter Hoover et son alter ego à la fin de leur triste vie.
Jacques Morice
consignes:
-construction: arguments, mots de liaison , présupposés
-style: figures de style, lexique, niveau de langue, exemples, ...
voici des éléments que j'ai trouvés :
Le 2 ème texte (contre) "son petit chouchou" montre un style très oral, très familier. on a le mot "the boss" qui est une utilisation anglicanisme. "Quid" est un terme latin. "on s'ennuie ferme" montrer que c'est familier. On a une utilisation des parenthèses.
Le 1 er texte (pour) appartient à un jargon du cinéma. "hagiographies" est incompréhensible donc il y a un vocabulaire compliqué. c'est une des techniques utilisées par cette critique.
1 er texte :
*1 er paragraphe: il retrace le résumé du film en une seule phrase. il emploie "officiellement", "secrètement". Il va commencer à exprimer. On est ds l'argumentation. Il expose son argument pas vraiment développé. Un grand film connu sentimental. C'est une exploration psychique du personnage. On a la question qu'il pose ds l'article. Dès le début du 1 er paragraphe, il pose ses présupposés, son argent, sa problématique. Il a en réalité un esprit de ce qu'on pouvait attendre.
* 2 ème paragraphe: il essaye de dégager les traits principaux du film, il met en papier ts le spectateur a vu, son autoritarisme....
*3ème paragraphe : il ramène une autre dimension d'analyse ensuite, une analyse plus fine.
il y a utilisation du mot familier "salaud".
il y a une accumulation : "privé, méconnu, inconnu".
* 4 ème paragraphe : il y a des comparaisons " Edgar restera comme l'un de ses rares films d'amour"; " comme si elle était ce qu'il y a de mieux chez son personnage".
* 5 ème paragraphe : comparaison encore une fois de plus : "comme une prison organique, qui emmure les êtres".
6 ème paragraphe : ......
je ne sais pas trop
Après pour le CONTRE, je ne sais pas quoi écrire