réponse à une lettre de poilu

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maxime

réponse à une lettre de poilu

Message par maxime » jeu. 29 déc. 2011 19:40

Bonjour, j'avais fait les questions avec votre aide mais j'ai aussi une rédaction à faire sur cette lettre.

Voici la lettre :

D'origine auvergnate Marin Guillaumont était instituteur avant La guerre. IL y fut blessé et gazé et mourut huit ans après la guerre en 1926. Sa femme Marguerite venait de donner naissance à leur fille Lucie Lorsqu'il lui écrivit cette lettre.

14 décembre 1914
8 heures du soir

Ma bien chérie

J'ai reçu ton télégramme. Que je suis content et inquiet!
Comment vas-tu, chérie, comment va notre fillette?
As-tu bien souffert ?
As-tu pu avoir un médecin?
Avais-tu trouvé une nourrice? Le télégramme est bien bref...
Que j'attends des détails
Je crains tant de choses. L'état d'esprit dans lequel tu vis depuis quatre mois et demi a pu avoir une influence malheureuse. Le souci peut lui nuire. Reste courageuse, ma chérie. Pense à notre fillette.
Comment l'appelles-tu?
Fais-moi vite savoir son nom. Qu'il me tarde de la voir, que je suis impatient de revenir. Mais mon retour est encore bien loin, plusieurs mois certaine­ment...
Cause-moi longuement d'elle dès que tu pourras le faire. Dis-moi tout. J'espère la voir. Je veux la voir. Que je regrette gu'elle ne soit pas née un an plus tôt! Fais-moi envoyer beaucoup de papier à lettres pour que je puisse t'écrire longuement.
Toutes les fois que la chose ne sera pas possible, embrasse-la pour moi. Je ne dormirai sans doute pas de cette nuit. Mais sois tranquille, je ne serai pas malheureux, pourtant je suis inquiet: s'il y avait des complications, il ne t'est pas commode d'avoir un médecin et il n'y a guère de pharmaciens.

Ce soir j'ai reçu deux lettres de toi, une carte, une lettre d'Yvonne et une carte de Jean. J'ai tout brouillé et ne m'y reconnais plus. Il me sera une distraction de les relire demain; elles me sembleront encore fraîches.
Dis-moi que notre enfant vivra, il me tarde de savoir.
C'est si frêle, ces pauvres petits. Il faut si peu. J'espère.
De quelle couleur sont ses yeux?
Comment sont ses menottes?
Sera-t-elle jolie?
Que je voudrais qu'elle te ressemble. Hélas, je ne pourrai pas la voir toute petite. Je l'aime, vois-tu, je l'aime autant que je t'aime. Dis-moi, fais-moi dire beaucoup de choses d'elle.
Pleure-t-elle beaucoup?
Toi, tu souffres, chérie?
As-tu pu rédiger le télégramme toi-même; non, sans doute on l'a signé de toi pour me rassurer.
Mais pourquoi cela irait-il?
N'avons-nous pas assez d'épreuves sans cela?
Tout va bien, n'est-ce pas?
Tu me donneras de bonnes nouvelles. Dès que tu pourras m'écrire, tu le feras longuement.
Où serai-je alors? quelquepart sur le front; il y a loin de la Suisse à la mer du Nord. Chacun n'est qu'un atome. Mais si tout va bien je vivrai, j'ai confiance. Je garde tou­jours mon sang-froid; nous serons bien heureux, va, plus tard; dans quelques mois, nous en achetons bien le droit.
Je te causerai encore longuement demain. Tu ne liras pas toute ma lettre à la fois, cela te fatiguerait. Jet' écris allongé dans du foin, à la lumière d'une bougie. Je l'ai dit à Ferry, je l'ai dit au lieutenant. Joffre passerait je crois que je l'arrêterais pour le lui dire, mais il est loin quelque part vers le front, plus près des Boches que nous en ce moment.


Voici le sujet :
Répondre à la lettre en 25-30 lignes.

Voici ma rédaction :

Mon chéri

J’ai reçu t’a lettre est je senti ton odeur. Tu me manque tellement que je n’ai ressenti aucune douleurs d’accouchement Notre fille est en très bonne santé. Notre cousine Hélène c’est montrais volontaire pour s’occuper de notre fille, dans un bref délai. Je pense me rétablir très vite. Ne te soucis pas de nous, nous allons bien.

Notre fille s’appelle Lucile. Je lui est donnée ce nom, car quand tu avait perdu ta sœur je me souviens comme si c’était hier, tu était trop souffrant. C’est pour cela que je lui est mis le nom de ta sœur qui, je pense va te faire énormément plaisir. Elle a de beaux yeux bleus et charmant et son nez est semblable au tien. Elle est blonde comme moi. Quand je la regarde dans les yeux je te vois. Tu es quelque un de très fort je le sais. Cette séparation ne pourra pas brisé ton pouvoir législatif, nous allons nous retrouver dans quelques jours, je le sais, c‘est mon instinct qui me le dit. En ce moment tu es peut être très loin de nous, mais ton esprit est près de nous, je le sens. L’amour que j’ai pour toi ma donner la force de résister au douleur d’accouchement et moral.

Comment va ta santé et dit si tu es bien nourri. Le temps est froid tu est tous le temps dehors faire la guerre dans un temps pareil est très dur, c’est pour ça que je t’ai tricoter un très joli pull. Fait attention a toi et prends bien soin de toi. Je t’envoie le tablier de notre fille pour que, quand tu sentira son tablier, ce parfum te feras chaud et tu n’auras pas froid je l’espère . Ne t’inquiète pas, le jour ou tu vas pouvoir voir notre fille est très proche. Être loin de notre fille est difficile. Elle fait que de dormir maintenant , elle pleure pas beaucoup. Elle pleure juste quand elle a faim. Elle adore manger, elle a un grand appétit comme toi. Je t’envoie aussi beaucoup de papier comme tu me l’a demandé dans la lettre et pour que tu me donne de tes nouvelles. Pour ne pas que tu t’inquiète j’ai appelé un photographe qui a pris une photo de notre fille et de moi.

PS: Voici la photo.
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professeur 13
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Re: réponse à une lettre de poilu

Message par professeur 13 » jeu. 29 déc. 2011 22:56

Bonsoir,
J'ai souligné ce qui est à corriger dans l'expression (syntaxe ou orthographe) :
Mon chéri

J’ai reçu t’a lettre est je senti ton odeur. Tu me manque tellement que je n’ai ressenti aucune douleurs d’accouchement. Notre fille est en très bonne santé. Notre cousine Hélène c’est montrais volontaire pour s’occuper de notre fille, dans un bref délai. Je pense me rétablir très vite. Ne te soucis pas de nous, nous allons bien.

Notre fille s’appelle Lucile. Je lui est donnée ce nom, car quand tu avait perdu ta sœur je me souviens comme si c’était hier, tu était très souffrant. C’est pour cela que je lui est mis le nom de ta sœur qui, je pense va te faire énormément plaisir. Elle a de beaux yeux bleus et charmant et son nez est semblable au tien. Elle est blonde comme moi. Quand je la regarde dans les yeux je te vois. Tu es quelque un de très fort je le sais. Cette séparation ne pourra pas brisé ton pouvoir législatif ???, nous allons nous retrouver dans quelques jours, je le sais, c‘est mon instinct qui me le dit. En ce moment tu es peut être très loin de nous, mais ton esprit est près de nous, je le sens. L’amour que j’ai pour toi ma donner la force de résister au douleur d’accouchement et moral.

Comment va ta santé et dit si tu es bien nourri. Le temps est froid tu est tous le temps dehors faire la guerre dans un temps pareil est très dur, c’est pour ça que je t’ai tricoter un très joli pull. Fait attention a toi et prends bien soin de toi. Je t’envoie le tablier de notre fille pour que, quand tu sentira son tablier, ce parfum te feras donnerachaud et tu n’auras pas froid je l’espère . Ne t’inquiète pas, le jour ou tu vas pouvoir voir notre fille est très proche. Être loin de notre fille est difficile. Elle fait que de dormir maintenant , elle pleure pas beaucoup. Elle pleure juste quand elle a faim. Elle adore manger, elle a un grand appétit comme toi. Je t’envoie aussi beaucoup de papier comme tu me l’a demandé dans la lettre pour que tu me donne de tes nouvelles. Pour ne pas que tu t’inquiète j’ai appelé un photographe qui a pris une photo de notre fille et de moi.

Quelques commentaires :
- Comme tu le vois, l'expression est beaucoup à reprendre. Je n'ai souligné que les fautes qui ne te seraient pas pardonnées (attention aux accords sujet-verbe !). Il faudrait aussi varier davantage le vocabulaire, éviter les verbes passe-partout (dire, faire, avoir...).
- Attention à la ponctuation ! Bien des virgules manquent. Je te conseille de lire à voix haute ton texte pour trouver ces oublis (aide-toi des pauses brèves que tu feras lors de ta relecture).
- Dans ta lettre, l'épouse parle avec sensibilité de sa fille. Cette dimension affective est réussie. Tu as su aussi parler de l'amour de la femme pour son mari, mais...
- Le contexte de la guerre en est presque oublié. On a l'impression que la principale inquiétude de la femme est que son mari ait froid. Penses-tu qu'une épouse de soldat qui est sur le front n'éprouve que cette peur ? Ton personnage semble oublier les très nombreux morts au combat. Ton personnage a à l'esprit ce qui se passe dans les tranchées.
- De même, je trouve que cette épouse pose peu de questions sur le quotidien de son mari.

Retravaille ta lettre en prenant en compte les remarques ci-dessus.
maxime

Re: réponse à une lettre de poilu

Message par maxime » ven. 30 déc. 2011 15:11

Merci pour vos réponses.
Je vous enverrai ma lettre ainsi faite.
professeur 13
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Re: réponse à une lettre de poilu

Message par professeur 13 » ven. 30 déc. 2011 15:15

Encore une fois, pense à évoquer davantage le contexte de la guerre.
La vie à l'arrière était aussi difficile : les femmes vivaient seules, faisaient le travail des hommes, avaient peu de moyens.

Ces ajouts que nous te conseillons ne remettent pas en question l'expression des sentiments amoureux, bien évidemment.
maxime

Re: réponse à une lettre de poilu

Message par maxime » ven. 30 déc. 2011 16:59

Voilà ma rédaction :

J’ai reçu ta lettre et j’ai senti ton odeur. Tu me manque tellement que je n’ai ressenti aucune douleur d’accouchement. Notre fille est en très bonne santé. Notre cousine Hélène s’est montrée volontaire pour s’occuper de notre fille, dans un bref délai. Depuis de tu es parti, je travaille du mieux que je peux malgré dans une boutique qui m’a engagé comme couturière, malgré mon accouchement. Mais je suis obligée, c’est pour nourrir notre fille. Je pense me rétablir très vite. Ne te soucis pas de nous, nous allons bien. Mais toi, ta vie ne dois pas être facile à la guerre. J’espère que tu ne souffre pas beaucoup. Es-tu blessé ? Je sais que la vie dans la tranchée n’est pas facile. Mais ici, à l’arrière, les habitants souffre de pénurie, mais moi grâce à mon travail de couturière, malgré mon salaire pas très élevé, moi et notre fille allons bien. Tu n’a pas à t’inquiéter.

Notre fille s’appelle Lucile. Je lui ai donné ce nom, car quand tu avais perdu ta sœur, je me souviens comme si c’était hier, tu étais très souffrant. C’est pour cela que je lui ai mis le nom de ta sœur qui, je pense va te faire énormément plaisir. Elle a de beaux yeux bleus et charmants. Son nez est semblable au tien. Elle est blonde comme moi. Quand je la regarde dans les yeux, je te vois. Tu es quelqu’un de très fort, je le sais. Nous allons nous retrouver dans quelques jours, c‘est mon instinct qui me le dit. En ce moment, tu es peut être très loin de nous, mais ton esprit est près de nous, je le sens. L’amour que j’ai pour toi m’a donné la force de résister aux douleurs d’accouchement et moral. La nuit, je fais des cauchemars monstrueux, je te vois en une mauvaise posture, tout est camarade son mort à cause des éclats d’obus et toi par la suite, devant mes yeux, tu t’en va de la même façon. Dis-moi que cela ne va pas se produire. J’ai très peur que tu nous quittes, que tu laisse notre fille sans père. Dis-moi que tu ne mourrais pas, que tu ne nous quitteras pas.

Comment va ta santé, dis-moi si es-tu bien nourri ? Le temps est froid, tu es tous le temps dehors et en train de faire la guerre dans un temps pareil. Comme j’ai de la peine pour toi. Et tes camarades ? Vont-ils bien ? Je sais que c’est dur. C’est pour ça que je t’ai tricoté un très joli pull. Fait attention à toi et prends bien soin de toi. Je t’envoie le tablier de notre fille pour que, quand tu sentiras son tablier, ce parfum te feras chaud et tu n’auras pas froid, je l’espère. Ne baisse jamais les bras, pense à notre fille. Ne t’inquiète pas, le jour ou tu vas pouvoir voir notre fille est très proche. Être loin de notre fille est difficile. Elle fait que de dormir et en ce moment, elle ne pleure pas beaucoup. Elle pleure juste quand elle a faim. Elle adore manger, elle a un grand appétit comme toi. Je t’envoie aussi beaucoup de papier comme tu me l’as demandé dans la lettre pour que tu me donnes de tes nouvelles. Pour ne pas que tu t’inquiètes, j’ai appelé un photographe qui a pris une photo de notre fille et de moi.


PS : pour les questions, je n'en est pas trouvé beaucoup. Si vous pouviez m'aider.
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Re: réponse à une lettre de poilu

Message par professeur 12 » ven. 30 déc. 2011 17:54

Bonsoir Maxime,
Avant d'aller plus loin il convient que tu améliores ton orthographe et ton expression. Nous avons souligné en rouge les expressions maladroites ainsi que les erreurs orthographiques. Essaye de les coriger.
maxime

Re: réponse à une lettre de poilu

Message par maxime » ven. 30 déc. 2011 18:43

J’ai reçu ta lettre et j’ai senti ton odeur. Tu me manque tellement que je n’ai ressenti aucune douleur durant l’accouchement (Pourquoi donnes-tu ce détail ?). Notre fille est en très bonne santé. Notre cousine Hélène s’est montrée volontaire (mot à remplacer par "empressée) pour s’occuper de notre fille, dans un bref délai. Depuis que tu es parti, je travaille du mieux que je peux dans une boutique qui m’a engagée comme couturière, malgré mon accouchement. Mais je suis obligée, c’est pour nourrir notre fille. Je pense me rétablir très vite. Ne te souci pas de nous, nous allons bien. Mais toi, ta vie ne dois pas être facile à la guerre. J’espère que tu ne souffres pas beaucoup. Es-tu blessé ? Je sais que la vie dans la tranchée n’est pas facile. Mais ici, à l’arrière, les habitants souffre de pénurie, mais moi grâce à mon travail de couturière, malgré mon salaire pas très élevé, moi et notre fille allons bien (phrase à reconstruire, trop de "moi"). Tu n’a pas à t’inquiéter.

Notre fille s’appelle Lucile. Je lui ai donné ce nom, car quand tu avais perdu ta sœur, je m'en souviens comme si c’était hier, tu étais très souffrant (à remplacer par "malheureux"). C’est pour cela que je lui ais mis ( "donné") le nom de ta sœur qui, je pense, va te faire énormément plaisir. Elle a de beaux yeux bleus et charmants. Son nez est semblable au tien. Elle est blonde comme moi. Quand je la regarde dans les yeux, je te vois. Tu es quelqu’un de très fort, je le sais. Nous allons nous retrouver dans quelques jours, c‘est mon instinct qui me le dit. En ce moment, tu es peut être très loin de nous, mais ton esprit est près de nous, je le sens. L’amour que j’ai pour toi m’a donné la force de résister aux douleurs d’accouchement et moral ( tu répètes ici la même chose, pourquoi ?). La nuit, je fais des cauchemars monstrueux, je te vois en une mauvaise posture, tous tes camarades sont morts à cause des éclats d’obus et toi par la suite, devant mes yeux, tu t’en vas de la même façon. Dis-moi que cela ne va pas se produire. J’ai très peur que tu nous quittes, que tu laisses notre fille sans père. Dis-moi que tu ne mourras pas, que tu ne nous quitteras pas.

Comment va ta santé, dis-moi si tu es bien nourri ? Le temps est froid, tu es tous le temps dehors. Faire la guerre dans un temps pareil est très dur. Comme j’ai de la peine pour toi. Et tes camarades ? Vont-ils bien ? Je sais que c’est dur. C’est pour ça que je t’ai tricoté un très joli pull. Fait attention à toi et prends bien soin de toi. Je t’envoie le tablier de notre fille pour que, quand tu sentiras son tablier, ça te feras chaud et tu n’auras pas froid, je l’espère (phrase à enlever on voit mal un soldat agir ainsi, non ?). Ne baisse jamais les bras, pense à notre fille. Ne t’inquiète pas, le jour ou tu vas pouvoir voir notre fille est très proche. Être loin de notre fille est difficile. Elle ne fait que de dormir et en ce moment, elle ne pleure pas beaucoup. Elle pleure juste quand elle a faim. Elle adore manger, elle a un grand appétit comme toi. Je t’envoie aussi beaucoup de papier comme tu me l’as demandé dans la lettre pour que tu me donnes de tes nouvelles. Pour ne pas que tu t’inquiètes, j’ai appelé un photographe qui a pris une photo de notre fille et de moi.
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Re: réponse à une lettre de poilu

Message par professeur 12 » ven. 30 déc. 2011 18:56

Maxime,
Il y a des progrès. En rouge, ce qui te reste à corriger. Enlève toutes les répétitions. En bleu, ce qui peut se reformuler.
Au fait, ta lettre n'a pas de destinataire, n'est pas datée ni localisée, ni signée (et formule d'amour finale ou d'encouragements), qu'en penses-tu ?
maxime

Re: réponse à une lettre de poilu

Message par maxime » ven. 30 déc. 2011 19:39

Je pensais le faire en dernier.
maxime

Re: réponse à une lettre de poilu

Message par maxime » ven. 30 déc. 2011 19:53

8 décembre 1915
En Auvergne, à Clermont-Ferrand

J’ai reçu ta lettre et j’ai senti ton odeur. Tu me manques tellement. Notre fille est en très bonne santé. Notre cousine Hélène s’est montrée empressée pour s’occuper de notre fille, dans un bref délai. Depuis que tu es parti, je travaille du mieux que je peux dans une boutique qui m’a engagée comme couturière, malgré mon accouchement. Mais je suis obligée, c’est pour nourrir notre fille. Je pense me rétablir très vite. Ne te soucis pas de nous, nous allons bien. Mais toi, ta vie ne dois pas être facile à la guerre. J’espère que tu ne souffres pas beaucoup. Es-tu blessé ? Je sais que la vie dans la tranchée n’est pas facile. Mais ici, à l’arrière, les habitants souffre de pénurie, mais grâce à mon travail de couturière, malgré mon salaire pas très élevé, moi et notre fille allons bien. Tu n’a pas à t’inquiéter.

Notre fille s’appelle Lucile. Je lui ai donné ce nom, car quand tu avais perdu ta sœur, je m'en souviens comme si c’était hier, tu étais très malheureux. C’est pour cela que je lui ais donné le nom de ta sœur qui, je pense, va te faire énormément plaisir. Elle a de beaux yeux bleus et charmants. Son nez est semblable au tien. Elle est blonde comme moi. Quand je la regarde dans les yeux, je te vois. Tu es quelqu’un de très fort, je le sais. Nous allons nous retrouver dans quelques jours, c‘est mon instinct qui me le dit. En ce moment, tu es peut être très loin de nous, mais ton esprit est près de nous, je le sens. L’amour que j’ai pour toi m’a donné la force de résister aux douleurs moral. La nuit, je fais des cauchemars monstrueux, je te vois en une mauvaise posture, tous tes camarades sont morts à cause des éclats d’obus et toi par la suite, devant mes yeux, tu t’en vas de la même façon. Dis-moi que cela ne va pas se produire. J’ai très peur que tu nous quittes, que tu laisses notre fille sans père. Dis-moi que tu ne mourras pas, que tu ne nous quitteras pas.

Comment va ta santé, dis-moi si tu es bien nourri ? Le temps est froid, tu es tous le temps dehors. Faire la guerre dans un temps pareil est très dur. Comme j’ai de la peine pour toi. Et tes camarades ? Vont-ils bien ? Je sais que c’est dur. C’est pour ça que je t’ai tricoté un très joli pull. Fait attention à toi et prends bien soin de toi. Ne baisse jamais les bras, pense à Lucile. Ne t’inquiète pas, le jour où tu vas pouvoir voir notre fille est très proche. Être loin de son enfant est difficile. Elle ne fait que de dormir et en ce moment, elle ne pleure pas beaucoup. Elle pleure juste quand elle a faim. Elle adore manger, elle a un grand appétit comme toi. Je t’envoie aussi beaucoup de papier comme tu me l’as demandé dans la lettre pour que tu me donnes de tes nouvelles. Pour ne pas que tu t’inquiètes, j’ai appelé un photographe qui a pris une photo de notre fille et de moi.

Ta femme Marguerite qui t'aime tant.
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