Sujet type brevet : Le chien jaune Georges Simenon
Posté : dim. 23 janv. 2011 20:19
L'incipit du roman policier :
1Vendredi 7 novembre. Concarneau est désert. L’horloge lumineuse de la vieille ville, qu’on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq.
2C’est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s’entrechoquer les barques dans le port. Le vent s’engouffre dans les rues, où l’on voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol.
4Quai de l’Aiguillon, il n’y a pas de lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort. Seules les trois fenêtres de l’hôtel de l’Amiral, à l’angle de la place et du quai, sont encore 5éclairées.
6Elles n’ont pas de volets mais, à travers les vitraux VERDÂTRES, c’est à peine si on découvre des silhouettes. Et ces gens attardés au café, le douanier de garde les envie, blotti 7dans sa guérite, à moins de cent mètres.
8En face de lui, dans le bassin, un caboteur qui, l’après-midi, est venu se mettre à l’abri. Personne sur le pont. Les poulies grincent et un foc mal cargué claque au vent. Puis il ya le 9vacarme continu du ressac, un déclic à l’horloge, qui va sonner onze heures.
10La porte de l'hôtel de l'Amiral s'ouvre. Un homme paraît, qui continue à parler un instant par l'entrebâillement à des gens restés à l'intérieur.La tempête le happe, agite les pans de 11son manteau, soulève son chapeau melon qu'il rattrape à temps et qu'il maintient sur sa tête tout en marchant.
12Même de loin, on sent qu’il est tout guilleret, mal assuré sur ses jambes et qu’il fredonne. Le douanier le suit des yeux, sourit quand l’homme se met en tête d’allumer un cigare. 13Car c’est une lutte comique qui commence entre l’ivrogne, son manteau que le vent veut il arracher et son chapeau qui fuit le long du trottoir. Dix allumettes s’éteignent.
14Et l’homme au chapeau melon avise un seuil de deux marches, s’y abrite, se penche. Une lueur tremble, très brève. Le fumeur vacille, se raccroche au bouton de la porte.
Voilà mon extrait et voici mes questions (auxquelles j'ai du mal à répondre) :
1Quel est le point de vue adopté des lignes 1 à 11 (sur ce texte) ? Justifiez votre réponse.
2Quel est le point de vue dans les lignes 12 à 14 (sur ce texte) ? Justifiez votre réponse.
3Quelle nuance le mot "verdâtres" apporte-t-il à la description ?
Et voici ce que je pense:
1Le point de vue adopté est interne. Le narrateur se met dans la peau du personnage (du douanier) et les lecteurs ne voient que ce que voit le douanier voit. Mais le narrateur est externe, il parle à la 3eme personne. Est-ce bon ?
2Le point de vue adopté est externe. Le narrateur filme et nous montre les événements. Le lecteur est alors actif. Est-ce bon ?
3Que faut-il répondre ? Quelle nuance, ça veut dire quoi ?
Merci d'avance.
1Vendredi 7 novembre. Concarneau est désert. L’horloge lumineuse de la vieille ville, qu’on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq.
2C’est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s’entrechoquer les barques dans le port. Le vent s’engouffre dans les rues, où l’on voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol.
4Quai de l’Aiguillon, il n’y a pas de lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort. Seules les trois fenêtres de l’hôtel de l’Amiral, à l’angle de la place et du quai, sont encore 5éclairées.
6Elles n’ont pas de volets mais, à travers les vitraux VERDÂTRES, c’est à peine si on découvre des silhouettes. Et ces gens attardés au café, le douanier de garde les envie, blotti 7dans sa guérite, à moins de cent mètres.
8En face de lui, dans le bassin, un caboteur qui, l’après-midi, est venu se mettre à l’abri. Personne sur le pont. Les poulies grincent et un foc mal cargué claque au vent. Puis il ya le 9vacarme continu du ressac, un déclic à l’horloge, qui va sonner onze heures.
10La porte de l'hôtel de l'Amiral s'ouvre. Un homme paraît, qui continue à parler un instant par l'entrebâillement à des gens restés à l'intérieur.La tempête le happe, agite les pans de 11son manteau, soulève son chapeau melon qu'il rattrape à temps et qu'il maintient sur sa tête tout en marchant.
12Même de loin, on sent qu’il est tout guilleret, mal assuré sur ses jambes et qu’il fredonne. Le douanier le suit des yeux, sourit quand l’homme se met en tête d’allumer un cigare. 13Car c’est une lutte comique qui commence entre l’ivrogne, son manteau que le vent veut il arracher et son chapeau qui fuit le long du trottoir. Dix allumettes s’éteignent.
14Et l’homme au chapeau melon avise un seuil de deux marches, s’y abrite, se penche. Une lueur tremble, très brève. Le fumeur vacille, se raccroche au bouton de la porte.
Voilà mon extrait et voici mes questions (auxquelles j'ai du mal à répondre) :
1Quel est le point de vue adopté des lignes 1 à 11 (sur ce texte) ? Justifiez votre réponse.
2Quel est le point de vue dans les lignes 12 à 14 (sur ce texte) ? Justifiez votre réponse.
3Quelle nuance le mot "verdâtres" apporte-t-il à la description ?
Et voici ce que je pense:
1Le point de vue adopté est interne. Le narrateur se met dans la peau du personnage (du douanier) et les lecteurs ne voient que ce que voit le douanier voit. Mais le narrateur est externe, il parle à la 3eme personne. Est-ce bon ?
2Le point de vue adopté est externe. Le narrateur filme et nous montre les événements. Le lecteur est alors actif. Est-ce bon ?
3Que faut-il répondre ? Quelle nuance, ça veut dire quoi ?
Merci d'avance.